Patrice Goueslard en 2011 : "La catégorie GT3 me semble être l'avenir du GT"
Meeting
21 oct. 2019 • 8:56
par
Laurent Mercier
Avant de prendre le nom de AKKA-ASP Team, l'écurie de Jérôme Policand s'appelait SOFREV-ASP. En 2011, l'équipe basée dans la banlieue toulousaine relevait un nouveau défi avec la toute nouvelle Blancpain Endurance Series avec une paire de Ferrari 458 Italia GT3. La Ferrari de pointe était engagée en Pro pour Julien Jousse, Jérôme Policand et Patrice Goueslard. La seconde auto, alignée en Cup, était confiée à Jean-Luc Beaubelique, Franck Morel et Ludovic Badey. A l'heure où le nom Blancpain disparaît des championnats majeurs badgés SRO, revenons sur l'interview donnée par Patrice Goueslard le 17 avril 2011 à Monza. Lorsque l’on commence à évoquer le Blancpain Endurance Series avec Patrice Goueslard, les premiers mots qui lui viennent à l’esprit sont BPR ou FIA GT. Le triple champion GT1 Le Mans Series en titre renoue avec les courses d’endurance badgées SRO, lui qui a été champion GT à l’échelon mondial il y a maintenant une bonne décennie. « Ce meeting fait plus penser à un sprint qu’à une course d’endurance » nous a confié le Caennais. “Vu la qualité des pilotes engagés, il n’y aura aucun répit en course.” Avant d’arriver ici, Patrice n’avait fait que quelques tours de la Ferrari F458/SOFREV-ASP qu’il partage avec Julien Jousse et Jérôme Policand : « J’ai roulé une vingtaine de tours à Navarra. La Ferrari est une auto plaisante à piloter, sachant que je n’avais jamais roulé en course sur une GT avec les vitesses au volant. C’est un peu comme dans un jeu vidéo, mais réel. C’est aussi un peu déroutant de ne pas avoir d’ABS. Je n’ai plus connu cela depuis de longues années, du temps de la Porsche Cup. Je n’avais plus roulé depuis les 1000 km de Silverstone en septembre dernier. Il faut se remettre dans le bain petit à petit, avec un nouveau team et une nouvelle voiture. Ici, nous avons des pilotes qui ont déjà disputé les 12 Heures de Sebring ou la première manche du GT Tour. »Après plusieurs saisons couronnées de succès en Le Mans Series, Patrice avait besoin d’un nouveau défi : « Ce qui est intéressant dans ce championnat, c’est que tu te bats pour le scratch. De plus, l’année écoulée dans la série Le Mans n’a pas été sans poser de problème au niveau des contacts en course, notamment avec les prototypes. C’est bien pour un partenaire de se battre pour la victoire au général et la catégorie GT3 me semble être l’avenir en GT. Il suffit de voir le nombre de marques présentes. Au fil des meetings, d’autres belles autos devraient rejoindre le peloton. Il faut aussi voir ce que va donner la balance de performance. » Pour la première fois depuis plus de 15 ans, Patrice pourrait faire l’impasse sur les 24 Heures du Mans : « Rien n’est définitif mais je ne suis pas certain à ce jour d’être au départ. Les budgets demandés sont de plus en plus importants mais je cherche une solution. Je disputerai de toute façon un double tour d’horloge avec les 24 Heures de Spa. »La première séance d’essais ne s’est pas déroulée pour le mieux pour le trio Goueslard/Jousse/Policand, avec des problèmes de splitter avant : « La lame avant bougeait pas mal à haute vitesse et il a fallu passer pas mal de temps au stand pour tout remettre en ordre. » La seconde session a été plus productive : « En cinq tours, les chronos étaient bons. C’est une voiture facile à prendre en main avec un châssis top. La boîte de vitesses donne beaucoup de confort au pilote, sachant que les changements sont optimisés. Tu as même une indication qui te dit si tu es en avance sur ton meilleur tour. Tout est pensé pour le pilote. Cependant, la voiture est neuve et il faut encore peaufiner les réglages. »
Commentaires
Connectez-vous pour commenter l'article