Classic

Mauro Casadei : "Le sport auto, c'est la passion de ma vie"

Featured
Meeting
15 nov. 2019 • 10:27
par
Laurent Mercier
En janvier dernier comme en janvier prochain, Mauro Casadei sera aux 24 Heures de Daytona avec le chemise Lamborghini Squadra Corse sur le dos. En cette fin d'année, c'est au volant d'une Lola T165 qu'on retrouve le sympathique italien qui partage son volant avec son compatriote Marco Fumagalli. Le tandem roule sur une Lola de l'ancien pilote FIA GT3 Toni Seiler.Avec la Lola T165, on est à cent lieues d'une Lamborghini Huracan GT3 chère à Mauro Casadei qui compte tout de même 10 participations aux 24 Heures de Daytona en tant que pilote."Le sport auto, c'est la passion de ma vie", nous a confié Mauro Casadei dans le paddock de Daytona. "Mon père m'a transmis le virus aux 6 Heures d'Imola à la fin des années 60. C'était l'époque des Alfa 33. Nico Vaccarella et Teodoro Zeccoli se sont imposés en 1968 à Imola. C'est de là qu'est née ma passion du sport automobile. Depuis, elle ne s'est pas essoufflée et je suis ravi de pouvoir piloter dès que l'occasion se présente. Par manque de budget, je n'ai pas pu rouler quand j'étais jeune. Je me suis dirigé vers le motocross jusqu'à l'âge de 29 ans. J'ai ensuite travaillé à l'école de pilotage du circuit d'Adria." 
Mauro Casadei a découvert les 24 Heures de Daytona en 1995, l'année de la victoire de la Kremer K8. "J'ai débuté à Daytona sur une Chevrolet Camaro alignée dans la classe GTS-1 mais malheureusement nous n'avons pas vu l'arrivée. A cette époque, on roulait à cinq, si bien que par moment j'oubliais d'aller rouler."Après Daytona, le pilote italien a roulé en FIA GT à Watkins Glen, Homestead et Sebring. "J'ai souvent roulé aux Etats-Unis grâce à Haberthur, le team suisse", poursuit le pilote de la Lola T165. "Les Etats-Unis, c'est autre chose. J'ai dix départs aux 24 Heures de Daytona. A deux reprises, je n'ai même pas roulé en course. Une fois, je partageais le volant d'une Porsche avec les Ried père et fils. J'étais chargé de prendre le départ mais le moteur a cassé dès le premier tour. Une autre fois, un de mes coéquipiers a sorti l'auto dès le jeudi, d'où un forfait. Mon meilleur résultat était en 1996, à nouveau sur une Chevrolet Camaro partagée notamment avec Andrea Garbagnati. Venir rouler à Daytona coûte moins cher qu'en Europe.On le voit encore ce week-end, c'est jambon, salami et deux morceaux de pain. Le team est familial."
La Lola T165, malgré son demi-siècle, est encore capable de faire des prouesses avec un meilleur temps du plateau A lors de la première séance d'essais : "Rouler dans une auto ouverte est un pur plaisir même si je dois gérer la buée sur les lunettes (rires). La vitesse de pointe de la Lola est très élevée avec 279 km/h. Je retrouve le talon-pointe, le passage des vitesses, une auto sans assistance et un moteur qui fait du bruit. C'est une vraie émotion même si la Lola n'est pas facile à piloter. Le volant est très dur à cause des pneus avant qui sont très larges."Toni Seiler possède deux Lola qui sont stockées aux Etats-Unis. Mauro Casadei pourrait retrouver le volant de la T165 à Sebring lors du prochain rendez-vous Historic Sportscar Racing.

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article