Daytona Classic : baptême du feu pour la Corvette C5-R châssis #7
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15 nov. 2019 • 13:20
par
Laurent Mercier
Voir une Corvette C5-R rouler à Daytona n'a rien d'étonnant surtout quand on se souvient qu'une C5-R s'est imposée aux 24 Heures de Daytona 2001 au général. En revanche, voir une Corvette en course avec un numéro 7 est plutôt rare.On doit la présence de cette Corvette C5-R à Daytona Classic à Art & Revs, la structure luxembourgeoise bien connue de Florent Moulin qui a aussi dépêché sur place une bien plus récente Corvette C7.R."Il a fallu trois ans de reconstruction pour que cette C5-R puisse retrouver la piste", nous a déclaré un Florent Moulin pas peu fier de piloter cette beauté sur le Daytona International Speedway. "Elle a été entièrement refaite à neuf car elle a passé 9 ans sans rouler. Nous n'avons même pas cherché à la remettre en route, la carrosserie était dans un état lamentable." La Corvette C5-R a terminé sa carrière en FIA GT du temps de la Citation Cup avec AT Racing et Alexander Talkanitsa. Florent Moulin a d'ailleurs attendu bien longtemps avant de pouvoir l'acquérir : "Quand je me suis déplacé en Autriche, c'était pour voir une Porsche et je suis tombé par hasard sur cette Corvette. La Porsche est passée au second plan et je voulais absolument cette Corvette. J'ai mis trois ans à convaincre le propriétaire de me la céder." Le châssis #7 est le premier à avoir roulé en Europe en 2003 grâce à SRT, le team de Patrick Selleslagh. C'est celui qui a roulé en Belcar et FFSA GT (Ayari/Hernandez). Corvette C5-R châssis #7 a une histoire, comme nous l'a raconté Florent Moulin : "C'était une auto de réserve. Corvette Racing a construit trois châssis en 2002 : #5, #6, #7. Elle n'a donc pas roulé en ALMS. C'est pourquoi j'ai choisi le numéro de course #7 pour pas qu'il y ait de confusion avec les numéros habituels de Corvette Racing. J'adore cette livrée Compuware qui lui va à merveille." Aucun nom de pilote ne figure sur les flancs de la C5-R.Daytona Classic sert de shakedown à la GT1 : "Elle a été terminée peu de temps avant de l'envoyer aux Etats-Unis. C'est en quelque sorte un déverminage. Tout ce qui n'allait pas a été refait avec des pièces neuves. Lorsque je suis allé chez Pratt & Miller, je suis revenu avec la C7.R plus tout le stock de pièces de la C5-R, soit environ 5 tonnes."A Daytona, Florent Moulin peut compter sur l'expérience d'Alex Robarge, l'ingénieur bien connu de Corvette Racing, et Kendy Janclaes, le patron de DKR Engineering qui connaît la moindre vis d'une Corvette.
Cette Corvette C5-R est différente à piloter de la Saleen S7-R avec laquelle roule régulièrement Florent Moulin : "Elle n'a rien à voir avec la Saleen qui n'est pas très bien dans les parties sinueuses. La C5-R a un grip mécanique de folie. La GT1 est une vraie auto de mec bien loin de la C7.R. Sa vitesse d'entrée en courbe est remarquable."Jamais à court d'idées, Florent Moulin va maintenant s'attaquer à redonner vie à la Chrysler Viper GTS-R ex-Equipe de France FFSA des 24 Heures du Mans 2002 avec à son volant Benoît Tréluyer, Jonathan Cochet et Jean-Philippe Belloc : "Cela fait un moment que j'ai cette Viper mais elle est restée dans son état d'origine (châssis #C41 qui a terminé sa carrière chez Sport Garage). Elle va être refaite à neuf et j'espère pouvoir la sortir pour Spa-Classic en mai prochain."
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