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A quand un 'Daytona Classic' en Europe ?

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Endurance Classic
21 nov. 2019 • 9:13
par
Laurent Mercier
"Quel bordel mais que c'est bon !" Eric Hélary, qui découvrait Classic 24 at Daytona, a bien résumé l'événement en quelques mots. A Daytona Classic, tout est accepté, rien n'est interdit.Au fil des éditions, le meeting prend de l'ampleur, beaucoup d'ampleur. Il y a deux ans, hormis le paddock, le Daytona International Speedway était bien clairsemé. L'année passée, c'était un peu plus rempli et cette année encore plus. Le nombre d'autos inscrites est supérieur à 200. La question que l'on peut se poser est : pourquoi l'Europe n'a pas un tel meeting ?Des meetings historiques, on en a une palanquée et tous parfaitement organisés. Peter Auto excelle dans le domaine, cela ne fait aucun doute. Là où en Europe tout est cloisonné avec des années bien précises, de l'autre côté de l'Atlantique, on accueille toutes les époques à bras ouverts, quitte à créer un plateau. Une Ligier JS P2 prend la piste en même temps qu'une Corvette DP, une Porsche 962 et une Ford GT40. Un peu plus tard, des autos ayant roulé en NASCAR liment le bitume à la lutte face à des Porsche 911 Cup ou Audi RS 3 LMS. En revanche, comprendre les plateaux n'a rien de simple. Mais est-ce un problème ? Tout le monde veut la même chose : des voitures en piste.
Imaginez en Europe si sur un même plateau une Zulltec partageait la piste avec une Peugeot 908. Imaginez aussi le nombre de voitures de course qui ne peuvent pas rouler ou alors lors d'un meeting privé. Qu'un événement comme Le Mans Classic sélectionne les années, c'est tout à fait normal.Les pilotes en piste sont là pour briller mais surtout pour se faire plaisir. Il n'est pas question de signer un contrat de pilote officiel à l'issue d'un meeting historique.
Daytona Classic a permis de revoir ces bonnes vieilles DP du GRAND-AM qui pour nous européens nous faisaient penser à des voitures d'un autre monde bien loin de nos standards connus. C'est bon de revoir la Riley Mk XI aux couleurs Sun Trust. Même chose pour les Corvette DP et même les ORECA-FLM09. On a vu toutes ces autos en compétition aux 24 Heures de Daytona et on ne vous cachera pas que c'est toujours sympa de les revoir. Des voitures de course sont faites pour rouler, pas pour rester dans un garage. Pour cela, faut-il avoir une chance de tout mettre sur la piste.Quitter Daytona Classic, c'est un peu comme l'Ecole des Fans, tout le monde repart content avec quelque chose. Si ce quelque chose n'est pas une coupe, c'est à coup sûr un souvenir qui restera impérissable.A méditer en Europe...

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