Laurent Vallery Masson : un bilan très positif pour l'Historic Tour 2019, part I
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23 déc. 2019 • 14:15
par
Claude Foubert
Laurent Vallery Masson, patron de HVM Racing, Promoteur et Organisateur de l'Historic Tour, mais également cette année du Grand Prix de France Historique à Magny-Cours et de la Castellet Motors Cup et de la Dijon Motors Cup, fait le point aujourd'hui pour Endurance-Classic sur la saison 2019.Quel est le bilan de cette saison 2019 ?« La saison 2019 de l'Historic Tour est particulièrement importante puisque elle a permis de dépasser le cap des 350 participants -en moyenne- aux Championnats de France. Le score maximum a été de 375 ! Ce sont des scores très, très hauts, et qui s'expliquent d'une part, par le retour des Formule Kent et, d'autre part, grâce à la nouvelle disposition qui permet aux étrangers de marquer des points. Cette année, les Roadster Pro Cup et les Kent ont pu marquer des points pour le Championnat de France, ce qui se retrouve dans les chiffres et qui prouve le dynamisme du Championnat.Sur les plateaux constitutifs historiques de l'Historic Tour, ça représente une moyenne de 23 voitures par grille. C'est le score le plus élevé en Europe de tous les championnats sur circuit, VH et modernes confondus. Il y a encore des choses à faire, à améliorer, mais notre but est de préserver l'aspect sportif de l'Historic Tour et donc de garantir l'équité sportive des plateaux, avec des contrôles sportifs lors des épreuves avec la Direction de Course et les différents collèges, mais aussi techniques dans certains plateaux. Il y en a eu en YoungTimer, en Formule Renault Classic, en Formule Ford... Les contrôles sont faits régulièrement sur les voitures et permettent de conforter l'équité entre les différentes autos. Cependant, qui dit contrôle ne veut pas forcément dire sanction, ça veut dire qu'on est à même de prouver que les voitures sont conformes. C'est ce qui s'est passé cette année où toutes les autos qui ont été contrôlées se sont révélées conformes à leurs règlements respectifs. Cela montre que les compétiteurs jouent le jeu, qu'il y a vraiment un esprit très fort de respect des règles dans les différents plateaux de l'Historic Tour. »Y-a-t-il eu quand même quelques points négatifs dans cette saison 2019 ?« Il y a toujours des points négatifs. Dans une saison, on déplore bien entendu la météo qui, parfois, nous a amené à avoir des courses un peu plus compliquées que d'autres. On se souvient notamment des conditions très délicates à Charade avec des pluies torrentielles qui nous ont amenés à décaler les horaires ; ça a été aussi compliqué à Dijon en début de saison où il a neigé (Frédéric Rouvier, en tête des F3 Classic, ci-dessous) et où il a fallu écourter, pour ne pas dire supprimer certaines courses qui n'ont duré que quelques tours.Malheureusement, cela fait partie des aléas qu'on ne peut pas maîtriser, mais c'est notre responsabilité de faire en sorte qu'on puisse récupérer du temps pour disputer de nouveau des manches ou trouver des solutions réglementaires pour que les gens puissent quand même marquer des points et que le Championnat soit préservé. C'est toujours très compliqué pour nous de gérer la météo, mais ça été fait.Sur certains plateaux, il y a eu des petits points négatifs. Certains plateaux sont en grosse augmentation, d'autres malheureusement ont connu plus de difficultés et c'est pour ça que pour 2020 des décisions ont été prises, notamment sur les plateaux GT pour redynamiser le dispositif et redonner de l'attrait à certaines catégories qu'on a pu voir en difficulté sur certaines épreuves. »Quel a été le ressenti des différents opérateurs sur cette saison ?« Je suis un peu mal placé pour en parler. Je dirais que je n'ai pas enregistré de ressentis négatifs de la part des opérateurs des différentes catégories. Peut-être diraient-il des choses qui leur sont propres. Ce que je vois, c'est une augmentation globale du nombre de participants, le fait que les Formule Kent nous aient rejoints, que les Roadster Pro Cup aient demandé cette année à faire partie du Championnat et que les Saloon Cars l'aient également demandé pour l'année prochaine.Tout ceci prouve l'intérêt du Championnat dans les meetings, ça va plutôt dans le bon sens. Maintenant, je le comprend, il faut que parfois nous fassions des efforts sur la qualité de l'accueil, sur les explications sur le déroulement des meetings, sur l'explication des règles, c'est notre rôle, il faut continuer à apporter beaucoup d'attention à ces points-là, mais c'est quand même intéressant de constater qu'il y a de plus en plus de personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux, de plus en plus de personnes qui nous écrivent avec des questions techniques et sportives. On est un des rares championnats où, s'il y a des problèmes - et ça peut arriver, parce que pour nous la sécurité, c'est la priorité -, que ce soit en essais privés ou qualificatifs, on étudie toujours la possibilité de redonner du temps et pas seulement de s'arrêter au drapeau rouge et passer à la catégorie suivante. Il m'est arrivé plusieurs fois de redonner un peu de temps. Ce n'est jamais idéal ni simple, mais on le fait quand même malgré le nombre important de concurrents, parce qu'on a un dispositif avec des officiels qui nous suivent à l'année, qui nous font confiance, qui connaissent les séries et qui nous permettent de gérer au mieux les demandes et les attentes des compétiteurs. »L'équipe technique, la Direction de Course sont les mêmes toute l'année ?« Oui, nous avons une équipe d'officiels nommée à l'année. Nous avons un Directeur de meeting qui est toujours le même, deux Présidents de collèges, un responsable technique en charge du Championnat et des commissaires techniques affiliés aux plateaux, toujours les mêmes également. L'an prochain, on va encore améliorer le dispositif avec un secrétaire de meeting pour aider les Collèges. Tout ceci nous permet de ne pas avoir à réexpliquer les règles aux concurrents à chaque fois. Notre volonté, c'est vraiment de garantir un suivi sportif et technique. Il y a d'ailleurs un suivi des décisions qui est transmis de meeting en meeting par le Directeur de meeting et les Présidents de collèges de façon à ce qu'on ait l'antériorité des décisions qui ont été prises. C'est un vrai Championnat, c'est comme en Moderne. En Moderne, ce sont toujours les mêmes équipes d'officiels pour garantir l'équité sportive. «HVM Racing, sur un meeting, c'est combien de personnes ?« C'est une vingtaine de personnes, ça évolue en fonction des circuits et de leurs particularités mais, en dehors des commissaires de piste qui sont toujours importants, c'est entre vingt et vingt-cinq personnes qui sont régulièrement les mêmes, depuis l'équipe d'accueil au niveau du paddock jusqu'au Directeur de meeting, les différents collèges, le responsables de la Communication, Jacques Furet travaille avec nous depuis une dizaine d'années. C'est important d'avoir toujours le même attaché de presse pour que l'accueil presse soit identique lors de chaque meeting. Toute cette équipe fait son travail de manière remarquable, parce que chacun et chacune prennent leur tâche à cœur. Pour les spectateurs, c'est la même chose, l'accueil est toujours le même. L'Historic Tour, c'est un grand cirque qui se déplace d'épreuve en épreuve en s'appuyant sur les ressources locales, et nous avons aussi des relations avec des clubs de commissaires comme le club de l'AS ACO qui nous suit et qui nous permet d'avoir des commissaires de piste en renfort par rapport aux équipes locales, ce qui nous donne la possibilité d'avoir en partie les mêmes hommes et d'avoir le nombre suffisant. A Dijon ou au Val de Vienne, il faut entre quarante et soixante commissaires, et parfois plus de quatre-vingts comme Magny-Cours, pour le Grand Prix de France Historique, c'était plus de cent commissaires. Il y a vingt-sept postes de commissaires à Magny-Cours! "A suivre....
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