Après sa victoire, Andy Wallace collectionne les Top 10 au Mans dans les années 90 (part 3)
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15 juin. 2020 • 14:29
par
David Bristol
Suite du portrait d'Andy Wallace (premières parties ICI et LA), l'un des pilotes les plus capés en Endurance de ces dernières années !Après sa superbe victoire en 1988, Andy Wallace reste chez Jaguar trois saisons supplémentaires. Il est moins chanceux en 1989 (Jaguar XJR-9 LM avec John Nielsen Price Cobb abandon sur casse moteur), mais remonte sur le podium dès l'année suivante sur une Jaguar XJR-12 (#2) avec Jan Lammers et Franz Konrad. Ce résultat permet ainsi à l'équipe Tom Walkinshaw Racing (TWR) de signer un joli doublé avec le succès de la #3 de John Nielsen, Price Cobb et Martin Brundle. Il s'agit, pour le moment, de la dernière victoire Jaguar au Mans. Toujours en 1990, un peu plus tôt, le Britannique s'offre ses premières 24 Heures de Daytona avec Davy Jones et Jan Lammers déjà sur une Jaguar XJR-12.
En 1991, il dispute donc sa dernière édition des 24 Heures du Mans pour la compte de Jaguar et termine 4e sur la XJR-12 #33 avec Derek Warwick (l’interview du vainqueur 1992 est ICI et LA) et John Nielsen. Trois Jaguar se classent dans les quatre premiers de la course, mais, cette fois-ci, le "Big Cat" doit laisser la victoire à Mazda et sa 787B.
Après sa période avec Jaguar, il arrive chez Toyota en 1992 et 1993. « J’ai même rejoint Toyota en 1991 et j’ai fait des essais pour eux au Japon tout au long de l’année. Toyota m’a permis de courir pour Jaguar pour une dernière fois aux 24 Heures du Mans en 1991 car ils n’y courraient pas. J’ai donc roulé officiellement en compétition pour eux en 1992, année qui marquait l’arrivée d’une nouvelle réglementation avec des autos de 750 kilos, des moteurs V10 de Formule 1 de 3.5 litres. Dans ces autos, on prenait des « G », c’était incroyable ! Nous avons commencé par des essais au Castellet. Sur ce circuit, vous avez une longue ligne droite suivie d’un virage nommé Signes. On arrivait en bout de ligne droite à 330 km/h et dans ma tête, je me disais, ce n’est pas possible de passer Signes à fond, donc à chaque fois, je soulageais. Pourtant, on pouvait le faire, le niveau d’adhérence de cette voiture était juste phénoménal.»Au Mans, il termine 8e au général, 5e en C1 sur la Toyota TS010 #8 (photo de une) qu'il partage avec un coéquipier qu'il connait désormais très bien, Jan Lammers, et Teo Fabi. L'année suivante, il est sur la Toyota TS010 #37 avec Pierre-Henri Raphanel et Kenny Acheson, mais, en dépit du 5e temps aux essais, les trois hommes doivent abandonner à la 16e heure sur souci de transmission.
Cependant, il ne repartira pas les mains vides de chez Toyota. Andy Wallace remporte deux fois consécutives les 12 Heures de Sebring (1992 et 1993) sur une Eagle-Toyota MK III qu'il partage à chaque fois avec Juan Manuel Fangio II. Il quitte ensuite le constructeur nippon car le programme Endurance (version 3.5 litres) s'arrête...On ne voit pas le Britannique aux 24 Heures du Mans 1994 puisqu'il roule aux Etats-Unis en IMSA et en DTM sur une Alfa Romeo 155 V6 TI de Schübel Engineering. Une nouvelle page de deux ans s'ouvrent en 1995 et 1996 avec une autre marque britannique, McLaren ! Engagé sur la McLaren F1 GTR #51 de Harrods Mach One Racing, il termine une nouvelle fois sur le podium (3e au général, 2e en GT1) associé au quintuple vainqueur des 24 Heures du Mans, Derek Bell, et à son fils Justin Bell… « Nous avons été assez malchanceux cette année là (1995) car nous avons mené la course pendant 10 à 12 heures. Deux heures avant l’arrivée, nous avons eu un souci de transmission. Nous avons perdu deux places et terminons 3e. C’et une épreuve que j’ai longtemps pensé pouvoir gagner. La McLaren F1 GTR était une belle voiture, un son très sympa avec ce V12, mais moins d’appui aérodynamique que les voitures que j’avais pu piloter auparavant. Cette édition là, il a beaucoup plu et, à certains endroits, dans la ligne droite des Hunaudières, ce fut très chaud…» Encore une superbe course l'année suivante, il s'offre un nouveau Top 5 aux 24 Heures du Mans. Toujours sur la McLaren F1 GTR Harrods Mach One Racing (#29), il est une nouvelle fois associé à Derek Bell et le Français, Olivier Grouillard. Le trio franchit la ligne d'arrivée à 6e au général, 5e en GT1.
Après deux ans passés chez McLaren pour qui il dispute également le FIA GT, Andy Wallace débarque chez Panoz. Il roule pour la marque américaine en United States Road Racing Championship (USRRC) où il termine 2e du championnat en 1998.Aux 24 Heures du Mans 1997, il pilote la Panoz Esperante GTR-1 #54 de David Price Racing avec James Weaver et Butch Leitzinger, mais le moteur ne tient pas et ils doivent se retirer après 238 tours sur un souci moteur. Cependant, Panoz a marqué les esprits avec une auto (surnommée la Batmobile) qui sortait des sentiers battus de par sa ligne et le son du V8.
Beaucoup de travail est effectué sur l'auto si bien que, en un an, la Panoz Esperante GTR-1 a énormément progressé. Au Mans, la voiture #45 engagée par Panoz Motorsports (avec David Brabham et Jamie Davies) a gagné plus de dix secondes au tour et se qualifie avec le 11e temps. Le trio fait une belle course et offre le premier bon résultat à la marque au Mans. « Nous terminons d’ailleurs 7e de cette édition 1998. C’était une voiture sympa à piloter et à regarder, déjà de part son esthétisme. Mais le moteur était un peu dépassé, je pense. Il faisait tellement de bruit, oh mes oreilles (rires) ! »A suivre...
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