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Du Bob Wollek dans le texte, part 1...

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16 mar. 2021 • 11:00
par
Laurent Mercier
En 1986, Bob Wollek participait aux 24 Heures du Mans sur une Porsche 962C officielle en compagnie de Jochen Mass et Vern Schuppan sans toutefois voir l'arrivée. Quelques semaines avant la course, l'Alsacien donnait un entretien au magazine Sport Auto avec le titre 'Autant en apporte Le Mans'.Le Strasbourgeois y parlait de sa concession Mercedes créée par son père Alfred, l'une des cinq plus grosses de France. Si tout le monde se souvient du talent de Bob Wollek, tout le monde a encore en mémoire ses prises de position, ses coups de gueule et ses déclarations. Endurance-Classic vous propose justement de revenir sur les citations de Bob Wollek tirées de l'entretien donné à Renaud de Laborderie en 1986. Avec Bob Wollek, pas de besoin de grandes phrases, tout est clair, concis et ça dit ce que ça veut dire. Citations...- "C'est mon père qui, un jour, m'a mis le marché en mains. Courir d'accord mais travailler aussi. Reprendre l'affaire familiale..."- Je pensais depuis longtemps devenir pilote officiel Porsche. J'avais été, à plusieurs reprises, en discussion avec Porsche depuis 1982 mais ça n'avait jamais abouti. Un grain de sable faisait toujours gripper les pourparlers."- "Moi, c'est au nombre de propositions que je reçois, d'une année sur l'autre, que je vérifie si j'intéresse encore ou non les gens."- "Chez Porsche, on ne relance jamais un pilote. Il s'agit d'exprimer, comme ça, le désir de courir pour l'usine. L'esprit Porsche commence par le respect de l'individu. Pas de surenchère. Aucune tentative de débauchage à n'importe quel prix. Ce n'est pas le genre de la maison."- "Je n'ai pas songé à en faire une fructueuse opération financière (le passage chez Lancia, ndlr). D'ailleurs, si je n'avais pensé qu'à gagner beaucoup d'argent sur les circuits, je ne consacrerais qu'à mes affaires."- "Si j'exploitais réellement le nom de Wollek et si je n'avais jamais fait que ça, je serais vraisemblablement plus riche que maintenant. Mais je m'y refuse..."- "Si l'argent n'avait été que mon seul argument de base, je ne crois pas que je serais allé bien loin. Les sommes que l'on touche font illusion. A Miami, pour avoir remporté les 3 heures, j'ai brandi un chèque de 50 000 dollars, selon la coutume répandue aux Etats-Unis. En France, on a immédiatement raconté que j'avais empoché 250 000 dollars. Et, encore, ce chèque est allé en priorité à l'écurie."- "Je n'ai jamais téléphoné à personne pour avoir un volant ou un sponsor."- "Ne jamais se tromper dans une carrière sur les opportunités qui s'offrent à vous, ce n'est pas toujours commode."- "Attendre n'est, chez moi, qu'un réflexe. Pas un calcul ou une démarche intéressée."- "Je ne comptabilise jamais toutes mes compétitions. Ce serait stupide et impossible mais j'en dispute entre 15 et 20 par an, depuis 19 ans. J'ai commencé en 1967 et je vais donc fêter mes 20 ans de circuits en 1987."- "J'ai déjà vu le bout du voyage. En 1970, à Rouen, en Formule 3, je me suis accroché avec James Hunt à 150 km/h. Ma Brabham est partie en tête-à-queue avant de voltiger à mi-hauteur entre les arbres et de s'écraser au sol. Je me suis réveillé à l'hôpital. Je bénéficie d'un supplément de vie. Le même jour, Jean-Luc Salomon et Denis Dayan périssaient sur ce même circuit. En règle normale, j'aurais dû me tuer moi aussi, dix fois sur dix."- "Un homme doit garder ses racines car le reste de l'existence est une notion éphémère."- "Quand j'observe des pilotes de Formule 1, des super-champions comme Ayrton Senna ou Alain Prost, je vois la difficulté qu'ils éprouvent à être eux-mêmes. Lorsque les apparences prennent le pas sur le reste, je n'aime pas ça."- "M'amuser en endurance, tout mon problème est là. Je ne sollicite personne, je ne demande rien, je ne cherche rien. Pourvu que je puisse courir..."

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