Depuis l'unification ALMS/GRAND-Am, l'IMSA traque les petits malins...
Les équipes qui prenaient part aux 24 Heures de Daytona 2014 lors de la manche inaugurale du Tudor United SportsCar Championship ont eu la surprise de voir que tout classement pourrait être modifié en fin de course.
L’IMSA mettait en place une nouvelle règle qui pénalisait une équipe ou un constructeur d’un stop&go minimum de cinq minutes pour avoir montré un niveau de performance différent du résultat attendu. De plus, la sanction était obligatoirement signifiée dans les 30 dernières minutes de course, ce qui pouvait changer la donne, selon Scot Elkins, alors en charge des règlements au sein de l’IMSA.
« A vrai dire, si on applique une pénalité dans la dernière demi-heure de course, c’est probablement là que cela fera le plus de mal », déclarait Scot Elkins. « C’est l’intention. Tout ce que nous faisons dans ce domaine, c'est de faire passer le message comme quoi nous sommes très sérieux sur les équipes qui ne seraient pas au niveau escompté et qui ne joueraient pas le jeu. »
L’IMSA émettait un bulletin à destination des équipes décrivant la nouvelle règle « anti-sandbagging », mise en place avant le Roar Before the Rolex 24, là où cette règle avait été mise en place. La pénalité s’appliquait également à tout concurrent qui aurait délibérément influencé le processus de Balance de Performance.
Elkins expliquait que l’IMSA continuait à utiliser les données telles que les temps secteur par secteur, la vitesse, de même que toutes les informations demandées aux équipes et constructeurs afin de déterminer si quelqu’un ne montrait pas son vrai potentiel.
En outre, l’IMSA avait la capacité à faire des calculs et des analyses quasiment en temps réel, ce qui selon Elkins, aidait à prendre des décisions au cours de la course elle-même, en comparant les données récupérées lors des essais.
« Nous avons fait une analyse juste, mais la seule chose que nous devons garder à l’esprit est celle que nous avons faite pour le Roar avec certains ajustements de performance », expliquait Elkins. « Mais nous avons une assez bonne idée des effets que cela peut donner. Nous avons déjà des données sur la majorité des choses. »
Cette règle, en place sur l’intégralité du championnat Tudor, était lancée après les observations de Scot Elkins à l’issue du Roar 2013, où des teams avaient caché leur jeu en ayant peur d'avoir un ajustement avant le Rolex 24.
« Ce qui s’est passé en 2013, c’est qu’il n’y avait pas eu d'ajustement de performance établi avant les essais. Donc, on a eu droit un peu à la même chose qu’au Mans (en 2013), c’est-à-dire que tout le monde savait qu’il y allait y avoir des changements après les tests. Ce que nous avons essayé de faire, c’est de publier un ajustement de performance de base, puis d’étudier quelques changements après le Roar. Pour 2015, nous aurons les données sur tous les domaines, si bien que nous serons en mesure de verrouiller la BOP avant le Roar, et rien ne changera entre le test et la course. Si tout le monde fait son travail et que chacun joue le jeu, nous serons en mesure de le faire. C’est juste le début d’un processus. »
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