Classic
Du Bob Wollek dans le texte, part 2...
16 mar. 2021 • 14:00
Suite des citations de Bob Wollek dans l'article de Sport Auto de mai 1986 : - "A 40 ans, on est mieux qu'à 20 ans. Je me sens plus résistant, mieux dans ma peau que dans ma prime jeunesse. Mes muscles ont besoin d'autres qualités que celles d'un sauteur en hauteur ou d'un sprinter. L'important est de se préparer en conséquence."- "Pendant combien de temps, vais-je encore hanter les circuits ? Un an ou dix ans, je l'ignore. Je ne peux pas baliser ou programmer mon envie."- "Conduire des machines modernes devient de plus en plus difficile. le droit à l'erreur n'existe plus. Pas plus que celui du moindre relâchement, quand, comme moi, on traverse l'Atlantique une dizaine de fois par an, au moins, pour courir et revenir, au plus vite, gérer ses affaires. Pour défier les hasards de la compétition, il est indispensable de mener une existence normale, bien organisée et bien remplie."- "Si j'accomplis à mon âge une mauvaise saison, mon sort sera prestement réglé. On chuchotera partout que je suis fini et, si je n'avais que la course comme source de revenus, il ne me resterait plus qu'à m'inscrire à l'ANPE et à pointer au chômage."- "Mon indépendance à l'égard de la course et de ses servitudes représente une force pour moi. Depuis 1974, je n'ai jamais téléphoné à un sponsor ou à un intermédiaire. Je traite tout par moi-même. On me prend ou on me laisse et, alors, je vais ailleurs."- "Nous étions quatre jeunes, Jabouille, Migault, Depailler et moi avec trois piliers, trois monstres sacrés, Larrousse, Pescarolo, Cevert. C'était la première fois que j'entrais dans une écurie de premier plan. J'ai abandonné. En 1974, j'ai même quitté Le Mans en pleurant dans l'auto. J'avais gâché, me semblait-il, la chance de ma vie."- "Le Mans me fascine et m'effraie en même temps. Je dispute les 24 Heures avec une envie renouvelée mais, je l'admets aisément, ça me stresse terriblement."- "J'aime Le Mans pour tout ce qui s'y passe durant les essais et la course. Mais je hais la ligne droite des Hunaudières. J'y suis mal car je me sais à la merci de tout, du moindre incident. Je suis sans défense. Sur aucun autre circuit, on ne dépasse aussi allègrement les 300 km/h pour rouler, sur 6km à 340 km/h en ayant la hantise du pépin anodin et stupide. C'est le seul endroit au monde où j'ai réellement peur, quasi physiquement. Mais un pilote digne de ce nom ne peut pas ne pas aller au Mans. Imaginerait-on un coureur de F1 refuser de se produire à Monaco ? C'est impensable."- "L'équilibre idéal, selon moi, comprend un vieux briscard et un jeune. Dans quelle catégorie va-t-on me ranger ? Ce n'est pas encore mon problème. Ce que je maintiens, en revanche, c'est la nécessité d'avoir un compagnon idéal comme Pescarolo, qui cherche la victoire de l'équipe avant la sienne propre."- "Il ne sert à rien de vouloir briller pour soi, d'aller plus vite que l'autre. Je crois que Le Mans nous permet de nous montrer, les uns les autres, comme nous sommes réellement, avec nos qualités et nos défauts. A nous d'en tenir compte mutuellement."- "Je n'ai jamais prévu ce que j'allais faire dans une dizaine d'années. Si ce n'est de préserver mon amitié avec Ballot-Léna."
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