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Raffaele Marciello, le travailleur loin de la superstar

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GT World Challenge Europe
16 nov. 2021 • 15:00
par
lmercier
On a tendance à l'oublier mais Raffaele Marciello est passé à deux doigts d'être pilote Lamborghini avant de signer pour Mercedes-AMG. Le pilote italien fait partie des stars du GT même si lui se considère tout sauf une star. Avant de vous faire part de ce que pense Jérôme Policand de son pilote, Lello se dévoile un peu plus, lui qui fait partie des discrets dans le paddock.

« Je ne suis pas une star, mais juste une personne normale qui fait son travail. » La phrase est signée Raffaele Marciello, pilote officiel Mercedes-AMG. Ce grand gaillard de près de 1m90, qui avait légitimement sa place en Formule 1, fait les beaux jours de Mercedes-AMG, son employeur depuis 2017. Champion Blancpain GT Series, vainqueur de la Coupe du Monde FIA GT dans les rues de Macau, le jeune pilote qui possède la double nationalité italienne et suisse se plaît en GT3. A la rencontre de Raffaele Marciello. 

 

Les débuts en karting ?

 

« Mon père est un passionné de courses automobiles, mais il n’a jamais pratiqué lui-même. A l’âge de 3 ans et demi ou quatre ans, il m’a fait découvrir le karting. Au début, je pilotais juste pour le plaisir, car j’étais trop jeune pour participer à des compétitions. Puis, en 2003, j’ai eu l’âge et je me suis aligné dans le championnat suisse. Ensuite, dans le championnat européen, il y avait Nyck de Vries, Carlos Sainz Jr, Danil Kvyat ou moi qui gagnions des courses. Fin 2009, j’avais 14 ans, Luca Baldiserri et Ferrari m’ont approché et m’ont proposé de rejoindre la nouvelle Driver Academy. Jules Bianchi et moi avons été les premiers membres. C’était très spécial. Je vivais à Maranello et j’étais soutenu en Formule 1 par Ferrari. »

 

Je préfère être là où je suis plutôt que de me battre pour la 14e ou 15e place avec Alfa Romeo en Formule 1.

 

La Formule 1 ?

 

« Je rêvais évidemment de Formule 1, mais heureusement, il existe d’autres formes de sport automobile. A un moment donné, vous devez accepter qu’il n’y a qu’un nombre très limité de places en F1. Il y a environ 20 places, dont seulement la moitié sont vraiment bonnes. Je préfère être là où je suis plutôt que de me battre pour la 14e ou 15e place avec Alfa Romeo en Formule 1. »

Le passage en GT3 ?

 

« Après avoir dit au revoir à Ferrari, il s’agissait de savoir si je devais arrêter complètement ou me réorienter. J’avais couru avec des moteurs Mercedes en Formule 3, il y avait donc un lien. Ils cherchaient quelqu’un pour rester dans leur équipe de pilotes sur le long terme, et nous avons rapidement trouvé un accord. Je suis très heureux d’être là où je suis maintenant. Je n’ai pas besoin de faire semblant, et je peux être qui je suis. Je cours sur les meilleurs circuits du monde, comme Macau, Bathurst et la Nordschleife, et je roule dans des championnats très relevés. »   

 

Le succès ?

 

« Le succès dépend de nombreux facteurs. Par exemple, si tu te sens bien dans la voiture et si les réglages sont bons. Le pilote n’a qu’une influence limitée sur les choses. En GT3, le niveau est très relevé. Il y a tellement de bons pilotes qui méritent de courir en Formule 1. Je ne veux pas donner l’impression d’être un pilote hors du commun. »

#OperaioNoSuperstar ?

 

« Beaucoup de pilotes se prennent pour des stars et se comportent de la sorte. Personnellement, je ne me considère pas comme quelqu’un de spécial, simplement parce que je suis un pilote de course. Je me vois comme une personne normale qui ne fait que son travail. Avec Matteo Cairoli et Marco Mapelli, nous avons un logo #OperaioNoSuperstar (travailleur, pas superstar, ndlr) que nous avons en tatouage. C’est évidemment mon travail, et j’ai la chance de pouvoir gagner de l’argent grâce au sport automobile. Je le fais parce que c’est avant tout une passion. Où que je pilote, je le fais parce que j’aime ça, aussi bien en GT3 ou ailleurs. J’ai aussi fait un peu de rallye à Monza, et j’aimerais bien participer un jour au Dakar. »

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