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Claude-Yves Gosselin : "La magie de la marque Lamborghini"

Divers Auto
3 nov. 2021 • 9:00
par
lmercier
Claude-Yves Gosselin est reparti de Misano avec le titre Am en Lamborghini Super Trofeo Europe. Le Normand a connu une belle saison chez Boutsen Ginion Racing et l'envie de rempiler en 2022 avec le modèle EVO2 est clairement là.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Claude-Yves Gosselin aura dû attendre 2021 pour décrocher un premier titre. Le Caennais, qui fêtera son 60e anniversaire le mois prochain, a assuré le titre Am en Lamborghini Super Trofeo Europe chez Boutsen Ginion Racing. Fidèle à la marque de Sant'Agata Bolognese depuis quelques années, Claude-Yves Gosselin partageait son volant avec Marc Rostan, son ancien camarade de jeu en Formule 3000 dans les années 90.

 

Le Normand, qui compte six participations aux 24 Heures du Mans, a trouvé sa place en Super Trofeo Europe : rouler dans une compétition internationale relevée tout en prenant du plaisir.

 

Un premier titre à près de 60 ans avec tout de même une longue carrière, on a du mal à le croire...

 

"A plusieurs reprises dans ma carrière, j'ai été en position de décrocher un titre. Il y a eu la F3 Historic, le GT avec la Chrysler Viper, le prototype avec le LMP2. En 2005, on joue le titre Le Mans Series avec Vincent Vosse et Karim Ojjeh. Tout s'est envolé dans le dernier tour. Même si je roule depuis 1998, il a fallu attendre l'âge de 59 ans pour avoir un titre (rires)."

Il a tout de même fallu attendre le dernier rendez-vous pour cela... 

 

"En arrivant à Misano, je savais que l'avance n'était pas suffisamment importante pour assurer le coup. Le titre aurait pu être assuré plus tôt. Il a fallu rouler en faisant tout pour rester en dehors des embûches. La prudence était donc de mise."

 

Vous avez trouvé votre place dans cette série ?

 

"Cela fait maintenant deux ans que je roule ici. Tout est bien organisé avec des gens très à l'écoute. Tu es un client choyé avec un vrai service derrière. Même Stephan Winkelmann (patron de Lamborghini, ndlr) passe dire bonjour. Avec Lamborghini, si quelque chose n'est pas possible, alors ce n'est pas possible. Mes partenaires restent car ils sont contents de tout ce qui est mis en place. Il y a aussi la magie de la marque Lamborghini. En piste, les gars de devant vont vite."

Marc Rostan, votre coéquipier, nous disait qu'il aimerait bien revenir en GT3. Et vous ? 

 

"Ce n'est pas mon cas. Ici, il y a des vrais pilotes Am, pas comme en GT3 avec de faux Am. Avec les pilotes qui roulent en Pro, les incidents en Super Trofeo Europe sont minimes."

 

Vous regardez toujours d'un oeil avisé les courses d'endurance ?

 

"Quand on aime ça, on aime ça. Je regarde toujours les 24 Heures du Mans. La discipline a changé ces dernières années. Quand j'étais en LMP2, si tu voulais être sûr de rouler, il fallait prendre le départ compte tenu du manque de fiabilité des autos." 

De là à y retourner ? 

 

"Pour y faire quelque chose de bien tout en prenant du plaisir, pourquoi pas... Mais ai-je encore ma place au Mans ? Personnellement, j'ai toujours rêvé de monoplace. Pour moi, l'Endurance était pour les vieux, un peu à l'image du golf. Quand j'étais jeune, je regardais car il y avait Jacky Ickx qui était en F1. Pour moi, le sport était la F1. Avec le temps, j'ai compris que mon raisonnement n'était pas bon. C'était juste ma vision de l'époque."

 

On voit pourtant de plus en plus de jeunes arriver tôt en Endurance...

 

"Je pense que les jeunes de 18 ans veulent encore tous aller en F1. Il suffit de demander à un jeune footballeur dans quelle équipe il veut jouer. Quand je suis monté en Formule 3000, j'étais aux anges. Ensuite, je suis allé en Porsche Supercup car c'était en même temps que la F1." 

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