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Rudi Penders : "Toujours un regret de ne plus avoir une équipe de course"

Divers Auto
19 sep. 2021 • 10:10
par
lmercier
Figure incontournable des paddocks en Belgique et en dehors, Rudi Penders n'a plus la casquette de patron de ProSpeed Competition sans pour autant avoir mis le sport auto de côté.
Penders

Cela fait maintenant cinq ans que ProSpeed Competition a disparu des radars des compétitions automobiles. Ce n'est pas pour autant que Rudi Penders n'est plus actif en sport auto puisque sa structure gère la Porsche Carrera Cup Benelux. C'est à Assen, où la série est en soutien du DTM, qu'on a retrouvé Rudi Penders, promoteur du championnat et patron de feu ProSpeed Competition. 

 

Pour les non initiés, ProSpeed Competition a fait les beaux jours du GT3 en Porsche avant de passer en GTE jusqu'en FIA WEC et aux 24 Heures du Mans. On rappellera juste que François Perrodo a débuté au Mans avec la structure belge. 

 

ProSpeed Competition a stoppé toute activité en compétition ? 

 

"La dernière apparition remonte aux 24H du Mans 2016 où nous étions en soutien de AAI. Tous les membres de notre équipe ont quitté le team. Nous avons toujours un grand atelier et nous gérons la Porsche Carrera Cup Benelux depuis maintenant 9 ans avec en prime un soutien technique. Le championnat est devenu une Cup officielle depuis 2016."

 

Aucun regret à ne plus être directement en compétition ? 

 

"Il y a toujours un regret de ne plus avoir une écurie de course. Avoir une équipe et organiser un championnat sont deux choses totalement différentes. Les deux n'ont rien à voir et mon coeur va à la compétition. Je baigne dans le sport automobile depuis 1996 et je ne peux que constater que les choses ont fortement changé. Avoir de l'expérience permet d'être sélectif dans les projets. C'est toujours compliqué de réunir le budget, trouver les pilotes, les partenaires et aller rouler ans la bonne série. Le choix stratégique est dur et j'ai beaucoup de respect pour ceux qui y arrivent." 

 

Monter les programmes était devenu de plus en plus compliqué ?

 

"Dans le passé, les autos m'appartenaient avec à chaque fois un certain stress. Il faut acheter, payer et amortir. Si un pilote fait faux bond, il faut en trouver un autre. Tout cela est un vrai métier. Toutes les cartes n'étaient pas entre nos mains. Le gros choc a été 2012 lorsque Porsche a repris Manthey. Les projets soutenus par l'usine se sont vite étouffés. Pourtant, Porsche a proposé que ProSpeed Competition fasse rouler une 911 GT3 R mais il fallait trouver le budget nécessaire."

ProSpeed 2010

ProSpeed Competition a pourtant fait de très belles choses, notamment en GT3...

 

"Personnellement, je n'ai jamais été un grand fan du GT3 même si nous avons débuté dans la catégorie dès 2007. L'histoire de la BOP a toujours été un sujet. Pourtant, nous avons eu de beaux résultats à la fin des années 2000 en FIA GT avec le titre GT2 pour Collard/Westbrook en 2009 et le titre Equipes FIA GT3 l'année suivante grâce à van Splunteren/Holzer. Je n'ai pas de regret même si cela représente une partie de ma vie. Chaque année, les autos évoluaient. J'ai malgré tout un profond respect pour le travail de Stéphane Ratel et Claude Surmont. Tout le monde est dans la même fenêtre, ce qui est fort. En tout et pour tout, nous avons acheté pas moins de dix GT3 compte tenu des évolutions fréquentes. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus stable."

 

Le GT3 a bien changé depuis les débuts en 2006...

 

"Au début, c'était pour payer du temps de piste avec des autos issues des coupes de marque. A cette époque, Stéphane Ratel parlait avec les équipes, pas avec les constructeurs. Les équipes avaient le pouvoir et tout était bien pensé. L'alliance avec les équipes était bonne. Audi, Aston Martin et Mercedes ont débarqué en GT3 et tout a évolué en faveur des constructeurs. Le succès du GT3 est en quelque sorte dû au hasard avec notamment la fin du GT1." 

 

 

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