Auto

Stéphane Ratel : "Les mêmes causes causeront les mêmes effets"

GT World Challenge Europe
Intercontinental GT Challenge
7 sep. 2021 • 17:00
par
lmercier
On en sait un peu plus sur les calendriers SRO 2022 qui font dans la stabilité. Si la situation sanitaire est encore compliquée, Stéphane Ratel regarde vers l'avenir et cet avenir s'annonce une nouvelle fois positif acec une bonne santé de ses différents championnats. Le patron-fondateur de SRO Motorsports a répondu à nos questions au Nürburgring en évoquant l'arrivée des GT3 au Mans dès 2024.
Ratel Spa

La manche Intercontinental GT Challenge de Kyalami est confirmée ?

 

"Le monde actuel reste compliqué. Kyalami figure toujours dans nos plans même si on doit tenir compte de la situation sanitaire qui règne dans le pays. Quand on quitte l'Europe, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. J'espère une grille plus forte qu'en 2020. Dans un premier temps, le championnat va se rendre à Indianapolis et je compte toujours pouvoir aller à Bathurst en 2022 si les européens peuvent se rendre en Australie. Pour en revenir à Kyalami, nous avons un plan B qu'il est trop tôt pour annoncer. On se doit d'avoir une autre option à l'esprit. Kyalami est la seule course GT majeure en Afrique, qui plus est dans un endroit magnifique. 2020 était un challenge et on l'a relevé. L'objectif est aussi d'avoir plus de teams locaux." 

 

Le calendrier GT World Challenge Europe 2022 compte quatre dates communes avec le DTM. Cela peut tout de même poser un problème à vos clients qui ont plusieurs programmes ?

 

"On ne peut pas y faire grand-chose. Nous devons déjà respecter les 24H du Mans, du Nürburgring, avoir trois semaines avant les 24H de Spa, sans oublier le calendrier ADAC GT Masters." 

 

J'aime Le Mans

 

On vous a croisé aux 24H du Mans. Du pur plaisir ou une visite professionnelle ? 

 

"J'étais déjà là en 2019 et ma passion pour les 24H du Mans est très ancienne. J'aime Le Mans, c'est là-bas que j'ai débuté ma carrière. J'y ai passé du temps comme pilote, équipe, course support, représentant des constructeurs en GT. C'était un honneur pour moi d'y être invité."

 

Le GT3 arrive au Mans en 2024. Lors de notre dernier entretien à Spa, nous vous posions la question de savoir si SRO allait collaborer avec l'ACO. Vous nous aviez répondu de poser la question à Pierre Fillon, président de l'ACO, ce que nous avons fait. Il nous a rétorquer de demander à Stéphane Ratel. Lequel va se mouiller le premier pour nous répondre ?

 

"(rires). Si vous me demandez si SRO est proche du DTM, la réponse est non. Si on parle de l'ACO, la réponse est oui. Nous faisons partie du même monde. Les deux championnats ont des équipages avec plus d'un pilote par voiture. On ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants de l'arrivée des GT3 dans la plateforme ACO, mais de mon côté je ne suis pas inquiet." 

 

Donc, aucune inquiétude ? 

 

"Ma seule préoccupation est de savoir s'il y aura du GT3-Pro. Je raisonne pour le GT en général sachant que l'histoire est toujours la même. Le GTE va se terminer car c'est un engagement direct des constructeurs. On l'a vu en DTM et en LMP1. C'est toujours la même chose. Quinze ans après le lancement du GT3, la catégorie reste forte. Si le GT3 devient Pro, alors le GT2 peut être le nouveau GT3."

 

Avec le GT3 dans les séries ACO, vous risquez tout de même de perdre une partie de vos clients...

 

"Est-ce que le paddock complet peut aller au Mans ? Les catégories Hypercar et LMP2 vont connaître un certain succès, ce qui limite de fait le nombre de GT au Mans. De plus, des pilotes veulent gagner le classement général, ce qui est possible en GT3, et d'autres ne souhaitent pas partager la piste avec des prototypes. Nous proposons une combinaison Pro, Silver et Pro-Am, et nous n'avons pas l'intention de changer les choses. Si on rajoute du "full Pro" comme on peut déjà le voir en IMSA et DTM, les mêmes causes causeront les mêmes effets."

 

Il y a aussi une histoire financière ? 

 

"Si vous allez voir les équipes de notre paddock, est-ce qu'elles peuvent mettre plus de moyens financiers ? Je ne le pense pas. Au final, tout est une histoire de budget. Ceux qui le peuvent y sont déjà."

 

La catégorie GT2 reste votre police d'assurance ? 

 

"Exactement et je reste optimiste sur l'avenir du GT2. Nous aurons la plus belle grille de l'année au Paul Ricard à l'occasion de la finale. La Brabham y fera ses débuts et j'ai l'assurance d'avoir prochainement une autre marque. Le GT2 fonctionnera, c'est certain." 

 

Voir une course d'endurance réservée aux GT4 reste d'actualité ?

 

"L'idée est toujours là mais la pandémie a retardé la mise en place d'une telle course. On devait déjà le faire en 2020. Si on y va, l'idée est de faire une vraie course d'endurance qui pourrait avoir un format de 12 heures." 

 

 

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article