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Rouler en Pro-Am demande une philosophie différente

WEC
9 juin. 2021 • 16:00
par
lmercier
Rouler en Pro-Am est toujours une histoire de compromis entre le professionnel et le gentleman. Certainement que la voiture sera moins pointue du fait de la présence d'un Am à bord. En fin de semaine, Realteam Racing et Racing Team Nederland vont tout faire pour conserver leur leadership Pro-Am (LMP2) en WEC à Portimao.
Realteam Spa

En LMP2 comme en GT3, il faut comparer ce qui est comparable. On ne peut pas comparer l'équipage United Autosports composé de Filipe Albuquerque, Phil Hanson et Fabio Scherer à celui de Realteam Racing où on retrouve Norman Nato, Loïc Duval et Esteban Garcia. Les premiers cités se sont imposés en LMP2 à Spa-Francorchamps lors du premier rendez-vous et les seconds ont pris la 6e place. La classe LMP2 Pro-Am est une classe dans la classe. Il y a encore un an, Esteban Garcia roulait en ELMS en LMP3. Son passage en LMP2 s'est effectué en douceur avec deux pilotes professionnels à ses côtés. Realteam Racing et Racing Team Nederland sont à l'honneur en ce début de saison. 

 

Pour ces deux équipes, l'objectif reste la couronne Pro-Am et pourquoi pas venir titiller les équipes de pointe dès que l'occasion se présente. "La classe Pro-Am permet d'offrir à nos clients un bon résultat d'ensemble", a déclaré Xavier Combet, co-propriétaire de TDS Racing, la structure qui fait rouler les deux Oreca 07 en WEC. "Nous sommes très heureux d'offrir à nos clients les deux premières places Pro-Am à Spa. Même si nous faisons rouler des pilotes de la trempe de Nato, Duval et van der Garde, la stratégie est bien de gagner le Pro-Am. Quand les professionnels sont au volant, ça fonctionne. On l'a vu à Spa où Giedo van der Garde était le seul à suivre le rythme de l'homme de tête." 

 

Racing Team Nederland Spa

 

Les équipes qui font rouler les gentlemen adaptent forcément leur stratégie en fonction de ce paramètre. "L'objectif est de mettre le gentleman dans les meilleures conditions possibles", souligne Xavier Combet. "Le gentleman doit rouler le plus possible en essais pour lui permettre d'être rapide en course. Quand on gagne Fuji en WEC avec Frits van Eerd et qu'on termine sur le podium aux 24 Heures du Mans, c'est un vrai exploit." 

 

En roulant en Pro-Am, l'équipe ne prépare pas le pilote professionnel à la qualification. 

 

"Quand un pilote Bronze arrive dans notre structure, il se fixe des objectifs aussi bien sur le plan physique que sportif", explique le patron d'équipe. "La préparation est la même que pour un pilote professionnel. Il y a le simulateur, le track walk, l'étude des vidéos, des datas. On pourrait avoir une auto plus pointue, mais cela pourrait déstabiliser le gentleman."

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