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Rencontre avec Egor Orudzhev et Matevos Isaakyan, deux purs produits de la filière SMP Racing
24 juil. 2017 • 12:00
Arriver dans une catégorie LM P2 sans la moindre expérience n’est pas chose facile. Egor Orudzhev et Matevos Isaakyan ont pourtant parfaitement assuré au Red Bull Ring sur la Dallara P217 du SMP Racing. Les deux jeunes pilotes russes évoluent le reste de l’année en World Series V8 3.5 dans le cadre du FIA WEC. Ce week-end, Orudzhev (22 ans) et Isaakyan (19 ans) ont tout découvert : l’équipe, la voiture, le championnat. Les deux rookies ont fait parler la poudre en jouant le haut de classement jusqu’à un malheureux problème mécanique qui a privé le tandem russe d’une place sur le podium, voire mieux. La Dallara P217 russe a occupé la tête de la course durant un moment. De quoi donner envie à Orudzhev et Isaakyan de revenir dès le prochain rendez-vous du Paul Ricard.« Je pensais que ce serait plus compliqué de se mettre dans le bon rythme » a déclaré Matevos Isaakyan. « Le rythme était bon dès les premiers essais où j’ai bouclé des relais assez courts afin de me familiariser le mieux possible à la Dallara. Il a aussi fallu appréhender le trafic, ce qui était nouveau pour moi. De plus, je n’ai pas l’habitude de partager mon volant avec un coéquipier. Il faut donc aussi composer avec le partage du temps de piste. La gestion des pneumatiques est aussi un facteur important. La discipline est nouvelle pour moi et je dois encore prendre mes marques. »Cette pige en LM P2 doit en appeler d’autres pour les deux pilotes issus de la filière SMP Racing. « C’est encore trop tôt de parler Endurance » tient à souligner le Moscovite. « Je reste focalisé sur la monoplace mais c’est toujours positif de découvrir une nouvelle expérience. Être un pilote complet est forcément un atout supplémentaire dans la carrière d’un pilote. »Trois ans plus âgé que son coéquipier, Egor Orudzhev est passé par l’Autosport Academy avant de rejoindre Tech 1 Racing jusqu’en Eurocup Formule Renult. « Je retrouve des sensations différentes de ce que j’ai l’habitude de connaître » nous a indiqué le natif de St Petersburg. « Il faut trouver les limites de l’auto avec une direction assistée à laquelle il faut s’habituer. En revanche, rouler à deux est un avantage car cela nous donne plus de temps de piste. La LM P2 est dans l’ensemble plus lente que la Formula V8 3.5. Les procédures sont aussi différentes car il faut actionner pas mal de boutons sur le tableau de bord et le volant. »Comme son compatriote, Orudzhev est ravi de découvrir un nouvel univers : « Je ne m’ennuie pas une seule seconde et je dirai même que c’est plus animé que de rouler en monoplace. Il faut gérer le trafic, la gestion des pneus, bien appliquer la stratégie mise en place. C’est tout sauf répétitif. Chaque relais en piste est différent. Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir mais l’Endurance me plait. Pour le moment, je suis concentré sur la monoplace mais je ne ferme aucune porte. »
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