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Ben Barnicoat (part 2) : "Impatient de rouler au Mans"

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Intercontinental GT Challenge
26 juin. 2020 • 12:03
par
David BRISTOL

Suite de notre entretien avec Ben Barnicoat où il revient sur sa saison Asian Le Mans Series et sa 2e place aux 12 Heures de Bathurst...

Juste après l'ELMS, vous avez disputé l’Asian Le Mans Series cet hiver, toujours pour Carlin. Pourquoi ce choix ?

« Notre but était d’être pris pour les 24 Heures du Mans car c’est la plus grande course au monde au niveau prototypes. De plus, c’est une course que Jack (Manchester) veut vraiment faire tout comme Thunderhead Carlin Racing. Disputer l’Asian permettait d’avoir plus de temps de roulage pour Jack et moi après notre saison ELMS, à l’équipe de mieux comprendre la voiture et de garder le rythme pendant l’hiver. Nous voulions remporter le titre et décrocher l'invitation pour les 24 Heures du Mans, mais ce ne fut pas le cas. Nous terminons vice-champion avec deux victoires. Le titre s’est joué dès Shanghai où nous avions gagné, mais nous avons été pénalisés pour un temps de pilote insuffisant. Ce fut une erreur de l’équipe, c’est comme cela, nous avons appris de cela et, nous aussi, les pilotes, pouvons faire des erreurs. Notre rythme a toujours été bon et cela a payé en fin de saison avec deux succès consécutifs.»

Comment se passe votre collaboration avec Harry Tincknell ?

« L’avoir comme coéquipier est quelque chose dont je suis très fier ! Nous savons à quel point Harry est fort. Il a gagné en LMP2 au Mans, il est très bon en IMSA avec Mazda, il a roulé pour Ford en WEC. C’est assez spécial pour moi de l’avoir à mes côtés. »

Vous êtes également impliqué en Intercontinental GT Challenge avec Team 59 Racing. Vous avez fait une superbe course à Bathurst…

« Tout ce que nous avons fait à Bathrust que ce soit en course ou aux essais est le fruit d’un très gros travail de la part de l’équipe. C’était la première vraie course de la 720S GT3 là bas. Même chose pour l’équipe qui découvrait cette course et ce circuit. En plus, l’écurie y engageait deux voitures. Nous y sommes allés sans vraiment trop savoir à quoi nous attendre. La voiture s’est très bien comportée. Nous avons fait un super travail pour mettre l'auto sur la première ligne de départ (2e temps, ndlr). En course, dès le début, nous avons su que nous serions dans le coup pour la victoire. Avec l’ancienne génération de 650S GT3, nous avions eu beaucoup de soucis notamment de surchauffe et ce n’est pas idéal lorsque vous vous déplacez dans des pays comme l’Australie. Mais tout cela a été gommé, pas de souci au niveau des températures, la voiture a été fantastique, son équilibre parfait. Tom (Blomqvist) a juste écopé d’une pénalité pour vitesse excessive dans les stands et nous avons aussi eu un drive through. Sans ces deux sanctions, nous aurions remporté cette course ! Cependant, cette deuxième place est une très belle récompense pour tout le travail accompli, pour McLaren Customer Racing Team et pour moi-même. J’avais déjà fait cette course en 2017 et j’y avais eu un gros crash. C’est une belle manière pour moi de revenir et de remercier McLaren et toute l’équipe de l’opportunité qu’ils m’ont offerte.»

Qu’en est-il de la suite pour vous en GT ?

« Nous ne savons pas si nous allions continuer en Intercontentinal GT Challenge cette année après la course de Bathurst. Nous sommes allés en Australie pour voir ce qui allait se passer. La décision de continuer n’a pas été prise, mais c’est le meilleur départ que l’on pouvait espérer au championnat donc…Les problèmes de fiabilité sont résolus, nous l’avons prouvé sur une course de 12 heures. Nous avons eu quelques contacts pendant la course, mais la voiture a bien réagi, nous savons qu’elle est solide maintenant et c’est ce dont nous avons besoin en vue des 24 Heures de Spa. »

De gauche à droite : Ben Barnicoat, Alvaro Parente, Tom Blomqvist, podium 12 Heures de Bathurst @Facebook Ben Barnicoat

Vous voulez certainement disputer les 24 Heures de Spa…

« En 2018, nous avons eu un contact avec une Lamborghini alors que nous étions dans le Top 10. Nous avons néanmoins continué la course, c’était ma première course de 24 heures (22e avec Come Ledogar et Olivier Pla sur une McLaren 650 S GT3 de Garage 59). J’avais adoré cette épreuve et je veux vraiment y retourner. Faire les 24 Heures du Mans et les 24 Heures de Spa la même année serait absolument incroyable. J’aimerais que cela se fasse. Les choses ont bien commencé pour moi en 2020 avec ma première pole en LMP2 en Asian Le Mans Series avec Dallara, notre titre de vice-champion et cette 2e place à Bathurst. J’espère que cela va continuer… »

24 Heures de Spa 2018

Qu'en est-il des 24 Heures du Mans ?

« C’est quelque chose de fabuleux. Je vais disputer mes premières 24 Heures du Mans cette année avec Carlin, je suis juste impatient… »

En plus, pour un pilote McLaren usine, le nom des 24 Heures du Mans résonne pour vous…

« Oui, c’est dommage que McLaren ne possède pas de GTE à son catalogue. Je pense que la marque va regarder de près le nouveau LMDh car c’est une bonne opportunité en particulier avec l’association avec l’IMSA. Les Etats-Unis sont un gros marché pour la marque au niveau des voitures de route. Cela aurait du sens de rouler aux USA. Cela va déjà être génial pour moi d’aller avec Carlin et Jack (Manchester) aux 24 Heures du Mans cette année, cela va me permettre d’apprendre. Cependant, les faire, pour un constructeur comme McLaren, qui vise la victoire au général, serait juste incroyable. En plus, McLaren a une belle histoire avec Le Mans et sa F1 GTR, ce serait un rêve de faire partie de cette légende…»

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