Ultimate Cup Series

Cogemo Racing Team déjà tourné vers 2026

Ultimate Cup European Series
23 nov. 2025 • 14:00
par
Pierre Tassel
© Ultimate Cup Series / D. Delien
Chez Cogemo Racing Team, le proverbe « deux salles, deux ambiances » pouvait sans doute s'appliquer au terme des 4 Heures du Paul Ricard, finale de l'Ultimate Cup Series plus tôt dans le mois.
 
D'un côté la satisfaction pour l'écurie dirigée par Georges Kazcka de repartir du Var avec le doublé du classement final de la classe NP02-Am, avec le titre déjà acquis depuis Magny-Cours pour Sébastien Morales, Philippe Thirion et Denis Caillon sur la Nova NP02 n°555 quand leurs équipiers de la n°57 Nicolas Chartier et Stephan Rupp ont validé leur deuxième place au général.
 
De l'autre, la déception de ne pas avoir pu défendre ses chances jusqu'au bout pour l'obtention du titre global en European Endurance Prototype Cup avec la NP02 n°154 de Nicolas Prost, Marlon Hernandez et Erwin Creed. 
 
En cause ? La mécanique qui est venue s'en mêler dans la deuxième heure de course sur le Paul Ricard. Le début de l'épreuve était pourtant convaincant pour l'équipage, qui comptait 5 unités de retard sur leurs rivaux de la NP02 n°20 - DB Autosport et de Romain Carton futur champion, puisque la n°154 pointait au 4e rang, deux places devant la n°20.
 
Pourtant, un souci au niveau d'un amortisseur va ruiner les chances de Cogemo Racing Team avec cinq tours perdus.
 
« Il ne faut pas avoir honte de la saison réalisée, nous confiait Georges Kazcka. Nous avons fait une belle campagne. Nous avons marqué beaucoup de points à Portimão du fait du coefficient, ce qui nous a fait rattraper le temps perdu des deux premières courses. A Magny-Cours, nous sommes en tête du championnat et un souci technique sur la voiture nous fait rétrograder à la 8e place au lieu d'être sur le podium. »
 
Une fin de saison qui ne peut qu'encourager Cogemo à repartir en 2026 pour cette fois aller au bout.
 
« Nous avons progressé en douceur, poursuit le responsable de l'écurie. Nous avions trois voitures cette année, et nous sommes presque complets pour l'année prochaine. L'équipe fonctionne, donc cela rentre en compte forcément mais il y a des équipes qui sont en milieu de plateau qui ont aussi des demandes parce que les pilotes veulent rouler dans une NP02.
© Ultimate Cup Series / D. Delien
Le produit correspond aux équipes et c'est une voiture complètement adaptée au gentlemen. C'est une caisse carbone, qui marche bien, avec de l'aéro, du frein, du moteur. Ca convient aussi très bien aux pilotes Gold ou Platinum comme Nicolas Prost ou Marlon Hernandez.
 
Il y a aussi de la stratégie pour les ingénieurs : on se gratte un peu les cheveux parce qu'il faut s'adapter justement en cas de neutralisations, avec le choix ou non de faire un pit stop, de se décaler suivant ce que tu as comme essence. Je n'ai jamais autant calculé de ma vie. C'est de la bonne endurance.
 
Il y a pas mal de demandes aujourd'hui parce que quand on regarde les championnats ELMS ou Michelin Le Mans Cup, même quand on achète sa voiture, cela reste un peu fermé. Il y a plein de gens qui demandent des sommes tellement folles pour rouler que pour le même prix, ils font quasiment presque trois saisons en NP02. »
© Ultimate Cup Series / D. Delien

Vers d'autres formats endurance ?

 

Georges Kazcka ne cache pas les envies de son équipe d'aller se confronter à des formats plus longs en endurance notamment avec la NP02. Le patron met en avant l'ajout de la seconde course de six heures au calendrier dès 2026 en European Endurance Prototype Cup.

 

En vue de la saison 2026, Cogemo Racing Team devrait être au départ de la campagne Winter Series mise en place par l'Ultimate Cup Series, pour préparer l'année à venir avec ses équipages notamment à Portimão et Navarra, qui seront également au calendrier 2026.

 

En revanche pas de GT à l'horizon pour Cogemo Racing Team qui souhaite se focaliser sur le produit NP02.

 
« On veut développer cela, quitte à aller à l'étranger dans des catégories qui accepteraient la voiture, comme en Creventic. Maintenant il faut travailler peut-être avec Nova sur un kit endurance car on passe sur des formats type 24 heures.
 
Donc peut-être travailler autour des porte-moyeux, des transmissions, des choses qui sont plus facilement friables quand tu fais des courses longue distance. 
 
Nous sommes en train de regarder les organisateurs qui seraient capables dans les catégories d'accepter la voiture. Je pense qu'il ne faut pas s'éparpiller et cela donne une certaine sécurité à nos clients de savoir qu'on ne fait que de la NP02.
 
Peut-être qu'un jour si les portes de l'ELMS ou de la Le Mans Cup s'ouvrent, peut-être que nous irons si nous avons les moyens, mais ce n'est pas d'actualité.
 
Le plus dur de notre métier, c'est de dire non, de se freiner. C'est un luxe mais tu peux te brûler les ailes et quand on tombe cela fait très mal. »

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