ELMS

Fabien Michal (Eurointernational) : « Nous méritions au moins le podium final »

European Le Mans Series
22 nov. 2025 • 14:00
par
Pierre Tassel
© MPS Agency
Après avoir manqué de peu le titre Michelin Le Mans Cup en 2024, Fabien Michal a passé la vitesse supérieure en 2025 en s'engageant en European Le Mans Series avec Eurointernational.
 
Désormais bien acclimaté à la catégorie LMP3, comme en témoignent ses prestations 2024, le Français - associé au Mexicain Ian Aguilera - a décroché deux podiums au Paul Ricard et Imola, tout en restant en lice jusqu'à la finale de Portimão pour la place de vice-champion derrière l'intouchable trio Theodor Jensen - Adrien Closmenil - Paul Lanchère, sacré avec CLX Motorsport.
 
Bilan de la saison écoulée avec le triple champion de France et champion d'Europe GT4, en marge de la finale de l'Ultimate Cup Series au Paul Ricard, où Fabien Michal a découvert le pilotage de la Nova NP02 avec Switch Racing.
 
Comment qualifiez-vous cette première campagne complète en ELMS (après une pige avec Racing Spirit of Léman en début d'année 2023 à Barcelone) ?
 
Avant tout, je suis content d'avoir atteint l'ELMS. La saison était plutôt intéressante. J'ai vu qu'il y avait encore des points à travailler me concernant notamment dans le trafic. Après sur la pointe de vitesse, il a pas eu de sujet cette année. Ce n'était pas un point où j'avais réellement d'inquiétude.
 
Dans le peloton, il faut gérer le trafic entre les GT3 qui ne sont pas si faciles que cela à doubler, et les LMP2 bien plus performantes. A part cela, nous avons terminé toutes les courses hormis Barcelone sans endommager la voiture. Peut-être que j'étais justement très « safe » mais nous avons ramené la voiture à chaque fois.
 
Vous découvriez Eurointernational et Antonio Ferrari, comment s'est passée l'intégration ?
 
C'est une ambiance spéciale. Antonio est un vrai personnage et je suis vraiment ravi de l'avoir connu. J'ai bien aimé cet ambiance familiale. Chaque team a sa spécificité. Antonio fait toute la spécificité de l'équipe, et il a même pu officier une dernière fois à la lollipop à Portimão.
 
Et cette saison ? Satisfait ?
 
Je pense que nous ne terminons pas notre place. Nous manquons de chance à Barcelone, où nous sommes en tête à l'arrêt et nous sommes ensuite victime d'un souci moteur. Cela nous coûte beaucoup de points d'entrée de jeu.
 
Nous jouons de malchance au Castelet car il se met pleuvoir tout juste avant le départ. On prend on prend le pari que la piste sèche rapidement mais c'est pas le cas. Nous roulons avec un setup 100% sec. Nous terminons sur le podium mais il y avait bien mieux à faire.
 
A Imola, nous faisons un excellent choix en s'arrêtant très tôt, sauf que nous avons ensuite un souci avec la portière. On revient deux fois dans le dans les stands et nous arrivons quand même à finir troisièmes.
 
A Spa, Ian se loupe un peu à la Source, tape une voiture et nous prenons un drive-through alors que nous jouions la deuxième place. Il y a encore un mauvais choix de pneus à Silverstone.
 
C'est dommage car nous avions vraiment un équipage solide et le team méritait mieux. CLX a fait une saison presque parfaite. Nous méritions au moins le podium final. Mais je suis très content d'avoir fait ce championnat.
© MPS Agency
Vous évoquiez la nouvelle LMP3, les soucis ont été rares ?
 
Nous n'avons pas été nombreux avec des problèmes moteur et il faut souligner le travail de Toyota et Oreca. Si l'on regarde bien entre la Le Mans Cup et l'ELMS, il y a pas eu beaucoup d'abandon.
 
Et question pilotage ?
 
La nouvelle Ligier est plutôt sympa à conduire. J'ai un peu roulé en développement avec la Ginetta. La Ligier est excellente à travailler. L'important est de penser au double relais. C'est un sujet qui n'est pas anodin, notamment dans le trafic.
 

Comment s'est dessinée l'opportunité de rouler dans la Nova NP02 au Paul Ricard en Ultimate Cup Series ?

 
J'étais là pour rouler en Mijet avec des amis. Mais Yann Belhomme avait un équipage 100 % Silver et c'est bien d'avoir un Bronze au regard des pénalités. C'est tombé un peu en dernière minute mais j'étais content d'être là. Et c'était bien d'essayer la Nova
 
Comment s'est déroulée la prise en mains ?
 
On entend beaucoup de bien de cette voiture. Elle est vraiment facile à conduire. Après, aller vite avec est un autre sujet mais on voit qu'on est tout de suite dans le dans le bain. La Nova est légère, tu sens que c'est un bon produit, notamment pour les pilotes Bronze.
 
On voit qu'ils sont à l'aise avec dedans et il y a moins d'écart entre les très bons Bronze et les autres que dans d'autres séries. Tu peux te battre avec plus de monde. 
© Ultimate Cup Series
Avez-vous déjà défriché le terrain pour vos programmes 2026 ?
 
Il y a déjà des discussions, mais il faudra évidemment attendre la liste des équipes retenues. J'ai déjà fait le transfert du GT au proto avec une troisième année. Je suis déjà en ELMS, donc ce serait bien de confirmer. Surtout quand je vois que le titre est jouable. Le niveau est exceptionnel, il y a de la stratégie... ce sont de belles courses. Sportivement, il y a de l'engagement, du stress... Ce serait bien que je décroche un titre en proto, ce qui ferait entre guillemets la boucle, après les titres en GT.
 
Vous regardez quand même les opportunités en GT ?
 
Il y a eu la discussion avec Greg (Guilvert) par rapport au record en championnat de France. C'est sûr que ce serait un truc sympa. Maintenant, que va devenir le GT France ? Aujourd'hui, le proto nécessite quand même de l'implication sur le plan du pilotage. Je peux pas dire qu'en GT c'est pas le cas, mais en GT il y a du poids ... En proto, on a l'aéro, de la vitesse et ce ne serait peut-être pas évident de faire les deux.

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