Super GT

Motegi : TOM’S et Toyota champions pour la troisième année consécutive

Super GT
2 nov. 2025 • 9:52
par
Pierre-Laurent Ribault
Photo : GTA

Le suspense n’aura duré qu’un demi-tour. Après avoir pris la tête quasi-immédiatement, Sho Tsuboi et Kenta Yamashita ont parachevé le titre 2025, le troisième consécutif pour la Toyota Supra TOM’S #1, avec la victoire en course. Le vénérable châssis MC86 MachSyaken #5 offre la première victoire au team en GT300, alors que le titre de la catégorie revient à la Mercedes AMG GT3 #65 du team Leon Pyramid Racing pour un petit point.

 

Hiroki Ishiura, sur la Toyota Supra Cerumo #38, n’a pas pu conserver l’avantage de la pole position bien longtemps, dépassé dans le premier tour par Sho Tsuboi sur la Supra #1 et Bertrand Baguette sur la Nissan Impul #12.

 

Les deux voitures ont ensuite roulé à quelques secondes d’intervalle jusqu’au ravitaillement, alors que la bataille faisait rage au milieu du peloton, avec en particulier une belle remontée de Nirei Fukuzumi sur la Toyota #14, depuis la quatorzième place jusqu’à la huitième.

 

Toshiki Oyu a scellé la défaite pour le team Cerumo après une excursion dans le gravier au sortir du ravitaillement, alors que le team Kunimitsu a tenté le tout pour le tout en renvoyant la Honda Civic GT #100 en piste sans changement de pneus.

 

Reparti avec une dizaine de secondes d’avance sur Kenta Yamashita, sur la Toyota #1, Tadasuke Makino, sur la #100, n’a pas fait illusion bien longtemps, son avance fondant à vue d’œil jusqu’à ce que Yamashita reprenne le commandement au vingt-neuvième tour, suivi comme son ombre par la Nissan #12 de Kazuki Hiramine, bientôt rejoint par la Nissan Nismo #23 de Katsumasa Chiyo.

 

Malgré plusieurs attaques presque couronnées de succès, Hiramine n’a pas réussi à tromper Yamashita, qui a franchi la ligne en vainqueur et en champion. Les statistiques impressionnantes s’accumulent pour Kenta Yamashita et Sho Tsuboi, tout comme pour le team TOM’S avec la voiture #1. C’est le troisième titre pour Yamashita, et le quatrième pour Sho Tsuboi, dont trois consécutifs au volant de la Toyota Supra TOM’S aux couleurs AU.

Photo : Toyota

Après la disqualification (souci réglementaire de planche) après course de la Nissan #12 arrivée seconde sur la piste, c’est la Honda Civic GT #100 qui termine sur la dernière marche du podium derrière la #1 et la #23. 

 

 

Les Toyota #39 et #37 de Sacha Fenestraz et Giuliano Alesi suivent, les deux pilotes s’étant distingués avec un très bon relais dans un peloton où les places ont été chèrement défendues.

 

L’épreuve de Motegi aura été la fin d’une époque en GT500 avec trois pilotes qui raccrochent le casque: Hiroaki Ishiura, que l’on retrouvera peut-être en GT300 la saison prochaine, Takuya Izawa et le recordman actuel du nombre de victoires, Tsugio Matsuda. La Honda Civic GT faisait également sa dernière apparition en course, remplacée la saison prochaine par la Honda Prelude GT qui a fait ses premiers tours de roue en public à Motegi avant la course. 

Photo : GTA

Pas moins de neuf teams pouvaient théoriquement devenir champions du GT300 au départ de la course, mais la lutte pour la victoire en course n’a concerné directement aucun d’entre eux. Takuto Iguchi, sur la Subaru BRZ #61, a mené les débats pendant la première moitié de l’épreuve devant Yusuke Shiotsu sur la MC86 MachSyaken #5, un instant menacé par la Toyota Supra Green Brave #52, alors que le spectacle était assuré par Zak O’Sullivan, excellent au volant de la Ferrari 296 GT3 Car Guy, dont la cote pour le titre remontait à chaque dépassement. Ce ne fut pas suffisant pour la Ferrari jaune fluo, en raison d’un second relais moins explosif par Rikuto Kobayashi.

 

À l’issue de la séquence des ravitaillements, c’est la MC86 MachSyaken qui a pris le commandement grâce à un Iori Kimura des grands jours. Solide second, Hideki Yamauchi, sur la Subaru, n’a jamais été en mesure d’aller chercher la MC86, dont la victoire est historique à plus d’un titre. 

 

C’est le premier succès depuis la création de l’écurie aux célèbres couleurs du manga Mach GoGoGoSpeed Racer dans le reste du monde — et la preuve que le Mother Chassis, introduit par la GT Association en 2014, est toujours dans le coup malgré les années.

Photo : GTA

La dernière partie de l’épreuve a été haletante pour le GT300, puisque Joao Paulo de Oliveira, reparti au cinquième rang après les ravitaillements, devait terminer sur le podium pour permettre à son coéquipier Kohei Hirate de remporter le titre. Revenu dans les échappements de Harry King sur la Porsche #666, lui-même blotti derrière la Subaru, le pilote brésilien a tout tenté et échoue de très peu au quatrième rang, offrant le championnat d’un seul petit point à Naoya Gamou et Togo Suganami sur la Mercedes AMG GT3 #65 du Leon Racing, dont la stratégie, à nouveau impeccable, et la sixième position à l’arrivée permettent à l’écurie de gagner son premier championnat depuis 2018.

 

Document

Commentaires (3)

Connectez-vous pour commenter l'article

Sam Piroton

2 nov. 2025 • 10:33

Quelle est la raison de la DQ de la Nissan ?

ptassel

2 nov. 2025 • 10:36

@sam piroton : usure excessive de la planche

Sam Piroton

2 nov. 2025 • 14:15

@Pierre merci (et foert!!! )