Antonio García (Corvette) : « Voyons si nous avons tout ce qu’il faut pour le titre »
Il n’est pas le pilote le plus médiatique, bien loin de là. Avec ses 19,5 k followers sur X et à peine 10k sur Instagram, Antonio García n’a que faire de la notoriété. Discret, réservé, on en oublierait presque son immense carrière.
Âgé de 45 ans, le Madrilène peut décrocher en fin de semaine un sixième titre outre-Atlantique (en comptant l'American Le Mans Series) lors de la finale de Petit Le Mans, une épreuve qui - aussi étonnant que cela puisse paraître - manque à son palmarès malgré les huit victoires de Corvette Racing en Géorgie.
Si on vous dit que la carrière d’Antonio García a débuté en 1999 à l’occasion des 24 Heures de Barcelone sur une Hyundai Accent partagée avec un certain Fernando Alonso, cela ne le rajeunit pas. Valeur sûre des courses longues, l'Ibérique compte un solide palmarès de l’autre côté de l’Atlantique en plus de ses trois succès de catégorie aux 24 Heures du Mans.
Pilote Corvette Racing depuis 2009, l’Espagnol est resté depuis fidèle à General Motors, qui l’a fait rouler sur ses différents modèles : C6.R, C7.R, C8.R, C8.R GTD, Z06 GT3.R. Cette saison, le tandem qu’il forme avec Alexander Sims s’est imposé à une seule reprise, sur le VIR, à l’issue d’une course stratégique axée sur la consommation de carburant.
Antonio García et Alexander Sims - associés à Daniel Juncadella au Petit Le Mans - arrivent aux commandes du championnat GTD PRO avec 18 longueurs d’avance sur Albert Costa, compatriote d’Antonio García.
« Lors des dernières courses, nous avons toujours essayé de couvrir différentes stratégies, notamment celles de la n°77 (AO Racing. Ndlr) ou de la n°81 (DragonSpeed. Ndlr), a déclaré l'intéressé. Lorsque les gens ne se sentent pas très compétitifs ou ne sont pas en lice à un moment donné, c’est là qu’ils tentent leur chance et mettent tout le monde sous pression. »

« Je pense donc que nous devons vraiment nous préparer à cela avant les courses, savoir quoi faire et comment réagir face aux autres, poursuit-il. Peut-être y a-t-il quelque chose que nous pouvons faire, comme nous l’avons fait sur le VIR, être les premiers à vraiment passer à l’action. A partir de là, vous jouez le jeu et vous continuez à viser la victoire. »
Le vainqueur des 24 Heures de Daytona 2009 sur une Riley Mk. XI / Brumos Racing fait partie des hommes des catégories GT depuis ses débuts en 2005 sur une Aston Martin DBR9 / Russian Age Racing en FIA GT.
Antonio García estime que la lutte pour le championnat IMSA est bien plus difficile depuis que les GT3 ont remplacé les GTLM en 2022. Exit les pneus confidentiels développés spécifiquement par Michelin pour les GT.
« Les GT1, GT2, GT Le Mans…. c’étaient des voitures vraiment cool à piloter, et nous nous sommes beaucoup amusés pendant ces années, explique-t-il. La transition vers le GT3 a été un peu difficile, ou différente, car nous avons connu une année de transition un peu confuse jusqu’à ce que la Z06 GT3.R soit en mesure de courir. Mais je ne vois pas beaucoup de différences, car il y a toujours un très bon niveau de pilotes et de bonnes équipes contre lesquelles vous vous battez. »

« C’est ma 16e année avec l’équipe, et l’approche a toujours été la même, précise-t-il. La mentalité de Corvette Racing a toujours été la même et l’approche de chaque course ou championnat a été la même, quelle que soit la catégorie de voiture dans laquelle nous courions. C’est juste une autre année où nous sommes très heureux et fiers d’être en lice. »
« Ces deux dernières années, nous avons échoué, mais nous sommes impatients de montrer et d’utiliser toutes nos connaissances pour être dans cette position, conclut-il. Voyons si nous avons tout ce qu’il faut : le rythme, la stratégie de course. Et si c'est le cas, alors peut-être pourrons-nous remporter un nouveau championnat. »
Antonio García a coiffé une première couronne GT en American Le Mans Series en 2013, sur une Corvette C6.R partagée avec Jan Magnussen, avant un nouveau titre quatre ans plus tard, à nouveau avec le Danois. Trois autres suivront : 2018, 2020, 2021. Le sixième viendra-t-il en 2025 ? Réponse samedi soir…

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