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Hugo Chevalier : « Aucune porte n’est fermée pour l’avenir »

Porsche Carrera Cup France
4 oct. 2025 • 11:00
par
Laurent Mercier

Pour Hugo Chevalier, la Porsche Carrera Cup France n'est pas une nouveauté. Après deux saisons passées chez Martinet by Alméras en 2018 et 2019, le Drômois est parti sous d'autres cieux pour évoluer en GT3 puis GT4. 

 

Retour aux sources cette saison sur une Porsche 911 GT3 Cup engagée par Debard Automobiles by Racetivity où il prend beaucoup de plaisir. Dixième du championnat avant la finale de ce week-end au Paul Ricard, Hugo Chevalier fait face à des jeunes qui enchaînent les programmes. 

 

Content d'avoir retrouvé un championnat que vous connaissez bien ?

 

C’est pour moi une très belle opportunité de retrouver la Porsche Carrera Cup France cette année. Je tiens à remercier Eric (Debard) car sans lui, je ne serais pas sur ce programme. Je m’étais préparé à faire un peu moins de sport auto afin de passer plus de temps sur ma vie professionnelle qui reste maintenant mon activité principale. Toutefois, j’avais gardé dans un coin de tête le fait de rouler dans un championnat compétitif. J’avais envie de cela et dès qu’Eric m’a proposé cette opportunité, j’ai de suite été emballé par l’idée.

Vous avez vite retrouvé vos marques en Cup France ?

 

J’ai disputé deux saisons en Porsche Carrera Cup France et c’est un championnat que j’ai vraiment adoré. Tout est là : l’organisation, le respect en piste, la compétition. Même en essais libres dans un bon tour, tout le monde te facilite les choses en piste. C’est la même chose durant les qualifications.

 

Vous avoir dans l'équipe Debard Automobiles by Racetivity permet aussi de récolter plus de données...

 

Le projet de faire ce programme au sein de la structure d’Arnaud (Fouquet) et François (Gagneux) est intéressant. L’équipe ne part pas de zéro car elle était déjà là en 2024 avec Eric. Avoir une seule auto en Am n’est pas quelque chose de facile face aux autres équipes. Le début de saison n’a pas été simple compte tenu du manque d’essais.

 

L'équipe continue de progresser ? 

 

Une fois la saison lancée, nous avons roulé au Mugello dans le cadre de l’Ultimate Cup Series, ce qui nous a donné la possibilité de trouver certains réglages. Le déclic a eu lieu à Misano où nous avons passé un cap. L’équipe a fourni un super travail. C’est certain qu’il me manque des kilomètres. Quand j’étais en Cup en 2018 et que j’avais 18 ans, je faisais partie des plus jeunes. Là, à 25 ans, tu te sens nettement plus vieux face aux jeunes (rires).

Vous avez l'expérience de la Cup sans ABS et de la GT3 R avec ABS. Quel est votre regard sur l'arrivée de l'ABS la saison prochaine ?

 

La Porsche 911 GT3 Cup version 992 est vraiment top à piloter. Ce n’est plus un secret que l’ABS arrive en 2026 avant les débuts de la nouvelle auto l’année suivante. Ce changement avec l’ABS va très certainement ramener plus de monde mais je fais partie de ceux qui ont débuté en Cup sans l’ABS. Rouler sans est tellement un feeling particulier. Si on prend l’exemple de Valencia, tous les freinages sont en appui, donc il est très facile de bloquer les roues. Personnellement, j’adore rouler sans l’ABS.

 

La 911 GT3 Cup '992' est très différente de la 911 GT3 R ?

 

La différence entre la 911 GT3 Cup et la 911 GT3 R n’est pas si importante qu’on pourrait le croire. Les sensations sont identiques même si la GT3 a plus d’aéro, donc plus de grip.

De quoi sera fait votre avenir ?

 

Concernant l’avenir, aucune porte n’est fermée. Je travaille dans l’immobilier sur Paris à 100%, donc le sport auto est devenu plus un plan B. Cependant, je ne peux pas dire que la page est tournée car j’adore piloter. Il y a encore quelques années, je pilotais et je faisais du coaching. C’était mon quotidien. Là, j’ai ralenti le coaching car je ne peux pas être partout.

 

Vous avez envisagé mettre de côté votre carrière de pilote ? 

 

Il y a eu la période Bentley avec CMR mais le programme Bentley s’est arrêté. Ensuite, je suis passé en GT4 mais cela ne m’a pas vraiment permis d’aller plus haut. Rouler en GT3 chez CLRT était vraiment top car la proposition était intéressante et le programme sympa. J’ai pris beaucoup de plaisir mais c’est un peu à l’image de la Cup, il faut beaucoup rouler si tu veux être compétitif face aux autres pilotes. Aujourd’hui, je prends du plaisir grâce à Eric. Avant de me projeter sur 2026, je vais déjà terminer l’exercice 2025 de la meilleure des façons ce week-end au Paul Ricard.

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