Valencia - Un meeting important dans la quête du titre pour Paul Cauhaupé
Auteur de cinq podiums en huit courses pour sa deuxième saison de Porsche Carrera Cup France, Paul Cauhaupé arrive à Valencia pour la reprise du championnat à la deuxième place à seulement 11 points de Marcus Amand. Il reste quatre courses (Valencia, Paul Ricard) au pilote ABM pour tenter de renverser la vapeur et aller chercher la couronne. Le meeting de Valencia qui s’annonce revêt donc toute son importance.
Le dernier rendez-vous en Italie a marqué la toute première pole du Toulousain dans la série, et même les deux poles, là où ABM a décroché son tout premier succès grâce à Marvin Klein. La dynamique est donc bonne et Paul Cauhaupé compte bien tirer son épingle du jeu sous le soleil espagnol.

« J’ai connu un début de saison qui reste positif, a déclaré Paul Cauhaupé à Endurance-Info. J’aurais signé de suite pour être en tête du championnat en cours de saison. Spa a été un meeting assez compliqué pour moi car la vitesse n’était pas là. Je reste encore en lice pour le titre. Maintenant, je dois gagner une course. C’est la dernière chose qui me manque car les poles sont venues à Misano. Mes résultats sont réguliers mais il me faut une victoire. Misano était mon meilleur début de week-end de l’année. »
Pourtant, Paul Cauhaupé a remporté la course 2 au bord de la mer Adriatique avant d’écoper d’une pénalité pour avoir légèrement bougé sur la grille. « Je me suis dit que c’était mon jour et que celle-là, il fallait que je la gagne, explique-t-il. Mon départ a été bon, mon voisin de première ligne m’a fait l’extérieur dans le deuxième virage mais je l’ai tout de suite recroisé. Il y a eu le safety-car, une bonne relance et j’ai fait ma course en gardant une petite avance de 5 à 8 dixièmes. Je me suis plus nettement détaché en fin de course. Malheureusement, quelques heures après le podium, j’ai appris que j’étais pénalisé de 5 secondes pour avoir bougé d’une dizaine de centimètres sur la grille de départ. » Partie remise pour le Junior Porsche Carrera Cup France 2024.
Avec du roulage les jeudis avant chaque meeting, l’expérience acquise est bonne à prendre au sein d’un team ABM qui a le vent en poupe. « La relation avec ABM est très bonne, se félicite le benjamin de la famille Cauhaupé. Le dialogue est bon et il y a une bonne écoute. Tout le monde va dans le même sens avec un très bel état d’esprit. Avoir Marvin (Klein) dans l’équipe est un vrai plus. Marvin a l’avantage de rouler pour différents teams en Cup, ce qui lui permet d’avoir des retours différents. Nous n’avons pas spécialement le même style de pilotage, ce qui fait que nos réglages peuvent différer. Marvin aime assez le sous-virage, ce qui n’est pas mon cas. »

En plus de la Porsche Carrera Cup France, Paul Cauhaupé s’est offert deux piges en Porsche Supercup à Barcelone puis à Monza, à chaque fois chez Martinet by Alméras. Deux meetings en marge de la Formule 1 où il toujours bon de se faire repérer.
« Je n’avais couru à Monza qu’au volant d’une Alpine, avec laquelle on ne pouvait pas passer sur les vibreurs, explique-t-il. Or, le pilotage de la Porsche impose une utilisation extensive des vibreurs, qui ont de plus été modifiés en 2024. A la deuxième chicane, dite « Variante della Roggia », il faut y aller franchement ! Mais l’équilibre de la voiture était très bon et la confiance est vite arrivée. » Cinquième sur la grille à 151 millièmes de la pole, soit une place de mieux qu’à Barcelone, le top 5 était à sa portée mais c’est finalement une 7e place qui a récompensé le pensionnaire ABM sur la scène nationale.

Avec la rentrée, la saison 2026 est déjà en préparation. « Pour 2026, mon but est de prendre part à deux championnats en Cup, plus précisément un qui dispose de la nouvelle Porsche 911 GT3 Cup Gen 992.2 », avance le Toulousain.
Si la Cup France va devoir patienter jusqu’en 2027 pour disposer de la nouvelle 911 GT3 Cup, la France devra se familiariser avec l’ABS dès la saison prochaine, ce qui donne un sentiment mitigé à l’actuel deuxième de la Porsche Carrera Cup France. « Selon moi, avoir l’ABS est à la fois bien et pas bien, sourit-il. De nos jours, c’est assez logique d’avoir l’ABS car tous les championnats GT ont des voitures équipées de l’ABS. A contrario, je trouve que pour nous, jeunes pilotes, c’est mieux de ne pas avoir l’ABS. En 2026, je pense que les rookies seront plus vite dans le coup. Les écarts risquent d’être encore plus serrés. Il faudra faire avec mais je comprends tout à fait la décision prise. »
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