Côme Ledogar : « Si tu gagnes ce championnat, c'est que tu as été le meilleur »
Vainqueur des 24 Heures de Spa et des 24 Heures du Mans (GTE-Pro), Côme Ledogar est aussi un patron d'équipe fidèle aux Porsche Cup et plus particulièrement à la Porsche Carrera Cup France.
Avant tout cela, Côme Ledogar a tâté lui-même de la Porsche Carrera Cup France en allant chercher le titre il y a déjà maintenant 11 ans. Son passage en Cup a été primordial pour la suite de sa carrière. La filière mise en place par Porsche prend tout son sens et le Lyonnais de 34 ans en a pleinement conscience.
En quoi la Porsche Carrière Cup France a-t-elle été importante pour vous en tant que pilote ?
Comme on dit souvent, les coupes monomarques, c'est ce qui te permet de te montrer seul. Si tu gagnes ce championnat, c'est que tu as été le meilleur. Et dans les championnats mono-marques, il n’y a que les Porsche Carrera Cup à travers le monde qui te permettent, voire qui t'assurent presque d'être professionnel. Sur les 15 derniers vainqueurs de la Cup France, il y en a peut-être 12 qui sont devenus pro. C'est incroyable. Il y a juste à regarder les noms et en tant que pilote, tu te dis que c'est là-bas qu'il faut être. La Porsche Carrera Cup France a toujours été une bonne Cup, donc ça a du sens.

Comment êtes-vous arrivé en Porsche Carera Cup France ?
Quand la monoplace s'est arrêtée pour moi, l'objectif était toujours d'être pilote professionnel. Et il n'y avait pas d'autres choix. Oui, il faut choisir la bonne équipe, mais tu te montres et c'est une catégorie qui est formatrice. Tu peux aussi amener ton équipe à être meilleure. C'est aussi le rôle d'un pilote. Ensuite, ce sont des opportunités et des choix à un moment de ta carrière. Ça reste une catégorie de pilote, on ne va pas se mentir. C'est toujours le meilleur qui gagne.
Beaucoup disent que si tu performes en Carrera Cup, tu performes partout, y compris dans toutes les voitures ?
C’est toujours le cas, et toujours dans toutes les voitures. Si tu es bon en Cup, si tu arrives à conduire cette voiture avec son « sac à dos » et pas d'ABS, normalement tout ce que tu fais après, c'est plus facile. Ce qui n'enlève rien au charme du style de pilotage de la Porsche parce que c'est c'est « rock and roll » et toujours sympa. Sous la pluie, c'est une caisse extraordinaire à piloter et du coup quand tu roules ailleurs, c'est souvent un petit peu plus facile.

La Porsche Carrera Cup a clairement été un tremplin dans votre carrière de pilote ?
Je n'aurais jamais pu faire les courses sympas que j'ai disputées après sans la Cup France. Déjà je ne serais pas formé de la même façon en tant que pilote. Cela m'a permis de me développer en tant que pilote. La monoplace m'avait aussi beaucoup aidé, mais quand tu fais monoplace plus la Porsche Cup, tu commences à être quand même assez complet en termes de d'expérience et de sensation en piste. La Cup m'a permis d'être assez à l'aise en GT par la suite. J'avais l'endurance à apprendre mais déjà la façon de piloter une voiture n’était plus un sujet qui peut pourtant en être un gros parce que parfois en endurance, tu arrives en course, tu as fait peu de tours avant en essais et en qualifs. Tu as donc besoin d'être prêt. Et moi, ça m'a vraiment aidé. Ça n'aurait pas du tout été pareil.

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