Louis Delétraz (Wayne Taylor Racing) : « Un défi de faire un bon tour à Road America »
C'est peu dire que la première moitié de saison n'a pas tourné en faveur de la nouvelle alliance Cadillac - Wayne Taylor Racing.
Pour le retour de la structure américaine sous pavillon GM, il a fallu attendre la cinquième épreuve sur le très spécifique tracé urbain de Detroit (Michigan) pour voir l'une des deux V-Series.R monter sur le podium avec Filipe Albuquerque et Ricky Taylor.
Le tout avant un double podium plus représentatif à Watkins Glen (New York), Louis Delétraz et Jordan Taylor terminant cette fois deuxièmes sur la n°40 devant leurs équipiers de la n°10.
Le retard pris au classement sur les Porsche 963 - Porsche Penske n'offre toutefois que peu d'espoirs au clan Cadillac Wayne Taylor Racing pour viser la couronne. Comme un favori lâché au classement général du Tour de France, les V-Series.R vont-elles se tourner vers les seules victoires ?
« Si nous pouvons gagner les trois dernières courses, nous le ferons et nous verrons où nous finirons, estime Louis Delétraz. En fin de compte, nous sommes une équipe. Si la voiture 10 a une chance (de titre), nous l'aiderons, tout comme n'importe quelle Cadillac.
Le début de l'année n'a pas été des plus faciles, et obtenir enfin un podium, pour lequel nous avons travaillé dur, à Watkins Glen, était une bonne chose. C'est la première fois que nous avons deux voitures chez Wayne Taylor Racing. Nous en voulons plus, nous voulons gagner. Oui, nous avons été un peu aidés par la voiture de sécurité à Watkins à la fin de la course, mais nous aurions quand même terminé quatrièmes avec une bonne stratégie et de bonnes décisions de l'équipe. Je pense donc que nous pouvons faire un bon résultat le week-end prochain à Road America, obtenir cette première victoire et regagner des points au championnat. »
D'autant que selon le Suisse, Road America pourrait bien constituer une opportunité idéale pour la V-Series.R au vu de l'expérience désormais accumulée entre Cadillac et WTR.
« Il a fallu du temps pour que les personnes de Cadillac et de Wayne Taylor Racing apprennent à se connaître, souligne Delétraz. Les équipes qui travaillent avec le même constructeur depuis trois ans sont récompensées et on ne peut occulter ce paramètre. A chaque course, nous nous sommes améliorés, nous avons appris. Nous comprenons également où la voiture va en termes de réglages pour différents circuits - pour les circuits bosselés et les circuits à grande vitesse - nous l'avons vu à Watkins Glen. Donc, Road America est définitivement la course pour laquelle nous sommes le plus prêts, et où nous avons le plus de données et le plus d'expérience. »
Il faudra toutefois composer avec une Balance de Performance qui va alourdir la V-Series.R quand ses rivales BMW et Porsche pourront compter sur moins de masse totale.
De quoi offrir la possibilité aux pilotes de se mettre encore plus en avant pour viser les premiers rôles sur une piste où les GTP de la marque du groupe GM n'avaient pas brillé en 2024 (4e et 9e), avec un dernier podium remontant à 2022.
« Le circuit est un peu comme Spa, décrit Delétraz. Il y a beaucoup d'élévation, d'adhérence, et il est assez lisse. Il y a beaucoup de beaux virages comme le Caroussel. C'est un bon mélange de technique, de zones lentes et rapides. C'est un défi de faire un bon tour, et c'est toujours gratifiant de voir un bon chrono. »
Rappelons que Road America intègrera en 2026 le calendrier Endurance Cup, délaissant donc le format de 2h40 qui sera encore appliqué cette saison.
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