Gabriele Tarquini (Genesis) partagera son « feeling » sur le choix des pilotes

Avec le mois d'août en ligne de mire, le premier roulage de la GMR-001 se rapproche à grands pas pour l'entité satellite de Hyundai Motorsport. Mais en parallèle, Genesis Magma Racing poursuit son travail en coulisses pour constituer l'équipe qui débutera en WEC et aux 24 Heures du Mans en 2026.

L'édition 2025 du double tour d'horloge sarthois a notamment été l'occasion de confirmer les principales têtes pensantes de son encadrement, qui rejoignent ainsi le Team Principal Cyril Abiteboul et le directeur technique François-Xavier Demaison. 

Parmi elles, Gabriele Tarquini, qui officiera au poste de Directeur Sportif. Pilote Hyundai en TCR à la fin de sa carrière (titré en WTCR en 2019), l'Italien avait rapidement troqué le casque contre la casquette de Team Manager du programme TCR dès 2022, avant d'être intégré au projet Hypercar.

« C'est clairement l'aventure la plus importante pour moi de l'autre côté du muret, nous confiait Tarquini en marge des 24 Heures Mans. Le TCR est un monde que je connaissais très bien depuis longtemps. C'était assez facile de gérer l'équipe et nous avions atteint nos objectifs parce que nous avons gagné trois championnats d'affilée. Quand Cyril m'a appelé, j'étais euh un peu indécis au départ. C'est un monde que je connais pas vraiment. Je n'ai disputé les 24 Heures du Mans qu'à une reprise (en 1985 avec une Porsche 956 - Brun Motorsport, Ndlr). Mais cela reste de la course. »

Quid des pilotes ?

L'un des dossiers brûlants pour l'Italien et le reste de l'état-major de Genesis Magma Racing, c'est celui des pilotes. A l'heure actuelle, seuls Luis Felipe « Pipo » Derani et André Lotterer ont été confirmés. Et c'est à eux que sont notamment confiés les premières étapes du développement, notamment sur simulateur.

Forcément, de par son poste, Gabriele Tarquini aura un oeil attentif sur la composition des équipages. « Je suis là pour choisir les meilleures personnes autour de moi et le meilleur contingent de pilotes possible, nous a précisé l'Italien. Nous savons qu'en coulisses, nous avons un très bon groupe parce que je connais Hyundai, je travaille avec eux depuis 2017 et je connais leur puissance et ce que nous voulons accomplir. Je partagerai mon feeling avec Cyril et le petit groupe avec Mia (Sharizman, conseiller du programme pilotes. Ndlr) qui décidera qui sera avec nous pour les deux ou trois prochaines saisons. »

En toute logique, Daniel Juncadella est l'un des grandissimes favoris pour occuper l'un des quatre baquets restants, lui qui épaule les deux membres du Trajectory Program que sont Jamie Chadwick et Mathys Jaubert en ELMS. Le Français (20 ans), étincelant depuis le début de la saison alors qu'il débute en LMP2, est une autre option à ne pas négliger.

Une approche humble mais ambitieuse

Tous devront répondre au challenge majeur qui se présente au Genesis Magma Racing. Si 2026 sera forcément une année d'apprentissage, et sans minimiser les défis à venir, Gabriele Tarquini sait que le constructeur coréen ne pourra pas rester dans sa posture de débutant pendant bien longtemps.

« C'est un championnat, je pense maintenant, plus important que la Formule 1, poursuit Tarquini. Pour la bonne raison que 12 ou 13 constructeurs sont impliqués. Nous savons que le défi est très relevé. Au début, nous serons très heureux de faire partie du championnat, puis nous verrons si nos objectifs peuvent évoluer au cours de la première saison. Mais il est certain qu'au terme de notre première saison, nous devrons changer l'objectif. »

« Nous connaissons les difficultés que nous allons affronter mais nous sommes prêts à nous battre, a-t-il conclu. De grands constructeurs vont arriver donc c'est super pour le championnat. Cela signifie que beaucoup de monde veut rester dans cette série. » 

Deux constructeurs sur lesquels GMR a un temps d'avance, puisque Ford et McLaren n'arriveront eux qu'en 2027.