Ferrari dévoile sa 296 GT3 EVO en marge des 24 Heures de Spa

Trois ans après la première itération, Ferrari a profité des 24 Heures de Spa pour présenter la version EVO de sa 296 GT3, qui est attendue pour débuter en 2026, sans que la date exacte n'ait affirmée par la marque italienne.

Evolution sans être une révolution, et développée après environ 9 000 km d'essais, la GT3 italienne affiche plusieurs nouveautés principalement sur le plan aérodynamique, pour rendre la voiture plus stable et plus prévisible notamment pour les gentlemen drivers.

Comme le veut la tradition pour ces EVO, la voiture sera disponible en version complète dès la fin de l'année 2025, ou les modèles actuels de la 296 GT3 pourront recevoir un kit. L'homologation finale n'est pas encore finalisée et quelques petits changements pourraient encore être intégrés.

Quels changements sur la 296 GT3 EVO ?

Comment mentionné précédemment, c'est le volet aérodynamique qui a été principalement revu sur cette nouvelle version qui conserve globalement les mêmes appuis. Comme l'explique Bénédicte Prioul, responsable du développement des voitures Endurance, les profils du splitter et du pare-chocs avant ont été revus pour mieux gérer le vortex autour de la voiture. Les appendices aéro du pare-choc avant offrent également un design évolué.

La forme des ouvertures sur les arches de roue avant a été modifiée et chaque arche a été agrandie afin de faciliter l'écoulement du flux d'air autour de la voiture, que ce soit avec de l'air propre ou derrière une autre voiture dans le trafic. Les arches arrières ont aussi été modifiées, avec un profil plus vertical issue de la LMGT3 pour mieux s'adapter aux différentes montes pneumatiques.

Le diffuseur arrière a été également retravaillé en lien avec les autres modifications opérées sur la 296 GT3 EVO et chaque volet peut être retiré indépendamment pour faciliter les interventions des mécaniciens.

Au niveau de l'aileron arrière, les piliers d'attache ont été redessinés, tout comme les dérives latérales. L'aileron arrière peut être ajusté de façon rapide via une vis de réglage, une nouveauté issue de la version LMGT3 engagée en WEC.

Les rétroviseurs composent aussi l'une des nouveautés de cette version EVO, avec une volonté de réduire au maximum les vibrations. Les éléments sont désormais placés plus vers l'intérieur avec un angle modifié pour améliorer la visibilité pour les pilotes.

Toujours sur le plan aéro, les flux d'air pour le refroidissement ont été revus. Les conduites de frein apportent ainsi 20% d'air en plus que précédemment. L'apport d'air sur la pompe de la direction a été modifié. Ferrari a par ailleurs souhaité isoler le radiateur pour le protéger au maximum des impacts.

A noter que Ferrari a largement utilisé la CFD (Mécanique des fluides numérique) mais aussi les essais internes pour le développement de cette version, s'étalant sur environ 18 mois.

Les suspensions ont été le principal axe de travail de Ferrari concernant le plan mécanique. La cinématique a été revue pour réduire la charge sur les composants des suspensions et ainsi renforcer la fiabilité. Le nouveau design permet également des interventions plus faciles pour les mécaniciens.

Aucune modification en revanche du côté motorisation avec le V6 bi-turbo 2,9 litres à 120° conservé dans sa configuration actuelle. En revanche, les ratios de la boîte de vitesses ont été changés, pour permettre de mieux délivrer le couple à basse et haute vitesse.

Dernier point, le système de climatisation a été amélioré à l'intérieur du cockpit.