24H Nürburgring

Robert Wickens (Hyundai) : « La technologie existe pour avoir un impact important sur l'industrie »

24H Nürburgring
21 juin. 2025 • 14:50
par
EI, au Nürburgring
© ADAC / Gruppe C

Dans la poursuite de son retour vers le plus haut niveau en compétition après son accident de 2018 en IndyCar à Pocono (Pennsylvanie), Robert Wickens retrouve la catégorie TCR ce week-end aux 24 Heures du Nürburgring avec Hyundai Motorsport.

 

Un environnement connu pour le Canadien, titré en IMSA Pilot Challenge en 2023 avec l'Elantra N TCR et Bryan Herta Autosport aux Etats-Unis, première étape avant son arrivée en GT3 cette année sur la Corvette Z06 GT3.R - DXDT Racing en IMSA.

 

Si Wickens n'évoluera pas dans la classe reine du double tour d'horloge allemand, il réalisera ses débuts sur l'épreuve toujours avec les commandes manuelles spécifiques développées par Bosch Motorsport pour répondre au handicap de l'ancien pilote IndyCar.

 

Les progrès réalisés par l'équipementier pour perfectionner le système permettent désormais à Robert Wickens de ne plus se cantonner à un seul type de voitures, avec des commandes qui ont été adaptées ici par rapport à celle de la Corvette.

 

« Ce que Bosch a créé pour moi, c'est un système de freinage électronique qui pourrait franchement être installé dans n'importe quelle voiture de course dans le monde, détaille l'intéressé. Les systèmes de palettes que j'utilise dans ma Hyundai Elantra ne sont pas les tout à fait les mêmes que celle de la Corvette Z06 GT3R, en raison de la taille du volant et de tout le reste. Je suis reconnaissant d'avoir des opportunités. Lorsque j'ai commencé à courir avec des commandes manuelles, j'avais l'impression d'être un peu pris au piège. Je voulais explorer d'autres voitures, et je n'en ai pas eu l'occasion jusqu'à ce que Bosch m'apporte la technologie nécessaire. Et après quelques courses dans la Corvette, j'ai l'impression que l'année prochaine, il y aura un nouveau défi à relever. »

 

Trois ingénieurs de Bosch Motorsport suivent ainsi la progression de Robert Wickens après avoir également oeuvré plus tôt dans la saison en NLS et aux 24H Qualifiers.

© ADAC / Gruppe C

« Nous avions trois principes fondamentaux à intégrer dans le système, décrit Jordan Krell, responsable ingénierie système chez Bosch. Il fallait que ce soit constant d'un freinage à l'autre et avoir un contrôle total sur le système de freinage afin d'avoir ce feeling que n'importe quel autre pilote pourrait avoir. Sans oublier une latence vraiment réduite, pour ne pas qu'il n'y ait de délai entre le moment où l'on appuie sur le frein et le moment où il est actionné. Nous sommes donc arrivés avec ces trois éléments essentiels du système et nous avons pu, avec Robert et Bryan Herta Autosport, développer la première génération du système, puis la seconde qui se trouve dans la Corvette DXDT. Nous sommes en mesure de porter ce système à un niveau supérieur et de le rendre plus modulaire pour qu'il puisse passer d'une voiture à l'autre. »

transfert de technologie

 

Outre le programme de préparation en NLS et aux 24H Qualifiers, Robert Wickens a pu compter sur les sessions qualificatives de la semaine pour poursuivre son apprentissage au volant de l'Elantra N TCR n°831.

 

« J'ai fait trois tours d'affilée sans code 60 ni double jaune, ce qui est un miracle, indique avec malice le Canadien. Honnêtement, j'ai plus appris dans ces trois tours que lors des épreuves NLS et les Qualifiers.

 

J'apprends à chaque instant. Vous savez, même si je ne suis pas dans la voiture et que je vois simplement des données ou un temps au tour réalisé par un coéquipier, je me dis : « Oh, c'est donc possible. Maintenant, il faut que je trouve comment faire ça. » Nous avons donc beaucoup de chance avec Hyundai que notre voiture sœur ait autant d'expérience ici et qu'elle donne le rythme, et nous essayons constamment de l'égaler. »

 

Sans oublier les futures applications pour les voitures de route, élément majeur dans le développement que souhaite promouvoir Robert Wickens.

 

« Les commandes manuelles des véhicules du quotidien n'ont pas évolué depuis 20, 25 ou 30 ans. Ce que j'utilise sur mon véhicule à commande manuelle à la maison, c'est juste un levier rattaché à l'accélérateur et au frein. C'est un système très élémentaire qui, franchement, du moins en Amérique, dépend toujours de l'assurance. C'est essentiellement le système que l'on vous donne, et vous n'avez plus qu'à vous débrouiller. Et honnêtement, ce n'est pas très sûr. Vous êtes constamment en train de conduire avec une main sur le volant et l'autre main pour contrôler le véhicule.

 

Je pense qu'il est temps de changer. Je pense qu'une grande partie de l'existence des sports mécaniques consiste à tester des technologies pour les véhicules automobiles de tous les jours. Je ne sais pas ce qui sortira de cette aventure, mais nous prouvons que la technologie existe pour avoir un impact important dans cette industrie.

 

Le monde devient de plus en plus électronique. Je pense donc que dans les années à venir, les véhicules de tous les jours seront équipés de systèmes de freinage électronique Bosch. Le freinage hydraulique appartiendra probablement au passé d'ici 5 ou 10 ans. »

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