Steven Palette : « Sur la Nordschleife, aucune place au doute »
Pour Steven Palette, les 24 Heures du Nürburgring se disputent en Peugeot RCZ ou en Aston Martin Vantage GT3 EVO. Cette année, c'est bien la GT britannique qui l'attend au sein de l'équipe PROsport Racing.
Le Berrichon de 34 ans partage son baquet avec Marek Böckmann et Nico Bastian, deux habitués de l'Enfer Vert. Dans quelques jours, ce sera les 24H de Spa sur une Audi, puis les 25H Fun Cup. Une belle période de courses d'endurance pour un pilote qui passe maintenant une bonne partie de son temps à faire du coaching.

Vous comptez combien de participations aux 24H du Nürburgring ?
Ce sont mes deuxièmes 24 Heures du Nürburgring. La première fois remonte à 2012 sur une Peugeot RCZ en compagnie de Julien Rueflin, Guillaume Roman et le journaliste allemand Paul Englert. Cette même année, je disputais la Peugeot RCZ Cup et L’équipe Nokia dirigée par Cyrus Ayari avait mis en place ce programme pour le Nürburgring. Je m’en souviens comme si c’était hier. Le team m’avait appelé pour faire des tests et finalement j’ai pris part à la course. Je ne connaissais pas la piste, je ne jouais pas à la console. Après seulement deux tours, je me suis dit : « C’est quoi cette piste de fou ? » Clairement, je venais de disputer les deux tours les plus longs de ma vie. J’avais hâte de passer la ligne d’arrivée. A cette époque-là, le permis était plus simple que maintenant. J’avais disputé deux courses auparavant sur deux voitures différentes afin de valider le tout.
Pourquoi n’êtes-vous jamais revenu depuis ?
J’ai toujours pas mal de projets et je n’ai jamais vraiment eu de belles opportunités de revenir ici. Ce qui est sûr, c’est que quand je suis reparti d’ici, je me suis dit qu’un jour j’aimerais bien cocher cette course dans la catégorie GT3 et m’y voilà.

Comment s’est faite la relation avec PROsport Racing ?
Le pur hasard ! J’ai un client,Simon Balcaen, avec qui j’ai disputé les 24H de Dubai et avec qui je vais prendre part aux 24H de Spa. Il a disputé les 24H du Nürburgring l’année passée et il avait potentiellement un projet pour cette course. Il m’a donc fait venir pour que je passe ma licence qui n’était plus valable. J’ai passé les tests avant de disputer deux courses en GT4. Finalement, j’ai validé la licence après une course. L’équipe avait vu mes chronos en GT4 sachant qu’elle avait un projet pour du GT3. Bien sûr, c’est quelque chose qui m’intéressait.
Que retenez-vous de votre première course en GT3 sur la Nordschleife ?
Cela n’est pas trop passé comme je l’espérais car nous avons eu des soucis de cartographie. La voiture manquait clairement de puissance et le moteur a fini par casser, si bien que je n’ai pas pu rouler en course. Finalement, je n’ai bouclé que 5 ou 6 tours en GT3.

Le circuit a-t-il évolué depuis vos débuts ?
Quand je suis revenu ici pour la licence, j'ai refait un peu de simulateur mais en fait, tu retrouves vite tes marques malgré la longueur du circuit, les nombreux virages et la complexité du tracé. Même avec le temps, rien n'a évolué. Je me disais qu’un jour il fallait que je vienne ici, qu’un jour tout ça sera interdit, que ça allait changer. Je suis revenu l'année dernière, j'ai roulé et je me suis dit : « Mais en fait, rien n’a changé, tout est identique. Ici, tu ne laisses pas de place au doute. »
Disputer cette course à trois est un handicap ?
Nous roulons en Pro-Am sur un équipage composé de deux Silver et d’un Gold. Notre moyenne d'équipage est de 2,4 sachant que le maximum pour rouler en Pro-Am est de 2,5. Rouler à trois demande d'être costaud mais je suis avec deux coéquipiers qui connaissent bien le circuit. Dès que je demande un conseil à l'un d'eux, ils partagent de suite. Pour moi, c’est quelque chose de très important. Avoir la confiance de Chris Esser, le patron de l’équipe, sur la course la plus importante de l’année est fort car on ne se connaissait pas vraiment.
Place ensuite aux 24H de Spa...
Je vais de suite enchaîner avec les 24H de Spa sur l’Audi R8 LMS GT3 / Haas RT où je m’occupe des trois pilotes classés Bronze qui vont rouler dès mardi. Cette année, le niveau est très relevé et le Prologue de mai dernier est allé dans le bon sens. J’ai terminé la deuxième journée en haut de la feuille des temps, ce qui est bon pour la confiance. Cela ne veut pas dire que nous sommes les meilleurs mais que nous sommes dans le match. Le but est de gagner la classe Pro-Am même si avant toute chose, le premier objectif est déjà de terminer la course. Le week-end suivant, je vais disputer les 25H Fun Cup toujours à Spa-Francorchamps.

Quel est la suite de votre programme ?
Je roule dès que possible en Classic et je vais disputer une manche du championnat Creventic à Spa-Francorchamps sur une Porsche 911 GT3 Cup (992) en compagnie de clients. Finalement, j’ai un programme d’une dizaine de courses, sans compter le coaching qui me prend beaucoup de temps, notamment chez CLRT. Je m’occupe aussi de VSF Sports en Ligier European Series et je vais prendre part à deux meetings Ultimate Cup Series en remplacement de Sébastien Loeb sur une Porsche 911 GT3 Cup chez GP Racing.
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