Anouck Abadie (Genesis) : « La pression est motivante »
En plus de Cyril Abiteboul, président de Hyundai Motorsport, et de François-Xavier Demaison, directeur technique de Hyundai Motorsport, la touche française se poursuivra au sein du constructeur coréen avec l'arrivée d'Anouck Abadie dans les rangs du Genesis Magma Racing, en vue du programme WEC 2026.
Passée par la FIA et plus récemment par Kessel Racing, où elle gérait notamment le Ferrari Challenge, la Française officiera au poste de Team Manager en association avec Gabriele Tarquini, annoncé en tant que Directeur Sportif de l'engagement en Hypercar.
La Française s'est confiée au moment de ce changement d'envergure dans sa carrière.
Comment appréhende-t-on le passage chez un constructeur, dans un tel programme ?
Cela fait énormément plaisir. Je ne serais vraiment pas capable de décrire ce que je pense. Je suis vraiment ravie de pouvoir commencer ce projet. Il y a des exigences à respecter mais quel que soit le travail ou les championnats où j'ai pu travailler, j'ai toujours mis une exigence assez haute dans ce que je faisais. Le sport auto dans sa globalité est quelque chose qui m'a toujours animé, toujours fait vivre. Mon carburant de tous les jours. Est-ce que ça va changer ma vie ? Non, je ne pense pas. Je ne l'espère pas dans le sens où que cela devienne une pression que tu ne supportes pas. La pression, ça fait toujours du bien parce que c'est motivant. C'est l'adrénaline et c'est quelque chose qui te motive. Je ne suis même pas à 100 %, je suis à 2000 %.
Est-ce une suite logique dans votre carrière ?
Oui. C'est concrètement ce que je voulais. Quand on reçoit un appel comme celui-là, puis les phases d'entretien et enfin avec l'offre, on dit : « Je signe où ? » Je n'ai jamais caché avoir quelques ambitions.
Dans vos précédentes expériences, vous arriviez dans des structures qui « tournaient » comme la FIA ou Kessel Racing. Ici, ce projet part de zéro. Est-ce un sujet de pression ?
En Ferrari Challenge chez Kessel Racing, on repartait souvent de zéro à chaque saison, notamment si nous changions de responsable technique. J'avais beaucoup de nouveaux visages. Donc en fait pour moi, partir quasiment zéro pour la structure de l'équipe, ce n'est pas quelque chose qui m'inquiète. Après, est-ce que cela marchera comme on le veut, c'est autre chose. Mais là, en l'occurrence, c'est notre mission pour le moment de trouver les bonnes personnes pour composer cette équipe. Et c'est une chance de pouvoir partir de zéro, de façonner l'équipe à notre image. Avec Justin et Stéphane Fonta (qui gère la partie atelier) nous constituons l'équipe et sincèrement au niveau humain je n'aurais pas pu rêver mieux.
Gabriele Tarquini est nommé directeur sportif. Comment allez-vous vous répartir les tâches ?
J'ai beaucoup à apprendre de Gabriele. Mais il m'a aussi dit qu'il a beaucoup à apprendre de moi (rires). Je trouve que c'est le bon mélange entre la jeunesse et l'expérience.
A quoi va ressembler votre programme dans les prochaines semaines ?
Ces deux semaines au Mans, nous avons pris toutes les infos et nous avons vu les principaux acteurs que sont LMEM, l'ACO et la FIA. Je pense notamment à tout ce qui concerne la logistique pour comprendre le flux des voitures, des personnes par rapport au calendrier. Nous sommes à la pêche aux informations pour être prêts pour l'année prochaine. J'ai aussi passé les dix derniers jours à réaliser des entretiens pour la composition de l'équipe.
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Maxime
13 juin. 2025 • 16:44
seba1566@gmail.com
13 juin. 2025 • 21:45
Surcouf
13 juin. 2025 • 22:20