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François Hériau (Vista AF Corse) : « Nous voulions notre revanche »

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11 mai. 2025 • 15:30
par
Pierre Tassel, de retour de Spa
Malchanceux à Imola, le trio François Hériau - Alessio Rovera - Simon Mann se hisse sur la première marche du podium LMGT3 pour la première fois de la saison 2025.
© MPS Agency

Les espoirs de briller sur les terres de la Ferrari 296 LMGT3 n°21 - Vista AF Corse s'étaient évanouis dans le bac à graviers à la sortie de Rivazza, après que Simon Mann a été percuté par Valentino Rossi (BMW M4 LMGT3 n°46 - Team WRT) dans la bagarre pour la tête de l'épreuve le mois dernier.

 

Une fin qui était quelque restée dans un coin de la tête du trio François Hériau - Alessio Rovera - Simon Mann, auteur d'une fin de campagne 2024 probante avec la victoire à Bahreïn. De quoi offrir de beaux espoirs pour 2025, mais sans concrétiser jusqu'à Spa.

 

Voir le trio se hisser sur la première marche du podium hier dans les Ardennes est tout sauf une surprise pour le trio auteur d'une course quasi parfaite, malgré une pénalité pour non-respect du temps de connexion du tuyau de ravitaillement lors d'un arrêt d'urgence. Il aura fallu pour cela contenir les assauts d'une bonne Ford Mustang LMGT3 n°88 - Proton Competition, notamment emmenée par Dennis Olsen.

 

« Nous voulions notre revanche donc nous nous étions dit que nous voulions marquer des gros points, confesse François Hériau qui signe sa deuxième victoire en WEC. Nous prenons le maximum de points, hormis la pole mais nous nous recalons au championnat ce qui est quand même un peu notre objectif du début de l'année.

 

C'est bien de capitaliser, et de transformer l'essai parce que globalement depuis le début de l'année, on est tout le temps là, on fait le job. A Imola, nous méritions beaucoup mieux que ce qui nous est arrivé. Donc ouais, c'est c'est cool de voir que parfois ça peut être de notre côté aussi quoi. »

© DPPI / WEC

Si Alessio Rovera a servi de catalyseur final pour valider le succès, François Hériau a su se montrer économe dans le peloton en début de course pour pouvoir capitaliser dans les derniers relais.

 

« J'ai gardé mes pneus, quand certaines voitures en ont changé de pneus un peu. Il y a eu de bonnes bastons, c'était vraiment sympa. Après garder les pneus avant, quand tu roules 3/4 du temps des voitures, ce n'est pas évident. D'autant que la Ferrari est quand même assez sensible à l'air sale. Donc il faut savoir de temps en temps prendre un peu d'écart, refaire descendre les températures, pour repartir. On a quelques tours pour le faire mais il ne faut pas trop insister sinon les pneus dégradent. »

 

Stratégie payante après une qualification où le Français avait placé sur orbite Simon Mann en signant le meilleur temps des pilotes Bronze, avant qu'une limite de la piste n'empêche la Ferrari n°21 de partir plus haut que septième sur la grille.

 

« Nous savions que nous serions bien sur le plan de la performance pure, analyse Hériau. Nous nous sommes dit « on ne prend pas de risque majeur ». Nous savions toutefois que d'autres marques étaient bien. On avait remarqué que les Ford étaient bien. Les Lexus depuis le début de l'année sont tout le temps là. Les BMW sont pas trop mal aussi. »

 

Cinquièmes aux 24 Heures du Mans en 2024, Hériau, Rovera et Mann y viseront clairement un résultat plus conforme aux performances démontrées depuis la seconde moitié de la saison passée.

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