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Patrick Pilet : « Cette saison s’annonce comme la plus disputée »

Porsche Carrera Cup France
5 avr. 2025 • 14:00
par
Laurent Mercier, à Barcelone

La Porsche Carrera Cup France ouvre sa saison ce week-end à Barcelone où 20 pilotes sont en piste au volant de 911 GT3 Cup (992). Les pilotes de la Cup, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes, peuvent bénéficier des conseils avisés de Patrick Pilet, champion 2007, qui reste proche de la maison Porsche. 

 

Parrain de la Porsche Carrera Cup France, Patrick Pilet a le rôle de coach pour tous ces pilotes qui n'attendent qu'une seule chose : marcher sur ses traces pour faire carrière à haut niveau. 

 

Lors d'une réception amicale organisée par le championnat en présence des acteurs, Patrick Pilet s'est entretenu avec Endurance-Info sur sur le cru 2025.  

Quel est votre premier regard sur la promotion 2025 ? 

 

Nous avons un vrai renouveau. J’avoue que c’est assez plaisant de voir que ce que l’on a mis en place il y a maintenant une dizaine d’années fonctionne toujours. La Porsche Carrera Cup France continue d'attirer les jeunes. Dans le passé, nous avions pas mal de redoublants, ce qui ne rendait pas la chose facile pour les nouveaux arrivants car cela peut faire peur. Il est fort possible que cette saison soit la plus disputée de toutes avec certainement pas mal de vainqueurs différents et un championnat encore plus serré.

Qui dit plus de jeunes dit moins de Am...

 

2025 reste une année charnière car la nouvelle voiture doit arriver en 2027. Tout le monde sait que la Cup est cyclique. La Porsche Carrera Cup France a de quoi être satisfaite de son plateau 2025. Il est vrai qu'il y a moins de Am et c’est quelque chose sur lequel le championnat travaille. Je pense que cela va venir avec la nouvelle voiture qui sera différente avec potentiellement la présence de l’ABS qui peut sécuriser les gentlemen. Le championnat est aussi compétitif sur le plan financier car son coût reste assez stable d’une année sur l’autre. Je suis optimiste pour le futur.

Les pilotes sont demandeurs de conseils ?

 

Tout dépend du caractère des uns et des autres. Avec certains pilotes, je peux être au téléphone chaque semaine et d’autres qui n’appellent pas. Chacun a son propre caractère et ses sensibilités. Attention, il y a aussi des pilotes timides qui m’appellent beaucoup et des extravertis qui n’appellent pas. C’est plus une question de besoin et d’envie. Je suis amené à donner des conseils, je peux faire du simulateur avec eux en ligne. J’ai eu la chance d’avoir des gens qui m’ont aidé dans ma carrière, alors si je peux rendre la pareille, c’est avec plaisir. La meilleure récompense est quand l’un d’entre eux gagne le Junior Programme, voire décrocher un contrat de pilote officiel.

 

On peut ne pas être pris au Junior programme et faire carrière...

 

Julien Andlauer et Mathieu Jaminet n’avaient pas été pris en Junior France mais les échecs peuvent révéler de grands pilotes. C’est clairement le cas pour Julien et Mathieu quand on voit où ils en sont arrivés maintenant. Ils ont certainement eu le déclic et encore plus d’envie d’arriver à leurs fins. On voit que la filière fonctionne. Les statistiques de la Porsche Carrera Cup France au niveau du Shootout international sont très éloquentes.

Mathieu Jaminet et Mathys Cappuccio à Barcelone

En Allemagne, Porsche suit de près ce qui se fait en France ?

 

Cette réussite nous a donné encore plus de crédibilité chez Porsche AG. La Cup France a débuté son Junior Programme la même année que le programme international. L’idée a germé en même temps sans forcément de concertation. Je pense que Porsche s’est aussi inspiré de points qui ont été mis en place par la série française. Le championnat a été précurseur dans différents domaines, notamment le système du contrôle des limites de la piste via des caméras. Le contrôle technique a lui aussi évolué, de même que les règles sportives. Il faut toujours se remettre en question.

 

Un pilote vous a bluffé plus qu'un autre ?

 

Certains se sont révélés plus tard, ce qui fait qu’il est compliqué de sortir un nom plus qu’un autre. Je suis quelqu’un d’exigeant sur le Junior Programme, peut-être trop. C’est aussi ce qui fait le succès du programme. Je mets la barre très haut. Au premier regard, je peux être déçu pour au final être agréablement surpris. Je leur fais réaliser à quel point c’est difficile. Il y a ceux qui ont réussi chez Porsche mais pas seulement. Jules Gounon en est le parfait exemple. Jules a été notre junior, il avait un gros potentiel et il a été notre seul junior à remporter une course dès la première année.

La saison ne fait que commencer mais certains pilotes ont déjà attiré votre regard ?

 

Je pense que quelques-uns ont un gros potentiel même s’ils ne sont pas forcément devant pour le moment. Comme je l’ai dit, il faut un déclic et des pilotes talentueux qui n’ont pas eu ce déclic, il y en a pas mal. Avec les années, j’ai appris à ne pas juger trop vite. Il faut laisser du temps au temps. C’est la première année où je n’ai pas la moindre idée de qui va briller. Sortir du lot dès la première saison n’est pas un exercice facile. Déjà à mon époque, on disait une année pour apprendre et une année pour gagner.

 

Quid du Patrick Pilet pilote ?

 

J’ai toujours un contrat Porsche qui me permet de rouler. Je vise toujours à être au départ des 24 Heures du Mans en LMP2 même si les places commencent à se raréfier.

Commentaires (1)

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Porteno

5 avr. 2025 • 14:51

Assez langue de bois Patrick Pilet, dommage. Les questions étaient bonnes pourtant