Bilan de saison de l'Ultimate Cup Series 2024 avec Gregor Raymondis
L'Ultimate Cup Series poursuit sa montée en puissance avec une saison 2024 bien remplie. Les plateaux sont en hausse et les perspectives de développement sont multiples.
Tous les feux sont au vert pour le championnat dirigé par Cédric Page et managé par Gregor Raymondis. A l'issue d'une belle finale 2024, le manager du championnat est revenu avec nous sur la saison écoulée.
L'Ultimate Cup Series poursuit son développement ?
On a bien vu que le championnat a encore progressé cette année sur certains plateaux, notamment en Protos qui reste plus que jamais notre plateau phare jusqu’à 38 autos au Mugello. En moyenne, la série Protos a accueilli plus de 30 autos. Le développement de la NP02 y est pour quelque chose. En 2025, les NP02 rouleront en solo et donc plus avec les LMP3. On attend une trentaine d’autos en piste.
C'est la fin des LMP3 ?
Non ! Nous avons eu un pic de 16 LMP3 et l’année prochaine, les prototypes LMP3 auront une catégorie dédiée sur deux courses de 55 minutes par meeting. C’est avant tout une volonté de l’ACO de séparer les deux. De notre côté, nous aurions aimé poursuivre sur un format Endurance à l’image de ce qui se fait actuellement. Le prototype est fait pour les courses d’endurance. Tous les championnats qui possèdent une licence ACO pour le LMP3 sont sur un format typé sprint. Il en sera donc de même pour l’Ultimate Cup Series en 2025 afin d’avoir une uniformisation. Nous allons pousser pour avoir le plus beau plateau LMP3 possible.
On parle bien des modèles actuels et non pas des nouvelles LMP3 ?
En 2025, les LMP3 seront bien les modèles actuels de la deuxième génération puisque les nouvelles LMP3 sont réservées à l’European Le Mans Series et la Michelin Le Mans Cup en 2025. Nous pourrons accueillir les nouvelles LMP3 en 2026.
Le paddock vous satisfait ?
Une chose est sûre, nous sommes très fiers de notre paddock quand on voit la qualité des équipes qui nous font confiance. C’est le cas aussi bien en Protos qu’en GT avec des écuries qui viennent de championnats internationaux jusqu’en WEC. GetSpeed et Haas-RT, qui étaient avec nous sur un programme partiel cette année comptent nous suivre à plein temps en 2025. En GT, nous aurons à nouveau cinq courses de 4 heures et une de 6 heures. La course de 6 heures a été bien accueillie cette année. En Sprint, le format de quatre courses de 25 minutes est bon.
Selon vous, la stabilité du calendrier est un plus ?
A l’exception d’un meeting, le calendrier 2025 est identique à celui de cette année. Nous n’allons plus à Hockenheim pour nous rendre à Motorland Aragon. L’idée est de faire dans la stabilité afin de contrôler au maximum les budgets. Nous tenons absolument à maîtriser les coûts sur la NP02. C’est l’essence même de ce prototype de faire des courses avec une auto performante à un coût raisonné. Il n’est pas prévu de leur donner plus de puissance l’année prochaine car elles sont déjà très performantes et très fiables. Il faut arriver à trouver le bon ratio entre le coût de roulage et le plaisir du pilote. La formule actuelle est bonne.
Si les plateaux Protos et Monoplace se portent bien, il manque tout de même quelques GT dans deux championnats qui demandent plus de lisibilité. C'est aussi votre avis ?
En GT, nous faisons tout pour homogénéiser les catégories tout en en ayant plusieurs. C’est le cas depuis le lancement de l’Ultimate Cup Series. Le championnat est parfait pour des équipes qui ont des voitures qui ne peuvent pas forcément rouler dans d’autres séries, soit pour des raisons budgétaires, soit des questions de véhicules. Il faut un socle stable. Avec l’équilibre des performances, nous essayons d’avoir un nombre de classes réduit. L’ADN de l’Ultimate Cup est d’accueillir toutes ces voitures en Sprint. Sur le championnat Endurance, on se rend compte que la qualité monte avec de plus en plus de pilotes professionnels qui viennent donner un coup de main aux gentlemen. Nous aurons en 2025 le renfort de l’Alpine Endurance Cup qui sera un championnat officiel badgé Alpine avec un support de la marque et des primes en fin d’année. Il faut s’attendre à voir une course dans la course.
Qu'en est-il d'une collaboration avec les Winter Series ?
Un partenariat avec les Winter Series est mis en place. Nos champions GT Equipes et Protos se voient offrir des engagements en Winter Series. La réflexion pour un meeting hivernal est là, le projet est sur la table.
Du côté du championnat Monoplace, quelles sont les évolutions à attendre ?
Il y a une vraie évolution en Monoplace en 2025 avec une seule catégorie de voitures avec notre partenaire pneumatique Hoosier. Nous ferons rouler uniquement des châssis Tatuus F3R. Ce qui fonctionne en monoplace est d’avoir un châssis unique afin de permettre aux jeunes d’avoir des ambitions en sport automobile. La F3R permet aussi à des gentlemen de rouler. La filière monoplace permet au champion IAME Series de rouler en Ultimate Cup Series avec l’engagement offert sur le plateau Monoplace. Nos champions 2024 se voient offrir un engagement en Protos la saison prochaine. Fin 2025, le champion Hoosier Formula Cup recevra une prime de 100 000 euros afin de passer en Protos la saison suivante. Nous avons tout ce qu’il faut pour mettre en place une filière. Pour le GT, la base de la pyramide est la Legend Cars Cup qui fait dorénavant partie de la famille Ultimate. C’est la meilleure des formules pour accéder au sport automobile. Des pilotes de Legend Cars sont passés chez Vortex et ANS Motorsport.
Commentaires (1)
Connectez-vous pour commenter l'article
Clément Delozanne
2 déc. 2024 • 16:04