Théo Pourchaire : « Trouver des opportunités »

Pilote de réserve Sauber, engagé sur des programmes partiels en monoplace en IndyCar et en Super Formula, Théo Pourchaire verrait-il l'Endurance comme une prochaine orientation dans sa jeune carrière ?

Le champion FIA F2 2023 a pu s'essayer au pilotage de la Peugeot 9X8 à l'occasion du Rookie Test de Bahreïn hier et, après deux petits tours dans la matinée, a pu accumuler 17 tours dans l'après-midi.

Si son avenir 2025 reste encore flou, la porte ouverte par Peugeot pourrait-elle se transformer en relation plus poussée à l'avenir, ou plus généralement en passage en Endurance ? Interview avec le pilote français.

Comment avez-vous eu cette opportunité avec Peugeot ?

Depuis juillet, je ne cours plus. J'ai fait un peu de simulateur, mais à part ça, je n'ai pas vraiment piloté. Avec mon manager, nous avons essayé d'appeler beaucoup de gens pour trouver une opportunité. Nous avons pris contact avec Peugeot et le feeling a été assez bon. Ils m'ont dit qu'ils voulaient me tester au Rookie Test. Ces roulages sont une bonne chose, et avec Peugeot, c'est l'équipe française, l'atmosphère est bonne. Nous avons eu une réunion, et nous avons tout mis en place pour Bahreïn.

Avez-vous eu l'occasion de passer dans le simulateur à Satory avant de venir ici ?

Oui, j'ai fait un peu de simulateur et j'ai moulé mon baquet avec Peugeot à Satory. Il y a beaucoup de choses à réaliser pour essayer de comprendre l'endurance et l'Hypercar juste pour apprendre les bases parce que c'est assez différent de ce que j'ai l'habitude. La voiture est assez lourde à piloter et très puissante. C'est différent. C'est la première fois que je conduis une voiture avec un cockpit fermé, ce qui est quelque chose à souligner. Ce n'est pas une énorme différence, mais quand même en termes de visibilité et de position de conduite, mais aussi la chaleur.

Quelques mots sur cette voiture. Nous savons que Peugeot doit améliorer la 9X8, mais quel est votre sentiment ?

C'est une bonne voiture. Ils sont montés sur le podium hier, ce qui est intéressant pour l'avenir de l'équipe, car nous savons que l'année a été difficile pour eux. Mais ils ont continué à apprendre à chaque fois et je pense que le niveau en Hypercar en WEC est tellement élevé que, même si vous terminez autour de cinquième, sixième, ou septième en course, c'est difficile de finir là. Il y a tellement d'excellents pilotes, d'excellentes équipes. Terminer sur un podium est une bonne chose pour Peugeot avant de commencer une nouvelle saison l'année prochaine et de continuer à se maintenir à ce niveau.

Avez-vous reçu des conseils des autres pilotes ?

Je connais très bien Loïc. C'est quelqu'un de très sympa. Il a essayé de me donner des conseils, tout comme les autres pilotes et les ingénieurs. Malthe Jakobsen a beaucoup d'expérience en Endurance. Pour moi, c'est un sport différent, parce qu'il faut partager la voiture et travailler en équipe pour aller plus vite.

Vous voyez-vous courir ici ou plus généralement en Endurance ?

Bien sûr. Je me vois conduire des voitures de course, quelle que soit la voiture de course. Je veux trouver des opportunités. En ce moment, je ne fais rien, sauf le rôle de pilote de réserve en F1.

Peugeot a indiqué avoir besoin d'un nouveau pilote de réserve pour l'année prochaine. Est-ce que c'est quelque chose qui pourrait vous intéresser ? A côté d'autre chose ?

Oui. Un rôle de pilote de réserve est bon tant que vous avez un peu de temps de piste, et dans mon cas, parce que j'ai fait l'expérience de cela en F1 comme cette année. Bien sûr je serai capable parce que je suis un compétiteur. Donc dans ma tête, l'équipe m'appelle, je monte directement dans la voiture et je fais de mon mieux. Mais la réalité, c'est que si vous n'avez pas de temps de piste, c'est difficile. Alors, oui, pilote de réserve, pourquoi pas en Hypercar. Je pense que cela peut m'aider à avoir un baquet à plein temps pour l'avenir.

Et coupler cela avec du LMP2, comme Malthe Jakobsen ...

Je cherche à faire quelque chose l'année prochaine pour piloter dans un championnat en course. Vous devez, je pense, en tant que pilote de course, toujours ressentir la pression, se battre sur la piste, faire des courses pour s'améliorer et rester à un haut niveau.

Vous avez connu plusieurs paddocks cette année. Quelle est votre impression générale autour du WEC, en comparaison de l'IndyCar ou la F1 ?

Ici en championnat du monde, vous pouvez donc voir que le niveau est élevé. Il y a beaucoup de constructeurs, de grandes équipes avec beaucoup de personnes. J'ai connu la Super Formula, l'IndyCar et le WEC cette année, ce qui est une bonne chose. La saison a été difficile. Vous savez, ne pas pouvoir disputer une saison complète dans une série, essayer de trouver des solutions, essayer de trouver des opportunités. Mais j'ai beaucoup appris au cours de cette année et j'ai eu l'occasion de conduire beaucoup de voitures. Ce sont vraiment trois voitures différentes qui sont presque les meilleures au monde. C'est donc une bonne expérience pour moi.

Allez-vous continuer avec Sauber l'année prochaine ?

Je ne sais pas. Nous en discuterons pendant l'hiver et nous verrons bien.