Ferrari Challenge

Anouck Abadie (Kessel Racing) : « Une très belle année »

19 oct. 2024 • 13:30
par
Pierre Tassel, à Imola
Aux manettes du programme Ferrari Challenge Europe du Kessel Racing, Anouck Abadie enchaîne une deuxième saison couronnée de succès avec le titre Coppa Shell pour Henry Hassid.
© Kessel Racing

Kessel Racing et Ferrari, voici une histoire qui dure depuis bon nombre d'années, tant dans les championnats SRO qu'ACO, avec notamment les 24 Heures du Mans et de Spa.

 

Mais Kessel Racing est largement impliqué en Ferrari Challenge Europe depuis les années 2000, avec plusieurs couronnes à son actif. La plus récente, pas plus tard que lors de l'avant-dernière manche de l'année au Nürburgring en Coppa Shell avec Henry Hassid. Un pilote bien connu des pelotons FFSA GT et GT World Challenge Europe il y a quelques années, avec un titre national en 2012 sur la Porsche 911 - Pro GT by Alméras.

© Ferrari Media
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Chapeauté par la Française Anouck Abadie, le programme Ferrari Challenge poursuit son développement avec l'arrivée en 2024 de la nouvelle 296 Challenge.

 

2024 est l'année de la continuité pour Kessel Racing en Ferrari Challenge Europe, avec une nouvelle couronne à ajouter au palmarès. Satisfaite ?

 

Oui. A l'inverse de l'année dernière où nous avions une voiture en Trofeo Pirelli Am en plus de la Coppa Shell et Coppa Shell Am, cette année, nous nous sommes concentrés sur ces deux dernières en 2024. Nous avions trois autos en Coppa Shell dont celle pour Henry Hassid, Fons Scheltema et Enrst Kirchmayr qui est arrivé au départ pour faire trois courses, mais avec déjà deux succès. Les résultats sont donc bons et dans la continuité de 2023. En Coppa Shell Am, nous avons Stephen Earle, qui est avec nous depuis plus de vingt ans. Nous avions aussi un nouveau pilote, Jan Sandmann, un jeune avec moins d'expérience en compétition, puisque c'est sa première saison en course. Les débuts n'ont pas été évidents, mais la progression est là sur la saison. S'il reste dans cette catégorie en 2025, il pourra je pense jouer les premières places.

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Kessel Racing entretient l'aspect filière en interne entre les différentes classes ?

 

L'idée est de partir du Club Challenge, qui sont des journées purement d'essais sans aucune notion de compétition. Cela se déroule avec les voitures du Ferrari Challenge, avec des activités souvent intégrées aux week-ends de course. Nous essayons ensuite d'amener nos pilotes du Club Challenge au Ferrari Challenge, et ensuite dans les différentes classes, car le but est de les faire progresser pour prendre avant tout du plaisir, mais ensuite, pour l'équipe et eux, d'arriver à avoir des résultats. Cela offre aussi une certaine fierté et un sentiment d'accomplissement pour eux de dire qu'ils sont passés de la Coppa Shell Am à la Coppa Shell ou au Trofeo Pirelli.

 

Comment s'opère le choix des séries pour le pilote ?

 

Ferrari a enlevé les questions d'âge pour la répartition entre séries, ce n'est qu'une question de niveau, ce qui permet parfois d'avoir des jeunes débutants avec des Am plus confirmés en Coppa Shell Am.

 

La formule vous convient et convient aux pilotes ?

 

Oui. D'autant plus que la 296 Challenge est une très bonne voiture, qui n'est pas bridée. Quand on voit la comparaison avec la 488, il y a deux ou trois secondes de différence au tour. Et ce sont pour la plupart des amateurs. La 296 pardonne aussi un peu plus. L'an passé, il y avait beaucoup de neutralisations, or cette année, c'est bien plus calme. La météo qui a donné du piment à certaines épreuves. A Balaton, sans aucune data des années précédentes, les conditions entre pluie et sec n'ont pas été simples à appréhender.

 

Qu'a changé l'arrivée de la 296 cette année ?

 

En termes d'équipe, la base de travail reste la même. Mais nous avons pu voir que l'usure des freins par exemple a été nettement contenue. Elle est plus chère à l'achat, mais n'est pas forcément beaucoup plus chère à l'entretien. Après, comme pour n'importe quelle marque, il y a encore forcément quelques points à surveiller en début de cycle de vie de l'auto. Tant que cela ne roule pas en course, on ne peut pas tout voir. L'assistance Ferrari a été très présente pour les équipes cette année, avec un soutien sans faille.

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Cette arrivée de la 296 a-t-elle renouvelé l'intérêt pour le championnat ?

 

Clairement. Nous pouvons le voir au niveau des engagements. Il y a toujours eu beaucoup de voitures en Ferrari Challenge, mais cette année, c'est marquant. Pour ces Finali Mondiali, nous avons moins de place dans le paddock sur le même circuit qu'en 2022, car il y a bien plus de monde. C'est une très belle année pour Ferrari et donc forcément pour les équipes.

 

Qu'en sera-t-il pour Kessel Racing en 2025 en Ferrari Challenge ?

 

Nous serons à nouveau présents. Nous aurons une année avec la nouvelle voiture, donc il n'y aura sans doute plus la petite appréhension de dire que la voiture est toute neuve et d'attendre de voir comment cela se passe. Sauf aide d'un sponsor, nous ne devrions pas être en Trofeo Pirelli. Trofeo Pirelli Am, Coppa Shell et Coppa Shell Am oui.

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