Nicolas Lapierre met un terme à sa carrière de pilote
Nicolas Lapierre a annoncé ce mercredi mettre un terme à sa carrière de pilote, lui qui évoluait cette année au coeur du programme Alpine en WEC avec l'A424 LMDh. Un choix avec effet immédiat, puisque le Français ne disputera pas la finale du WEC à Bahreïn (2 novembre).
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C'est la fin d'une aventure commencée en karting puis, au virage du nouveau millénaire, poursuivi en monoplace, d'abord en Formula Renault France puis en Formule 3.
Très vite le natif de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) va se révéler aux yeux du monde, en empochant le mythique Grand Prix de Macao en 2003, déjà avec Signature et Philippe Sinault. Le début d'une relation qui se poursuivra jusqu'en 2024.
Arrivé en GP2 Series, avec Arden puis DAMS (avec deux succès à la clé en 2007), Nicolas Lapierre découvre l'Endurance cette même année en rejoignant Team Oreca et la Saleen S7-R partagée avec Soheil Ayari et Stéphane Ortelli aux 24 Heures du Mans, édition achevée à la 16e position.
Le début d'une nouveau chapitre puisque dès lors, Nicolas Lapierre se concentre sur notre discipline de coeur. Vice-champion Le Mans Series 2010, toujours avec Team Oreca, il rejoint l'aventure Toyota en LMP1 dès 2012. Malgré plusieurs victoires en WEC, Lapierre ne parvient pas à décrocher le Graal de la victoire au général au Mans (3e en 2014, malgré un accident au moment de l'arrivée de la pluie en début de course).
C'est en LMP2 que le Français rebondit ensuite. Dès 2015, avec un succès au Mans avec KCMG, puis dès 2016 au sein de Signatech-Alpine. Titre mondial LMP2 et nouvelle victoire au Mans dans la catégorie couronnent Lapierre, qui empoche deux autres succès manceaux en LMP2 en 2018 et 2019.
Pierre angulaire du programme LMP1 d'Alpine dès 2021, il est également retenu pour faire débuter cette année l'A424 répondant au règlement LMDh, à laquelle il a offert son premier podium à Fuji, et pour ce qui restera donc sa dernière course en carrière.
A ces statistiques en Championnat du monde d'Endurance, peuvent également s'ajouter deux victoires aux 12 Heures de Sebring, en 2011 sur une Peugeot 908 HDi FAP du Team Oreca et en 2018 avec ESM et l'Onroak-Nissan DPi.
Le Français a confirmé la fin de sa carrière dans un post sur les réseaux sociaux dont voici le transcript :
« Aujourd'hui est un jour très important pour moi car je vous annonce que Fuji était ma dernière course en tant que pilote. L'heure est venue pour moi de ranger mon casque et de refermer ce chapitre de ma vie. C'était génial de finir cette aventure sur le podium et de profiter du champagne une dernière fois.
C'était un honneur pour moi de vivre de ma passion pendant tant d'années, de faire ce que j'aime le plus. Tout cela a été rendu possible par des personnes que je souhaite remercier. Mon père qui a été mon premier supporter, et qui m'a emmené sur un circuit de karting quand j'avais 9 ans. Il a toujours été à mes côtés et c'est grâce à lui que j'ai pu commencer ce sport. Mais aussi ma femme, qui m'a soutenu dans tous mes challenges.
Toute cette carrière n'aurait jamais été possible sans l'aide de Régis Dumange et sa famille. Cela a été un honneur d'arborer le logo Plus sur mon casque, donc merci Régis.
Je voudrais aussi remercier Philippe Sinault et toute son équipe, grâce à qui en 2003, j'ai pu remporter ma première course internationale à Macao pour la Coupe du Monde F3. Et bien sûr plus récemment, les succès connus avec Alpine.
Partager la plus haute marche du podium des 24 Heures du Mans est un moment qui restera gravé à jamais en moi. J'ai aussi une pensée pour Jean-Paul Driot, qui nous a quitté trop tôt, mais grâce à lui et son équipe, j'ai pu remporter ma première victoire en GP2 en 2007. Jean-Paul m'a sans aucun doute changé en tant qu'homme.
Une autre personne qui a joué un rôle très important dans ma carrière, il s'agit évidemment d'Hugues de Chaunac. Hugues est la personne qui m'a fait découvrir l'endurance, en 2007, l'année de ma première participation aux 24 Heures du Mans. J'ai roulé dans beaucoup de voitures Oreca et j'ai partagé des moments géniaux avec eux, notamment notre victoire aux 12 Heures de Sebring en 2011.
Je tiens également à remercier David Floury, il a joué un rôle crucial dans ma carrière, mais aussi dans ma vie. En 2015, j'étais probablement au plus bas sportivement, très proche de mettre un terme à ma carrière et David est la personne qui m'a fait revenir sur les circuits. Son aide a été très précieuse à cette période.
A la FIA, l'ACO, les équipes de LMEM, j'ai couru durant la plus grande partie de ma carrière dans vos championnats et cela a été un plaisir d'évoluer à vos côtés. A tous les membres des équipes dans lesquelles j'ai pu courir, à tous les commissaires de piste autour du monde , et tous les fans, merci.
Il est l'heure de commencer un nouveau chapitre de ma vie. Un nouveau chapitre de l'autre côté du mur des stands (directeur sportif du Alpine Endurance Team. Ndlr). Un côté de la course que j'affectionne particulièrement tout autant qu'être pilote de course. Donc je ne serai jamais loin. »
Commentaires (12)
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LittleBen
2 oct. 2024 • 17:28
francois.santos@sfr.fr
2 oct. 2024 • 17:37
Bravo pour cette belle carrière de pilote et merci pour votre sympathie
Maintenant cette riche expérience va être au service de vos prochains défis auxquels je vous souhaite une pleine réussite
Bien AmicaLeMans
zorglub18
2 oct. 2024 • 17:46
Maxime
2 oct. 2024 • 18:17
julien36
2 oct. 2024 • 19:23
Toyota avait pris une décision politique lors de cette saison de domination par peur de rater ce titre en fin de saison suite à deux sorties de sa part coup sur coup: Le Mans course perdue, et Austin où quasi tout le monde était sorti au même endroit.
Par contre, l'aventure avec le clan Oreca est exceptionnel (KCMG, Alpine P1/P2, Hyp).
Bonne continuation avec le développement de Cool Racing.