Toyota Gazoo Racing Europe impliqué aux Jeux Paralympiques
Après la folie Paris 2024 et les Jeux Olympiques, place aux Jeux Paralympiques qui vont débuter dans une semaine. Si pour les valides Lotus a conçu les vélos pour la piste, Toyota Gazoo Racing Europe (TGR-E) a imaginé et assemblé le handbike de Andrea Eskau, athlète paralympique qui va disputer sa cinquième olympiade d’été après avoir pris part aux Jeux Paralympiques d’hiver en biathlon et ski de fond.
Âgée de 53 ans, Andrea Eskau est devenue paraplégique en 1998 suite à un accident de vélo. La sportive allemande, surnommée « Tiger », a décroché une médaille d’or sur route en 2008, puis deux nouvelles médailles d’or quatre ans plus tard en course sur route et contre-la-montre. En 2016, c’est une médaille d’or sur route et une médaille d’argent en contre-la-montre qui ont récompensé l’athlète allemande.
« Pour moi, gagner n’est pas la chose la plus importante, a déclaré Andrea Eskau. Le développement de moi-même, de mon équipement et de mes performances est le plus important pour moi. Je veux être la meilleure possible dans mes courses. »
Pour Paris 2024, Andrea peut compter sur un vélo à main développé par TGR-E, le centre de développement avancé pour le sport automobile basé à Cologne. Son vélo à main est un prototype unique, construit à partir de plastique renforcé de fibres de carbone inspiré du sport automobile et adapté aux besoins de l’athlète.
« Ma relation avec Toyota est fructueuse parce que nous travaillons vraiment ensemble, poursuit la cycliste. Nous sommes sur la même longueur d’onde et nous travaillons en étroite collaboration à chaque étape du développement de l’équipement. C’est vraiment un partenariat où je suis toujours impliquée. Il s’agit de ce dont j’ai vraiment besoin. »
Le premier projet remonte à 2012 avec la création d’un siège ergonomique, avant la conception d’une luge de ski complète et un tout nouveau vélo à main.
« La clé du succès en sport automobile et les Jeux Paralympiques est de comprendre les exigences, les règlements et d’écouter l’athlète, explique Norbert Schäfer, en charge du projet parasports chez TGR-E. Nous devons demander et ensuite comprendre les besoins de l’athlète. Construire le meilleur appareil possible pour Andrea est un défi, et c’est ce que nous aimons. Nous voulons réaliser son impossible. »
Andrea Eskau n’est pas la seule athlète à profiter de l’expertise de TGR-E. Tyrone Pillay, lanceur de poids, leur a fait concevoir une nouvelle prothèse à Cologne, lui défend les couleurs de l’Afrique du Sud.
« J’ai cassé ma prothèse de jambe en 2023 et malheureusement personne ne voulait m’aider, explique Tyrone, médaillé de bronze à Rio en 2016. TGR-E s’en est occupé et depuis le moment où nous avons collaboré, c’est l’accord parfait. L’équipe a été formidable, elle a voulu écouter ce dont j’avais besoin et, ce faisant, elle a conçu la meilleure prothèse de jambe possible. »
TGR-E a conçu une prothèse de jambe sur mesure, éliminant la douleur qu’il ressentait avec la précédente. « Tyrone avait des bleus autour de la prothèse, souligne Roger Kirschner, ingénieur en chef de TGR-E. C’était difficile à voir et, pour moi, inacceptable. Nous avons donc modifié le concept et ajusté la fixation pour créer un dispositif absolument sur mesure. Cela a permis d’obtenir une bonne réponse en compétition et une absence de douleur lorsque Tyrone marche, ce qui était indispensable. Un athlète doit être à l’aise dans ce qu’il fait. »
Malheureusement pour lui, Tyrone Pillay ne fait partie du déplacement aux Jeux Paralympiques à Paris où seuls neuf sportifs de son pays sont de la partie.
Commentaires (1)
Connectez-vous pour commenter l'article
Guyom
22 aoû. 2024 • 13:35