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La catégorie LMP2 a toujours le vent en poupe en IMSA

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29 juil. 2024 • 12:00
par
Laurent Mercier
Après un léger passage à vide, la catégorie LMP2 connaît un regain d'intérêt aux Etats-Unis.
Photo : LAT

En Endurance, la catégorie LMP2 reste un cas à part. Avec des autos qui sont en piste depuis 2016, le succès est toujours au rendez-vous des deux côtés de l’Atlantique. Certes, il ne faut pas venir en LMP2 pour avoir de la diversité sur les châssis. Tout le monde roule en Oreca 07 avec tout de même une Ligier JS P217 en IMSA. Le gros avantage du LMP2 est l’absence de BoP.

 

Lors du dernier rendez-vous IMSA sur le Canadian Tire Motorsport Park, la course de 2h40 mn a connu huit changements de leader entre cinq équipes différentes pour une victoire sur le fil d’Inter Europol Competition avec un écart de 0,658s sous le damier. Huit des 18 courses LMP2 disputées en IMSA au cours des trois dernières saisons ont été décidées par moins d’une seconde. En 2023, les quatre manches Endurance Cup (Daytona, Sebring, Watkins Glen, Petit Le Mans) se sont soldées par un écart combiné de 2’’171 après 52 heures de compétition.

 

« C’est une classe exceptionnelle, et je pense que c’est une bonne chose que l’IMSA ait créé des courses où les LMP2 peuvent se battre pour la victoire finale et les feux de la rampe », se réjouit Colin Braun, qui connaît parfaitement la catégorie LMP2. Trois des 25 victoires du pilote américain ont été remportées en LMP2. 

 

« Le fait que nous ayons tous les mêmes voitures, sans discussion sur la BoP et sans des niveaux de performance différents, poursuit Colin Braun. Il s’agit simplement de la qualité d’exécution de chaque équipe et de la capacité des pilotes et des ingénieurs à mettre au point un set up rapide. Cela donne des courses assez intenses. »

 

Malheureusement pour lui, Colin Braun ne sera pas de la partie ce week-end à Road America suite au forfait de CrowdStrike by APR pour les raisons que l'on sait. 

 

Sur les 19 pilotes engagés à plein temps cette saison en IMSA dans la catégorie GTP, seuls cinq n’ont jamais roulé en LMP2. Avant d’aborder Road America, 12 points séparent les deux premiers équipages.

 

« Avec une voiture spécifique, un moteur spécifique et une boîte de vitesses spécifique, les réglages sont limités, explique Ryan Dalziel qui roule pour Era Motorsport. L’arrivée des équipes européennes a rendu la situation de plus en plus serrée. L’année dernière, lors de plusieurs courses, les résultats des cinq premières voitures se tenaient à quelques dixièmes. »

 

L’arrivée de la catégorie GTP a fait que les LMP2 ont été ralenties pour respecter un écart de performance. En 2018, on a assisté à un doublé LMP2 à Road America, CORE autosport devant JDC-Miller MotorSports et surtout devant neuf prototypes de la catégorie DPi.

 

« C’est une voiture difficile à faire fonctionner correctement, mais c’est aussi une voiture où il est très facile à aller dans la mauvaise direction, précise Dalziel. Elle est très sensible. Quand vous vous trompez, c’est assez compliqué. A part probablement l’Acura ARX-03b de l’époque Patron, je pense que c’est la meilleure voiture que j’ai jamais conduite. »

 

Douze LMP2 seront en piste en fin de semaine à Road America : TDS Racing, United Autosports USA (x2), Tower Motorsports, Era Motorsport, MDK by High Class Racing, Sean Creech Motorsport, Inter Europol Competition by PR1 Mathiasen Motorsports, Riley, JDC-Miller MotorSports, AF Corse, AO Racing. On y verra quatre pilotes roulant dans la catégorie Hypercar en WEC : Paul-Loup Chatin, Nicklas Nielsen, Mikkel Jensen, Paul Di Resta.

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