Raphaël Narac : « Le milieu des courses d’endurance me plaît »
La première fois que nous avons vu évoluer Raphaël Narac sur un circuit, c’était en F4 UAE fin 2022 sur le Dubai Autodrome, 12 ans quasiment jour pour jour après la victoire de son père Raymond aux 24 Heures de Dubai sur une Porsche /IMSA Performance Matmut en compagnie de Patrick Pilet et Marco Holzer. Les chiens ne font pas des chats et Raphaël Narac compte bien marcher sur les pas de son père qui fut l’un des meilleurs gentlemen en GT.
Âgé de 19 ans, Raphaël Narac (Silver) quitte cette saison les pelotons des championnats de monoplace pour débuter en LMP3 sur une Ligier JS P320 en Ultimate Cup Series chez Team Virage en compagnie du Polonais Jacek Zielonka (Bronze) et de l’Espagnol Daniel Macia (Silver). Il y a eu une troisième place au Paul Ricard pour débuter la campagne 2024 suivie d’un résultat blanc à Portimao. Place à Hockenheim ce week-end.

Raphaël Narac découvre un nouvel environnement cette année, ce qui n’est pas pour lui déplaire. « La discipline change par rapport à ce que je connais », a-t-il déclaré à Endurance-Info. « Une course Sprint n’a aucun rapport avec une course d’Endurance. Il faut dans un premier temps s’adapter sur le plan de la concentration. Après deux meetings Ultimate Cup Series, je peux dire que le milieu des courses d’endurance me plaît. C’est bien mieux que sur les courses de sprint. Maintenant, il me faut performer dans la discipline et être au niveau des meilleurs. »

En passant de la monoplace à une LMP3, le Normand doit s’adapter au partage de baquet. « C’est toujours compliqué de céder son volant surtout quand on a fait une belle performance », sourit-il. « C’est quelque chose qui n’est pas encore familier pour moi. Il faut faire confiance à son coéquipier qui prend le relais en piste. J’apprécie le fait d’avoir un coéquipier à mes côtés avec qui on peut se faire confiance mutuellement. »
« Le passage de la monoplace au prototype s’est très bien passé avec une adaptation très rapide », poursuit Raphaël Narac. « Sur une LMP3, on sent clairement la partie aéro. Là où c’est un peu plus compliqué, c’est sous la pluie. Team Virage a une solide expérience de la catégorie LMP3 et toute l’équipe m’a rapidement mis en confiance. »

Quand on porte le nom Narac, on pense forcément à une participation aux 24 Heures du Mans. Son père Raymond a roulé en Sarthe de 2005 à 2014 avec deux succès de catégorie en 2007 et 2013. Le mois dernier, Raphaël Narac a roulé sur le grand circuit des 24 Heures du Mans à l'occasion du Road to Le Mans.
« Pour moi, le graal reste de rouler en Hypercar », souligne le jeune pilote. « Mon père a déjà disputé les 24 Heures du Mans et j’espère bien avoir la possibilité de marcher sur ses pas un jour. J’ai conscience que ça ne sera pas facile mais c’est à moi de me donner tous les moyens nécessaires pour arriver à mes fins. Le fait de porter le nom Narac est important pour moi. Au tout début de ma carrière, il y avait forcément un peu plus de pression autour du nom. Maintenant, je fais tout cela pour moi. »
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