Akkodis-ASP rassuré sur le potentiel de la Lexus RC F après les 24 Heures du Mans
Point de podium pour le clan Akkodis-ASP / Lexus au terme des 24 Heures du Mans, mais une certaine satisfaction apparait dans les discussions d'après-course avec l'équipe française.
Les deux RC F GT3 terminent dans le top 10 après le double tour d'horloge, mais là n'est pas le paramètre que souhaite retenir l'encadrement de l'équipe de Rabastens (Tarn).
« Si nous regardons le résultat global, mettre les deux voitures dans le top 10 sur une course de 24 heures, où elle n'avait jamais participé et avec des contraintes que l'on ne voit pas ailleurs, c'est intéressant, surtout sur le plan de la fiabilité, nous indiquait Jérôme Policand. En tant qu'équipe, nous connaissons les courses de 24 heures, et nous avons rendu une copie propre. Même si nous redécouvrions Le Mans, notre routine avec Spa, l'Intercontinental GT Challenge, reste sur des principes similaires. Certes, la stratégie n'a rien à voir.
Oui, il en manquait en performances pour la Lexus. Nous nous sommes rapprochés, même si nous n'étions pas dans le top 5 sur ce point. C'est un des rares circuits où il y a de la traction pure, de la vitesse de pointe. On sort de Mulsanne ou d'Arnage, on accélère, donc on a une vraie photo de ce que peut faire la voiture. Les virages Porsche et les Esses de la Forêt sont aussi un juge de paix. Avec les micro-secteurs, nous avons clairement pu voir où il nous en manquait. Ce qui est rassurant, c'est que la Lexus est une bonne voiture en châssis ou en freins. Le niveau de performance dans les virages Porsche est dans les très bonnes moyennes. Ce qui est nettement moins le cas dans les phases d'accélération, en 2e, 3e et 4e. C'est un constat que nous avons pu chiffrer, ce qui était un peu compliqué sur d'autres circuits avec des freinages en appuis, des enchaînements, où on se dit que cela peut être d'autres facteurs comme la motricité ... »
Stratégie et long terme
Rompue aux épreuves de 24 heures, notamment à Spa, Akkodis-ASP a, en tant qu'équipe, rendu une copie quasi parfaite, là où quelques sanctions sont venues pénaliser les pilotes en piste, non sans oublier un souci d'ABS (plus handicapant au retour de la pluie) et de support de capot sur la n°87, qui ont fait perdre du temps en fin de course à la voiture de Jack Hawksworth, Esteban Masson et Takeshi Kimura.
La n°78 a quand à elle souffert d'un déficit de vitesse de pointe (environ 7 km/h selon Jérôme Policand). « Au warm-up, nous étions partis sur un réglage que nous voulions tenter pour la course, mais ensuite nous nous sommes concentrés sur le fait de faire prendre le départ à la voiture (après l'accident du warm-up), sans revenir en arrière, détaille le Team Principal de l'équipe. Est-ce ce réglage qui a fait que la traînée a augmenté ? Mais la septième place prouve que l'équipage a fait le travail. »
Mais plus tôt en course, l'écurie a su jouer de la stratégie pour un temps mener l'épreuve, tour à tour avec chacune des deux Lexus. « Nous savions que cela n'allait pas durer, mais ce n'était pas qu'au jeu des arrêts, souligne Jérôme Policand. Sur la première phase de la course jusqu'au Safety Car pour les conditions météo, nous avons fait le choix d'éviter les pneus pluie. Ce qui nous a économisé deux arrêts, et nous a permis d'être en tête. Le fait d'être décalés nous donnait un petit avantage car quand on est le dernier à s'arrêter avec des conditions difficiles, on a un éclairage sur ce que font les autres et ce qui fonctionne ou non.
Nous arrivions aussi parfois à faire 11 tours, ce que tout le monde n'arrivait pas à faire (10 tours pour la plupart). C'est de la pure gestion de l'énergie disponible. C'est quelque chose que j'apprécie vraiment dans le règlement. Cela offre de la stratégie. Personne ne t'oblige à remettre l'énergie au maximum. »
Pour une équipe habituée à jouer les premiers rôles en GT3 depuis des années, mais qui repart presque de zéro avec ce programme LMGT3 en WEC, ces 24 Heures du Mans serviront avant tout de base intéressante pour la suite de la saison et celle à venir, toujours avec le Lexus RC F, avant l'arrivée attendue de sa remplaçante.
« C'est un résultat honorable, estime Jérôme Policand. Nous n'allons pas sauter au plafond, mais c'est encourageant. Pour la fin de saison, nous allons revenir sur de la performance pure avec les courses de six heures. Il faut trouver quelques dixièmes. Nous savons que nous avons un an et demi à faire avec l'auto, et elle a un potentiel pour jouer à un niveau intéressant. Nous nous sommes rassurés. J'espère que nous n'avons pas été les seuls à le voir. »
Commentaires (1)
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Pierre-Louis
21 juin. 2024 • 15:19