Le Mans

24 H. du Mans – Yifei Ye (Ferrari) : « Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas nous battre pour la victoire »

24 Heures du Mans
8 juin. 2024 • 15:45
par
Thibaut Villemant, au Mans
Inscrit sur la 499P n°83 alignée avec AF Corse qu'il partage avec Robert Shwarzman et Robert Kubica, le pilote officiel Ferrari est confiant quant aux capacités de son équipage à être dans le rythme des deux autos officielles.
© MPS Agency

Commencez-vous à prendre conscience que vous êtes désormais pilote officiel Ferrari ?

Être de rouge vêtu, ça change la vie. Je me rappelle encore la première fois que je suis venu à Fiorano. C'est là que j'ai pris conscience qu'une nouvelle aventure commençait. L'an passé, j'ai pu participer au WEC dans la catégorie Hypercar avec un autre constructeur (Porsche, sur la 963 du Team Jota. Ndlr), et ça a plutôt bien marché. J'ai eu l'opportunité de montrer mon potentiel, ma pointe de vitesse et c'est fort probablement ce qui m'a permis d'être repéré par Ferrari.

 

Après, le choix vous appartenait également...

Ils avaient une vraie volonté de me recruter et ont un plan pour moi pour les années à venir. Tout cela m'a convaincu que Ferrari était la destination qui me permettrait de franchir un palier supplémentaire. Quand ils m'ont appelé, je n'y croyais pas vraiment. C'est un peu un rêve de gosse... Qui n'a pas rêvé devant les titres de Michael Schumacher, voire celui de Kimi Räikkönen. Je suis conscient d'avoir une position enviée par bon nombre de mes collègues et suis fier d'être le premier Chinois à devenir pilote officiel Ferrari.

© MPS Agency

Depuis notre dernier entretien, juste après que votre arrivée a été officialisée, comment votre intégration s'est-elle passée ?

Quand je suis arrivé en France (à l'Autosport Academy, en 2015. Ndlr), j'ai appris le Français. Et là, je me suis mis à l'Italien car j'estime que c'est important pour mon intégration et pour montrer ma motivation. Je pense que l'équipe a apprécié. J'ai encore pas mal de progrès à faire mais les collègues m'aident et j'ai déjà pu faire quelques interviews en italien. Mais plus globalement, je suis vraiment content du travail effectué avec l'équipe jusque-là et notre collaboration a, de mon point de vue, excellemment bien débuté.

 

Et votre premier roulage dans la 499P, comment s'est-il passé ?

Ca fait quelque chose de s'installer dans une Hypercar Ferrari. Plus encore quand on sait que celle-ci a gagné, l'an passé, l'édition du centenaire des 24 Heures su Mans. Mais dès les premières discussions, j'ai senti que je pouvais avoir confiance en eux et vice-versa.

 

Et côté résultats ?

Nous avons déjà signé quelques résultats probants (4e et meilleure 499P au Qatar ⬆️, 8e à Imola et Spa. Ndlr) et surtout montré notre pointe de vitesse. 

© Ferrari

Comme vous le disiez, la 499P aborde cette 92e édition des 24 Heures du Mans en tant que tenante du titre. Cela rajoute-t-il de la pression ?

Il faudra confirmer, c'est tout. Le rêve, ce serait de faire le triplé. Mais le niveau est excessivement relevé. Avec 23 voitures en Hypercar cette année, ce sera encore plus compétitif que l'an passé. Je pense que le travail d'équipe sera primordial. Mais je trouve que nous, les neuf pilotes des 499P, travaillons extrêmement bien ensemble.

 

Avez-vous confiance quant à votre capacité à lutter avec les deux 499P officielles ?

Je partage la voiture avec deux Robert (Kubica et Shwartzman. Ndlr), qui sont très rapides. Et si nos parcours sont différents, nous pouvons tous trois nous appuyer sur une certaine expérience du sport automobile. Nous recevons beaucoup d'aide de l'écurie officielle et nous travaillons de manière très rapprochée pour, encore une fois, permettre à Ferrari de pointer aux avant-postes. Quant à nous (la n°83. Ndlr), nous avons prouvé lors des trois premières courses que nous pouvions évoluer au même niveau avec les usines. Au vu de notre équipage, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas nous battre pour la victoire au classement général.

Commentaires (1)

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Gurneyflap

8 juin. 2024 • 16:07

"Mais je trouve que nous, les neuf pilotes des 499P, travaillons extrêmement bien ensemble.…."
ou comment confirmer qu’il s’agit bien d’une 3ème voiture usine.