Le Mans

24 H. du Mans - Valentino Rossi : « Nous sommes prêts ! »

24 Heures du Mans
7 juin. 2024 • 11:00
par
Laurent Mercier, Place de la République au Mans
Valentino Rossi est sans conteste l'une des stars de la 92e édition des 24 Heures du Mans. Attendu au tournant, The Doctor compte bien jouer aux avant-postes dans une catégorie LMGT3 très ouverte.
Photo : MPS Agency

Il est déjà monté sur la plus haute marche du podium au Mans, sur dux roues et connaît aussi les joies de la victoire sur quatre roues. En juin dernier, Valentino Rossi a remporté le Road to Le Mans sur une BMW M4 GT3 / Team WRT en compagnie de Jérôme Policand, qui n'est autre que le patron d'Akkodis-ASP. Cette fois, c’est bien pour disputer les 24 Heures du Mans que le nonuple champion du monde moto revient en Sarthe avec de grandes ambitions.

 

Deux semaines avant de retrouver les 24 Heures de Spa, Vale est associé en terre mancelle à Maxime Martin et Ahmad Al Harthy sur la BMW M4 LMGT3 #46 / Team WRT. Depuis le début de l'année, Le Doctor enchaîne les courses en BMW : Bathurst, Paul Ricard, Qatar, Spa, Brands Hatch, Misano. Cette fois, c'est Le Mans qui l'attend. Avant la Journée Test, ce dimanche, Valentino Rossi s'est confié. 

Photo : MPS Agency

Etes-vous prêts,  voire impatients ? 

Le grand moment est arrivé : je vais vivre ma première participation aux 24 Heures du Mans, la course la plus célèbre au monde. Je suis très heureux et fier d'être associé à BMW et au Team WRT pour cette grande course. Je connais le circuit depuis l'année dernière, pour avoir participé à la Road to Le Mans, et je l'apprécie beaucoup. Nous allons y passer une longue semaine mais nous sommes prêts. Nous avons réalisé de bonnes performances lors des premières courses de la saison, mais nous devons maintenant comprendre notre niveau, notre vitesse et notre compétitivité au Mans. Nous espérons être forts et j'ai hâte de vivre cette expérience ! 

 

Votre relation avec BMW M Motorsport est-elle basée sur du long terme ?

J’ai un contrat avec BMW M Motorsport pour trois ans et 2023 était la première de ces trois années. Bien entendu, le plan est de poursuivre avec Team WRT et la même auto en 2025. Comme je l’ai déjà précisé, je compte rempiler en WEC et en GT World Challenge Europe Endurance Cup avec la possibilité de faire quelques meetings supplémentaires, comme chez moi à Misano en Sprint.

Photo : WRT

Un roulage en BMW M Hybrid V8 es-il toujours d'actualité ? 

J’espère pouvoir tester la BMW M Hybrid V8 d’ici la fin de saison, probablement en octobre. Pour ce qui est de 2025, poursuivre en GT3 est le plan. La BMW M4 GT3 est différente à piloter de l’Audi R8 LMS GT3. J’aime son pilotage qui, selon moi, est plus facile. Je sais que j’ai encore du travail à fournir pour m’améliorer. Je ne suis pas très loin des pilotes de pointe. Il faut bien gérer les pneumatiques, ce qui demande du temps. Le feeling est positif.

 

Dans la foulée du Mans, vous allez retrouver les 24 Heures de Spa. Quelles sont vos ambitions ? 

Spa est la course GT la plus importante au monde. Cette année, il y a Le Mans juste avant. Le planning de juin s’annonce difficile mais l’expérience va être très belle. Je n’ai pas encore pris part aux 24 Heures du Mans mais, jusqu’à présent, Spa est la course la plus fascinante à laquelle j’ai participé. Il y a beaucoup de voitures, une seule catégorie et de belles bagarres. J’ai terminé 17e en 2022 puis 6e en 2023 dans le même tour que la GT3 victorieuse.

Photo : JEP

Passer des pneumatiques Pirelli en GTWC Europe aux Goodyear du WEC demande-t-il une certaine adaptation ?

Entre les pneus Pirelli du GT World Challenge Europe et les Goodyear du WEC, la BMW M4 GT3 n’a pas le même comportement. Il faut adapter son style de pilotage. En WEC, le challenge avec les pneumatiques est plus compliqué. On ne peut pas chauffer les gommes, ce qui complique les premiers tours. Bien sûr, tous les pilotes préfèrent partir en pneus chauds.

 

De plus, en changeant les pneus à la fin de chaque relais, on peut pousser plus loin son pilotage et ses limites. Doubler les relais en WEC complique la donne mais ils ne durent que 45 minutes contre une heure en GTWC Europe. Il faut être assez doux en partant en piste pour garder de la performance en fin de relais. C’est une autre différence entre les deux championnats mais c’est toujours sympa d’apprendre de nouvelles choses.

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