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Guide Super GT 2024 partie 1 - Les changements réglementaires

Dossiers Auto
Super GT
12 avr. 2024 • 8:00
par
Pierre-Laurent Ribault
Le championnat Super GT démarre ce week-end à Okyama, avec de nombreux changements à tous les niveaux pour les trente ans de la série. Voici quelques éléments permettant de déchiffrer les nouveautés réglementaires et les enjeux de cette saison qui commence.

➡️ Guide Super GT 2024, partie 2  - Les nouveautés du plateau

Calendrier 

Le calendrier 2024 comprend huit épreuves toutes situées au Japon, sur le modèle de la saison 2023. 

 

  • Round 1 Okayama International Circuit 13-14 Avril (300 km) 

  • Round 2 Fuji Speedway 3-4 Mai (3 heures) 

  • Round 3 Suzuka Circuit 1-2 Juin (3 heures) 

  • Round 4 Fuji Speedway 3-4 Août (350 km) 

  • Round 5 Suzuka Circuit 31 Août-1 Septembre (350 km) 

  • Round 6 Sportland SUGO 21-22 Septembre (300 km) 

  • Round 7 Autopolis 19-20 Octobre (3 heures) 

  • Round 8 Mobility Resort Motegi 2-3 Novembre (300 km) 

Depuis 2022 la GT Association expérimente des combinaisons diverses de distance, et va ajouter pour la première fois pour la saison 2024 des épreuves basées sur la durée. Les courses au Fuji Speedway en mai, Suzuka en juin et Autopolis en octobre deviennent ainsi des courses de trois heures.  

 

A Fuji et Suzuka en août on passe à une distance de 350 km au lieu de 450 km en 2023, alors que la manche d’ouverture, la manche de Sugo et la finale restent des sprints de 300 km. A part pour ces trois épreuves, il sera possible pour les équipes d’engager trois pilotes par voiture. 

 

Règlement sportif 

 

Réduction de la dotation en pneumatiques 

 

Engagé depuis plusieurs saisons dans un plan visant à rendre compatible la série avec la problématique de la décarbonation et du développement durable, le Super GT va à nouveau réduire le nombre de trains secs disponibles d’une unité pour chaque type d’épreuve, tombant à quatre pour les courses de 300 km, cinq pour les courses de 350 km et six pour les courses de trois heures. Cette réduction va avoir des conséquences importantes sur les stratégies en course et va pousser les manufacturiers à augmenter la durabilité de leurs gommes. 

 

Changement de format des qualifications 

 

En conséquence de la réduction du nombre de pneus disponibles, il était à craindre que les teams ne limitent leur roulage en essais libres et qualifications, au détriment des spectateurs. Pour limiter ces effets négatifs, la série a annoncé un peu par surprise en début d’année un changement majeur du format des qualifications.  

 

Si les qualifications continuent à être disputées en deux séances distinctes, le classement se fera désormais à l’addition des temps des séances Q1 (dix minutes) et Q2 (dix minutes), qui seront disputées par l’intégralité des autos et par les deux pilotes désignés pour chaque équipage, alors que jusqu’à présent une partie des concurrents étaient éliminés à l’issue de la Q1. 

Photo : GTA

En GT300, qui se déroule en deux groupes pour réduire le trafic, un système supplémentaire assez complexe de nouvelle répartition des groupes pour la Q2 sera appliqué et va demander de l’attention pour bien suivre le déroulement, mais il est prévu que l’affichage sur la retransmission montre l’ordre cumulé en temps réel. 

 

Les deux séances devront être disputées avec le même train de pneus secs, qui sera également le train utilisé pour prendre le départ en course. En cas de pluie, les concurrents pourront changer de gommes entre les deux sessions, et en GT300 seul le temps de la Q2 déterminera le classement de qualification. 

 

Les points attribués pour les qualifications changent de concert, avec désormais des points attribués aux trois premiers de chaque catégorie : trois, deux et un point respectivement en GT500 comme en GT300. 

 

Ce changement de format aura des conséquences importantes pour la stratégie. D’une part, les temps des deux pilotes contribuant au classement, la hiérarchie devrait s’en trouver modifiée en particulier en GT300 où les gentlemen drivers et les néophytes auront du mal à se hisser du fond de grille. 

D’autre part, les pilotes devront gérer les pneus en trouvant le bon équilibre entre la position de grille et la performance en début de course, sachant que le premier relais devrait être nettement plus court qu’il n’était jusqu’à présent. Le début de saison devrait être particulièrement intéressant dans cette perspective, chacun devant trouver ses marques dans ce nouveau système. 

 

Modification du lest de performance 

 

Revenant au système en vigueur jusqu’en 2019, le lest de performance en GT300 ne sera plus de trois kg par points mais deux kg, comme en GT500. Pour la septième manche, le handicap passe à un kilogramme par point et aucun lest pour la dernière manche. Le poids maximum embarqué par les voitures reste à 100 kg pour les GT500 et passe à 80 kg pour les GT300. 

Photo : GTA

Autres nouveautés 

 

Nomination d’un troisième pilote : les écuries pourront nominer un troisième pilote entre le début du week-end et le début de la course, en cas d’indisponibilité soudaine d’un titulaire. Cette mesure est destinée à éviter à un team de se retrouver dans l’incapacité de terminer l’épreuve après le relais initial, comme cela s’est produit ces dernières saisons pour Leon Racing et Goodsmile Racing. 

Règlement technique 

 

Nouveautés techniques GT500 

 

Le règlement technique 2024 évolue sur le plan aérodynamique et les constructeurs en ont profité pour revoir de façon importante les autos.  

 

Honda introduit cette saison une toute nouvelle voiture pour remplacer la NSX sous la forme de la Civic GT, la première GT500 basée sur une berline quatre portes qui rappelle dans sa forme générale les gros coupés Class One du DTM pré-GT3.  

Photo : GTA

Nissan a revu en profondeur la Z 500, en particulier la partie avant qui évoque directement la Nissan Z Nismo de série. La Toyota Supra GT a été retravaillée également mais de façon moins visible que ses deux homologues. 

 

A la suite de la série de gros accidents survenus la saison dernière, en premier lieu ceux de Tsugio Matsuda à Suzuka et de Naoki Yamamoto à Sugo qui ont valu plusieurs semaines d’hôpital aux deux pilotes, la série a décidé de mesures pour réduire la vitesse des voitures en courbe. En GT500, cela se traduit par une hauteur de caisse réhaussée de cinq millimètres via une planche plus épaisse sous le fond plat. 

 

Nouveautés GT300 

 

Si les GT500 sont passées sans problème majeur au carburant synthétique la saison dernière, les GT300 ont eu des difficultés à faire de même du fait de la multiplicité des motoristes dans la catégorie.  

 

La GT Association a donc retardé l’adoption du carburant synthétique ETS fourni par la société allemande Haltermann Carless en GT300, mais cette saison un carburant mixte comprenant 50% de synthétique sera utilisé dans la catégorie. 

 

Comme en GT500, la GT Association a décidé de ralentir les GT300 pour la sécurité. La mesure se traduit dans la catégorie par un poids minimum augmenté selon le modèle, de 33 à 52 kg selon les voitures. La diminution du lest de performance est directement liée à cette augmentation du poids des châssis de GT300. 

Commentaires (2)

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Théo Valibus

12 avr. 2024 • 12:40

Comment suivre le Super GT cette année ?

Dom-San

12 avr. 2024 • 14:20

@Théo: Pour nous en Europe la seule solution est l'abonnement sur motorsport.tv, avec des commentaires en anglais. Sinon la chaine Youtube du championnat met les replays des courses quelques jours après (10-14 jours généralement) avec les commentaires originaux du japon.