Kévin Chanas (CSA Racing) : « Transformer l’essai en GT3 »
Pour CSA Racing, 2024 doit être l’année de la confirmation. L’écurie de Kévin Chanas dispute sa troisième saison en GT. Si la partie GT4 est revue à la baisse avec une seule Audi R8 LMS GT4 en FFSA GT pour les habitués Gaël Castelli et Rodolphe Wallgren, le programme GT3 est revu à la hausse. Début de saison en fanfare pour le tandem qui s'est imposé en course 1 (Pro-Am) à Nogaro.
Une Audi R8 LMS GT3 est confirmée en Endurance pour Arthur Rougier, le pilote maison, Adam Eteki et Romain Carton. Du côté du Sprint, Simon Gachet et Lucas Légeret seront à bord dès le meeting de Brands Hatch début mai.
« La catégorie GT4 est dans la continuité de ce que nous avons mis en place dans le passé même si nous alignons moins de voitures », a déclaré Kévin Chanas à Endurance-Info dans le paddock de Nogaro. « J’ai bien reçu des demandes pour rouler mais le budget n’était pas réuni. Sur les deux premières années, l’équipe a fait des efforts pour faire les choses bien. Si le budget complet n’est pas réuni, la voiture ne roule pas. »
Le sport auto suit le cours de la vie avec des hausses budgétaires chaque année. Tous les secteurs subissent des hausses que les teams ont de plus en plus de mal à assumer. « Il nous reste une Audi disponible », poursuit le patron d’équipe. « Il aurait été compliqué de mettre une GT4 dans la série européenne en marge du GT3 car les deux équipes doivent être séparées. On l’a fait en 2023 et ce n’est pas simple à gérer. De plus, le faire pour une seule auto n’a pas vraiment de sens financièrement. »
CSA Racing se concentre donc sur le championnat GT national avec un seul objectif, comme l’explique Kévin Chanas : « On tient à remporter le titre Pro-Am avec Rodolphe et Gaël. Certes, nous avons fait des erreurs dans le passé mais nous avons toujours eu le cocktail pour gagner. L’équipe a montré qu’elle faisait les choses bien pour battre les équipes de pointe du championnat. »
L’équation économique reste compliquée et Kévin Chanas rencontre la même problématique que ses camarades de jeu : « A l’échelle européenne, les équipes françaises sont celles qui rencontrent le plus de difficultés. Cela devient de plus en plus compliqué pour gagner de l’argent. Je pense que la situation était plus facile de 2017 à 2019. Depuis le Covid-19, tout s’est accéléré. »
C’est donc du côté de la catégorie GT3 que CSA Racing met les moyens sur un double programme en Gold Cup. « La volonté de cumuler Sprint et Endurance était clairement là », souligne Kévin Chanas. « Nous avons découvert l’Endurance en 2023 en décrochant un podium de classe aux 24 Heures de Spa. L’objectif est atteint. Pour notre seconde saison en GT3, le staff technique s’est renforcé. » Même si 80% du staff est identique, CSA Racing a fait appel aux services de Nicolas Drouelle et Antoine Courtin pour compléter l’équipe.
« Sportivement, nous avons appris à prendre des baffes », retient Kévin. « On s’est sorti de grosses galères en trouvant à chaque fois des solutions. Tout ça fait grandir. »
Le programme Sprint emmené par Simon Gachet et Lucas Légeret s’est finalisé récemment lors du Prologue au Paul Ricard. « Il faut maintenant transformer l’essai », précise-t-il. « On ne vient pas pour simplement terminer des courses et voir comment ça se passe. L’équipe est là pour jouer le championnat général Gold Cup. »
En restant dans le giron Audi Sport customer Racing, CSA Racing fait le choix de la fidélité. « Des discussions ont eu lieu pour changer de marque », explique le patron de Concept Sport Automobiles, spécialisée dans la vente de voitures haut de gamme. « On discute toujours pour 2025. A ce jour, Audi offre le meilleur support client. L’annonce faite par Audi l’année passée ne change rien pour nous. Le plan serait de passer à deux autos, mais cela ne pourra se faire que si tout est bouclé en amont. Pour cela, il faut un partenaire titre. Une GT3 est exigeante, elle demande beaucoup de travail et cela peut coûter très cher. Si nous n’avons pas changé de marque cette année, c’est que j’estimais ne pas être suffisamment n confiance et je ne voulais pas subir ce changement de marque. » Quand on demande à Kévin Chanas ce qui le ferait kiffer en GT3, la réponse est : DTM !
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