IMSA/12H Sebring - Sébastien Bourdais : « Il y a eu trop de contacts »

La livrée Or de la Cadillac V-Series.R n°01 - Cadillac Racing porte les stigmates du rude duel de fin de course à Sebring.

« Les deux côtés du plancher, vers l'arrière, sont très endommagés, analyse Sébastien Bourdais après l'arrivée. Je pense que nous pouvons tous les deux nous estimer heureux de ne pas avoir endommagé une jante, car nous aurions probablement pu crever quatre ou cinq fois au cours des derniers tours. »

Tous les deux, c'est Sébastien Bourdais et Louis Delétraz, pilote de l'Acura ARX-06 n°40 - Wayne Taylor Racing with Andretti, lauréate des 12 Heures de Sebring la nuit dernière, au terme d'un dernier quart d'heure plus qu'animé en piste.

Alors en tête, mais sur une stratégie pneus différente, avec un changement de gommes pour la n°40 quand la n°01 n'a pas réalisé cette opération par manque de temps pour choisir la position en piste, Bourdais a résisté autant que possible aux assauts de Louis Delétraz. A plusieurs reprises, les deux GTP vont au contact, avant que le Suisse ne trouve l'ouverture à un peu plus de cinq minutes du damier.

Un final musclé qui offre une première victoire à Acura à Sebring, et une première pour WTR with Andretti avec la marque japonaise.

« Ils sont revenus comme une fusée à la fin, commente Bourdais. Je suis un peu déçu que cela se soit transformé en un concours d'autos tamponneuses à la fin. Louis semble penser que c'est moi l'instigateur (de la fin de course musclée). Je suis un peu choqué. C'est sûr, il y a eu beaucoup trop de contacts. Oui, je ne suis pas vraiment habitué à cela et je n'en suis pas un grand fan. Pour être honnête, je ne pense pas qu'il en avait besoin parce qu'il avait tellement de rythme de toute façon. En tout cas, je leur tire mon chapeau. Ils avaient le package à la fin pour faire la différence. »

Si c'est la Cadillac n°31 - Whelen Cadillac Racing qui a longtemps mené l'épreuve, avant l'accident de Pipo Derani, la n°01 de Sébastien Bourdais, Scott Dixon et Renger van der Zande avait réussi à s'immiscer aux avant-postes en fin de course, en profitant des dernières neutralisations pour se remettre dans la même séquence de ravitaillement en carburant que la concurrence (la Porsche n°7 - Porsche Penske et les BMW M Hybrid V8) ... tout comme l'Acura n°40. Ceci préfigurant le duel final au vu du rythme des deux autos.

Et ce malgré une course loin d'avoir été de tout repos. « Cela n'a peut-être pas été aussi simple que nous l'aurions souhaité, précise Bourdais. Nous avons eu des problèmes d'électronique à un moment donné. Vous avez vu la voiture ralentir. J'étais vraiment inquiet que cela se reproduise.

Nous avons eu une panne d'EBS (Electric Brake System) à plusieurs reprises. Nous avons essayé d'effectuer quelques remises à zéro et à chaque fois, le problème revenait. Nous l'avons résolu, puis le moteur a stoppé en sortant du virage n°7, c'est là où nous avons perdu trois places face aux Acura et à la BMW. Nous sommes repartis, et nous n'en avons plus entendu parler. C'était un peu bizarre. Honnêtement, je ne me souviens pas vraiment quand c'était. C'était la deuxième fois que je montais dans la voiture, lors de mon deuxième relais. Les freins arrière ont commencé à prendre feu, la pression des pneus arrière s'est envolée. Ce n'était pas beau à voir pendant une minute. Mais les gars ont fait un excellent travail. Ils ont débogué le problème et trouvé une solution. »