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IMSA / 12H Sebring – En chiffres, les pneus Michelin à l'épreuve des bosses

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16 mar. 2024 • 8:15
par
Thibault Villemant / Auto Press Club
Le Sebring International Raceway ne ressemble à aucun autre. Et son slogan #respectthebumps doit être pris très au sérieux, notamment par le manufacturier pneumatique unique de la série : Michelin. Et pour vous donner une meilleure idée de l'implication de Bibendum sur ce meeting et ce qu'encaissent les gommes, voici quelques statistiques parlantes.
Photo : Michelin
  • 10 - En °C, la différence de température qu'il peut y avoir entre le tarmac et le béton du Sebring International Raceway, caractéristique de la section arpentant le Hendricks Army Airfield ayant servi de base d'entraînement aux Boeing B-17 Flying Fortress des United States Army Air Forces durant la Seconde Guerre mondiale. C'est particulièrement vrai vers 14h, quand le soleil est au zénith. En revanche, la portion asphaltée chute en température bien plus rapidement. Autant de spécificités offrant des niveaux de grip différents sur un seul et même tour.

 

  • 24 – En °C la différence de température de piste enregistrée durant l'édition 2023. De 22°C au départ à 10h, la piste est passée à 46°C à mi-course puis à 26°C à l'arrivée, donnée de nuit. Autant de températures qui pourraient être revues à la hausse cette année, puisque des températures de 30°C dans l'air sont attendues.

 

  • A Sebring, Michelin a décidé d'apporter le pneu médium, également appelé en interne soft hautes températures. Une gomme dont la fenêtre de fonctionnement sur le tour d'horloge floridien se situerait entre 25°C et 35°C.

 

  • 518 – En cm, le débattement cumulé d'une suspension sur un tour du Sebring International Raceway, long de 6,019 km ! On comprend mieux pourquoi les pilotes la sensation des pilotes d'être dans une machine à laver en mode essorage.

 

  • 1,7 – En bar, la pression préconisée par Michelin pour les concurrents de la catégorie GTP. Une valeur à rapprocher des 2,1 bar conseillés à Daytona et que l'on doit au faible niveau de grip de la piste de Sebring qui n'est, dès lors, que peu sollicitante pour les pneumatiques.

 

  • 19 – le nombre de victoires de Michelin sur le Sebring International Raceway, dont 14 de rang entre 1999 et 2013.

 

  • 6 – La saison 2024 de l'IMSA SportsCar Championship est la sixième de Michelin en tant que manufacturier pneumatique unique de la série américaine. Un laps de temps ayant vu Bidendum contribuer à 264 records du tour, en qualifications ou en course.

 

 

  • 2010 – Année ayant vu l'intronisation de Michelin au Hall of fame du Sebring International Raceway. Il est à noter qu'il s'agit du seul manufacturier pneumatique honoré de la sorte par le circuit floridien et la quatrième société après Porsche, Ferrari et Audi.

 

  • L'introduction cette année du nouveau Michelin Pilot Pro GT a permis de réduire de 17% l'allocation des gommes destinées au GTD Pro et au GTD, qui n'ont plus que 15 trains à disposition sur la semaine, à savoir essais libres / qualifications / course.

 

  • Pour rappel, entre 2022 et 2023 (soit le passage du DPi au GTP) le nombre de pneumatiques alloués aux concurrents de la catégorie-reine de l'IMSA a été réduit d'un tiers. Les concurrents de la catégorie GTP doivent composer cette semaine avec 16 trains de pneus, dont 11 pour la qualification et la course. Les LMP2 ont 18 trains, dont 12 désignés pour la course.

 

  • 69 – Le nombre de tours parcourus sous régime de Full Course Yellow durant l'édition 2023, remportée par la Cadillac V-Series.R n°31 du Action Express Racing confiée à Aitken / Derani / Sims. En espérant un chiffre moins élevé ce samedi.

➡️ L'avis de Frédéric Makowiecki, pilote de la Porsche 963 n°6 : « La capacité de l'auto à absorber les bosses est primordiale. Mais à Sebring, tout est histoire de compromis. Car si le revêtement t'empêche de rouler avec la hauteur de caisse minimale, tu as aussi besoin de générer de la charge. Et le pneumatique, lui, participe grandement à l'amortissement de la voiture. Il vient en complément du set up. Rouler avec une pression de 2,1 bar comme c'est le cas à Daytona rendrait l'affaire bien plus compliquée. Mais ici, le niveau de grip est faible et donc la sollicitation pas démesurée. Tu peux donc, fort heureusement, rouler assez bas en pression. Il faudra être vigilant, car c'est dans les dernières heures que tout se joue, quand il fait nuit et plus frais. Les équipes règlement leur auto en conséquence. Il est inutile de chercher à être rapide quand cela ne sert à rien. Entre 12h et 14h, il s'agit de survivre tout en veillant à rester dans le bon paquet pour le money time. »

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