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René Rast (BMW M Team WRT) : « Prendre des points! »

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1 mar. 2024 • 9:00
par
Thibaut Villemant, à Losail
René Rast sera à n'en point douter l'une des armes majeures de BMW M Team WRT pour le programme Hypercar de l'alliance germano-belge en WEC en 2024. Confidences du pilote allemand.
BMW Media

Triple champion DTM, comptant parmi les plus véloces pilotes en LMP2, René Rast retrouve la catégorie reine en Endurance, presque dix ans après un premier passage en LMP1 avec Audi. Un programme malheureusement de courte durée pour le natif de Minden, qui sera l'un des hommes de base du programme BMW M Team WRT en Hypercar cette année, en plus de son engagement en DTM.

 

Ses impressions avec la M Hybrid V8, ses objectifs, son entente avec WRT... l'Allemand se confie à Endurance-Info.

 

🇬🇧 René Rast (BMW M Team WRT) : "Getting points!" 

 

Que pouvez-vous nous dire sur les deux journées du Prologue ?

L’objectif était d’apprendre. BMW est nouveau en WEC, la voiture ne l’est pas réellement mais, pour le championnat, nous sommes débutants. Donc il fallait prendre de l’expérience, accumuler des kilomètres, apprendre autant que possible. Il n’était pas question de vitesse pure, nous nous sommes concentrés sur les longs relais, comme les autres. Nous avons réussi, avec de nombreux tours, sans problème technique sur les deux voitures. C’est bien pour un début.

 

Que pensez-vous de cette piste de Losail ?

J’ai été dans le simulateur pour préparer le début de saison. Il y a beaucoup de virages à haute vitesse, notamment à partir du 12 au 15. Et vous ne voyez pas la sortie de courbe. Donc c’est assez compliqué d’appréhender où vous allez sortir. Nous avons vu qu’il y a eu beaucoup d’avertissement pour non respect des limites de la piste au Prologue. Vous entrez dans le virage, et vous espérez sortir au bon endroit, car vous ne voyez pas bien.

 

Cela va-t-il être un peu le chaos en course avec les limites de piste ?

Je n’espère pas. Nous allons faire en sorte de bien nous comporter.

 

Sans grosse zone de freinage, la gestion du trafic sera-t-elle compliquée ?

Je pense que cela sera aisé, car nous avons beaucoup plus de puissance (que les LMGT3. Ndlr), notamment pour les lignes droites. Mais il est certain que si vous êtes bloqués derrière une GT dans les virages rapides, vous perdez énormément de temps.

 

La dégradation ne semble pas trop importante, au contraire du graining semble présent. Avez-vous appris de nouvelles choses sur la gestion des pneus ?

Nous avons testé les deux spécifications à. disposition. Médium ou Dur, les deux se comportent différemment. Il y a du graining pour certaines voitures, pas pour d’autres. Certains ont de la dégradation, d’autres non. Il faut trouver le bon réglage par rapport au pneu que vous choisissez. C’est ce sur quoi nous avons travaillé, et je pense que nous avons obtenu des résultats convaincants.

 

La Cadillac, qui partage le même châssis, semblait douce avec les pneus. Est-ce la même chose avec la M Hybrid V8 ?

La dégradation semble plus faible que prévu sur cette piste, en comparaison avec d’autres circuits.

 

A quel point cette BMW M Hybrid V8 est plaisante à piloter ? Ressemble-t-elle vraiment à une Class One (ancien règlement technique commun entre DTM et Super GT) comme on a pu l’entendre ?

C’est un peu le cas. Sur cette piste en tout cas. Sur les autres pistes, où vous n’avez pas autant de grip, c’est différent. Tout dépend de ce facteur. Sur les pistes avec moins d’adhérence, il y a un peu moins de plaisir. Mais au final, c’est toujours super d’avoir ce genre de voitures avec beaucoup de puissance et d’aéro.

© DPPI

Vous avez gagné tant de choses en GT et en LMP2. Vous êtes désormais de retour dans la classe reine...

C’est vraiment super. Je n’ai pas gagné avec Audi en 2015, où le passage a été très court. La voiture était pourtant tellement rapide. Désormais, je suis de retour. C’est toujours l’objectif d’être dans la classe reine et de gagner au général. C’est un privilège de revenir ici, avec BMW après toutes ces années.

 

De plus, vous connaissez par coeur Team WRT …C’est une équipe incroyable avec des gens incroyables. Ils connaissent leur sujet, et tout est réuni pour que cela fonctionne.

 

Ils ont tant gagné. Qu’est-ce qui fait leur force ?

Jota est aussi à un super niveau par exemple. WRT est très bien structurée. Ils n’ont pas peur d’investir de l’argent aux bons endroits, ce qui est important. Car si vous voulez économiser de l’argent, le sport automobile n’est pas le bon endroit pour cela. Ils ont les bonnes personnes, le bon matériel, et c’est ce qu’il faut pour réussir.

 

 

Beaucoup disent que BMW et Team WRT seront la référence du clan LMDh. Est-ce votre sentiment ?

La voiture a déjà une année de course derrière elle en IMSA. Donc nous avons cette expérience face à Lamborghini, Alpine. Porsche a aussi beaucoup d’expérience, et semble être à un meilleur niveau que l’an passé. Je pense qu’ils ont la main pour l’instant en LMDh. Nous devons arriver à ce niveau.

 

J’imagine que Le Mans est déjà dans un coin de votre tête ?

Bien sûr. C’est LA grande course de cette année. Nous voulons tous la gagner. Nous sommes peut-être encore un peu loin de cet objectif, mais espérons que dans un ou deux ans, nous serons prêts pour la victoire au général.

 

Que serait une bonne course pour vous ce week-end ?

Prendre des points. L’objectif sera de finir dans le top 10 sans faire d’erreurs, sans avoir de souci avec la voiture, pas de problème pour l’équipe. Ce serait bien.

 

 

En plus de votre programme Hypercar, vous rempilez en DTM. Allez-vous disputer d’autres épreuves en GT3 ?

Je ne sais pas. WEC et DTM constituent déjà un beau programme. Je laisse le reste aux plus jeunes !

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