24H. Daytona - Et de deux pour Winward Racing

Avec une Mercedes-AMG GT3 qui date de 2016, difficile de rester dans le peloton de tête d’une catégorie GT3 de plus en plus compétitive et qui voit récemment l’arrivée de nouvelles autos telles que les Ferrari, Ford et autres Corvette. Ce n’est pas pour autant qu’il faut écarter l’AMG GT3 du haut de tableau, comme l’a montré Winward Racing aux 24H de Daytona en allant chercher un deuxième succès en GTD, trois ans après le premier. 

Philip Ellis, Indy Dontje, Russell Ward et Daniel Morad ont amené la #57 sur la Victory Lane. Les quatre pilotes étaient déjà propriétaire d’une Rolex : Morad en 2017, Ellis, Dontje et Ward en 2021. 

Pourtant, à l’issue du Roar, tous les pilotes engagés en Mercedes-AMG GT3 faisaient grise mine, la faute à une BoP peu avantageuse pour une auto qui s’était imposée en Floride un an plus tôt en GTD PRO. Les choses sont rentrées dans l’ordre avec un ajustement de la BoP plus favorable : -15 kg, 1 bride de 34,5 mm (+1 mm), 3 litres de capacité de réservoir en plus et un angle d’aileron de 1° en plus. 

« Une grande partie du travail a été effectuée lors du test de BoP (en décembre, ndlr) », a déclaré Russell Ward. « Nous avions un petit avantage là-bas et nous avons pu tester le nouveau pneu, qui est très différent de celui de l’année passée. Nous avons en quelque sorte préparé la course pour en faisant de longs runs. C’est ce que nous aimons tous, et c’est bien de faire un tour rapide, mais à la fin de la journée, vous voulez juste être bon sur les longs runs. Je pense que les ingénieurs ont fait un excellent travail dans ce sens. » 

 Si les quatre pilotes peuvent maintenant avoir une Rolex à chaque poignet, Indy Dontje fait partie du club des Néerlandais à compter deux succès après ceux de Renger van der Zande, Rik Breukers et Nick Catsburg. « C’est forcément une grande émotion pour moi », se réjouit Dontje. « Gagner à deux reprises est un sentiment incroyable, et je suis vraiment heureux d’avoir pu le faire avec Winward Racing et tous mes coéquipiers de cette voiture. Daniel n’était pas là lors de la première victoire, mais je suis très heureux que nous ayons pu participer à cette course ensemble. » 

« La clé pour gagner cette course est de garder la voiture intacte », poursuit Ward. « La voiture avec laquelle nous avons gagné en 2021 se trouve dans l’atelier dans le même état, sans une égratignure, et celle-ci, n’a pas une seule égratignure. » 

 Fidèle à sa réputation, la Mercedes-AMG GT3 s’est avérée redoutable sans être dominatrice, ce que confirme Philip Ellis : « Je pense que la Mercedes-AMG GT3 a toujours été depuis sa sortie l’une des GT3 les plus constantes dans quasiment tous les championnats. Elle a toujours été dans le peloton de tête sans dominer réellement sur un circuit particulier, mais elle a toujours été très bonne en ayant le potentiel de gagner pratiquement toutes les courses. Nous n’allons jamais sur un circuit où nous avons un avantage énorme sur une autre voiture. » 

Daniel Morad confirme les dires de son coéquipier : « Vous pouvez être une nouvelle équipe et ne pas avoir beaucoup d’expérience, la fenêtre est vraiment grande. On a entendu que les gars de Ferrari ont dû faire beaucoup de développement pour entrer dans cette fenêtre. Je pense que les gars de Porsche ont également eu du mal avec leur 992. Avec l’AMG GT3, il semble que l’on puisse conduire avec quasiment n’importe quoi sur la voiture, et qu’il soit facile de s’adapter. Que les réglages soient parfaits ou non, vous pouvez les contourner avec les outils dont vous disposez, les simples outils du cockpit. C’est une voiture très, très simple. Je pense que c’est aussi ce qui est beau à son sujet. Elle n’est pas trop complexe. C’est juste une voiture de course brute. Dès que j’ai commencé à piloter l’AMG, j’en suis tombé amoureux et aussi parce que j’ai tout de suite décroché des résultats. »