Super GT

Nismo Festival 2023 : Passé, présent, futur (photos)

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5 déc. 2023 • 8:00
par
Pierre-Laurent Ribault, à Fuji
De la première Skyline GT de 1964 à la Nissan Z GT500 2024 en passant par la Formula E, le Nismo Festival 2023 a mis soixante ans de compétition de la marque en piste

Malgré une infortunée coïncidence de date avec le Honda Thanks Day, événement symétrique de Honda se déroulant au même moment à Motegi, le Nismo Festival 2023 a rassemblé au Fuji Speedway, au pied d’un mont Fuji enneigé, l’habituelle cohorte des fans de la marque, toujours fidèles au poste pour célébrer l’héritage de Nismo. Le sigle reste mais l’entreprise a fusionné l’année dernière avec Autech, autre filiale de Nissan, pour devenir Nissan Motorsports & Customizing Co., Ltd. On s’en tiendra à Nismo, plus facile à énoncer. 

 

Année après année, le constructeur fait des variations sur son glorieux historique, et cette année on parlait sur les affiches de « Nissan Racing DNA ». La grande nouveauté était la présence en piste de la monoplace de Formula E de seconde génération et, dans sa robe de carbone non peint, la Nissan Z GT500 2024 au milieu de ses collègues 2023. 

La voiture 2024 diffère de façon visuelle essentiellement par le traitement de la partie avant, sensiblement différente de la voiture 2023. Pour ce qui se passe sous la robe, c’est bien évidemment silence radio pour l’instant… Le prototype de développement, identifié du dossard 230, habituel numéro attribué aux voitures de test de Nismo, était équipé de pneus non marqués, l’annonce officielle du manufacturier remplaçant Michelin sur les roues des voitures de Nismo étant pour plus tard, même s’il ne fait guère de doute que les voitures #3 et #23 passeront chez Bridgestone. 

 

Le patron de la compétition de Michelin Japon, Odajima-san, était l’invité d’honneur de la cérémonie de clôture du festival pour marquer la fin, que le président de Nismo espère provisoire, de la collaboration de quinze ans entre le manufacturier clermontois avec Nismo en GT500. 

 

📸 Toutes les photos du NISMO Festival 

 

Outre un plateau « Sustainable motorsports », une parade un peu attrape-tout mêlant la Z GT500 et son carburant synthétique, la Formule E, les deux prototypes de Leaf de compétition et les voitures civiles la gamme actuelle Nissan zéro émission, le temps fort de l’après-midi était la rétrospective en piste des Skyline de compétition, de la Prince Skyline GT de 1964 à la Skyline GT-R JGTC de 2003, l’applaudimètre allant comme à chacune de ses apparitions à la monstrueuse Tomica Skyline turbo groupe 5 qui crache toujours le feu à chaque décélération. 

 

Du côté de la compétition, cette édition marquait le retour au Nismo Festival de la populaire série des anciennes autos des années 70, les Sunny, Bluebird et Fairlady qui continuent bon an mal an d’écumer les pistes japonaises. La victoire est revenue à Tsubasa Kondo que l’on voit habituellement en GT300 et GTWC Asia. 

Le plateau le plus attendu était cependant le traditionnel Nismo Grand Prix, course exhibition qui réunissait les voitures du Super GT, du Super Taikyu et cette année celles également du Fanatec GT World Challenge Asia, soit un total respectable de dix-sept voitures, la Z Impul déclarant forfait après des problèmes techniques. Les amateurs de la  Nissan GT-R GT3 étaient particulièrement servis avec pas moins de neuf exemplaires en piste ! Pour la petite histoire, c’est la Z du Kondo Racing qui a remporté la course après que Bertrand Baguette et Kazuki Hiramine, les pilotes Impul sans voiture pour cette course, ont tenté physiquement d’empêcher Ronnie Quintarelli de monter dans sa voiture au changement de pilote, dans l’hilarité générale. Un épisode qui illustre bien l’atmosphère joyeuse dans laquelle se déroule cette manifestation. 

 

Ce lundi on passe aux choses sérieuses, une fois les spectateurs partis, avec un test pour la sélection des prétendants aux baquets des Z de GT500 pour la saison prochaine. A suivre…

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