Sébastien Breuil (Comtoyou Racing) : « Je reste un éternel insatisfait »
Dès ses débuts en GT3, Comtoyou Racing a marqué les esprits en Fanatec GT. Trois Audi R8 LMS GT3 étaient engagées en Endurance et trois en Sprint. A l'arrivée, le team belge est reparti aveux deux titres en Gold Cup (Endurance). Sébastien Breuil, directeur technique de Comtoyou Racing, peut être satisfait de se troupes, aussi bien les pilotes que l'équipe technique.
A l'heure de fermer le chapitre avec Audi et d'en ouvrir un nouveau avec Aston Martin, Sébastien Breuil dresse le bilan du cru 2023.
Quelles étaient les ambitions en début de saison ?
L'équipe est partie avec des ambitions modérées et au final la saison est réussie. Je reste malgré tout un éternel insatisfait mais je suis très content de ce que l’on a réussi à mettre en place dans les différents championnats car on se bat à chaque fois à l’avant avec des pilotes qui n’étaient pas forcément attendus. Mettre un Finlay Hutchison sur le podium chaque week-end est une belle satisfaction.
Comtoyou Racing a vite su se faire un nom en GT3. C'est aussi votre avis ?
On a réussi à construire une équipe avec des gens qui venaient de différents horizons car nous sommes encore jeunes dans le monde du GT3. Cela n’a pas empêché notre équipe de remporter le Pit Stop Challenge. Tout s’est joué à Zandvoort entre la #32 de WRT et la #11 de Comtoyou Racing.
Être présent dans plusieurs classes est plus compliqué ?
Ce n’est pas plus compliqué en début de saison d’être présent dans différentes classes car on sait que la Pro sera devant. Plus la saison avance, plus les choses évoluent. A Barcelone, durant la finale Endurance, la Pro ne pouvait plus rien jouer contrairement aux autres autos de l’équipe. Il a donc fallu construire le tout le plus intelligemment possible.
Vous faites partie des personnes qui connaissent le mieux l'Audi R8 LMS GT3...
Depuis 2016, je suis ingénieur piste sur l’Audi R8 LMS GT3 avec toutes les courses soutenues par la marque telles que Spa et Nürburgring. Cela apporte un gros plus technique sachant que j’ai aussi participé au développement de la version Evo.
Le challenge est donc relevé sur le plan personnel ?
C’était pour moi un nouveau challenge avec de grandes ambitions partagées avec François (Verbist). Notre complémentarité fait que l’on a fait un gros pas en avant en très peu de temps. Le plus dur aujourd’hui va être de maintenir ce rythme et toute l’équipe en a conscience. Le GT World Challenge Europe fait partie des championnats les plus relevés car nous sommes face à des équipes qui sont là depuis très longtemps et qui pour certaines ont beaucoup de moyens. Les nouvelles autos sont très abouties même si la BoP joue un rôle. Les Ferrari, Porsche et BMW sont de nouvelles autos avec des avantages que n’ont pas l’Audi. On sait que le moteur de l’Audi n’est pas son principal avantage.
Place maintenant à Aston Martin. Il faut remettre les compteurs à zéro ?
Je fonde beaucoup d’espoir dans ce nouveau challenge avec l'Aston Martin qui fait aussi partie de la nouvelle génération de GT3. Ils ont clairement la volonté de gagner, tout comme nous. Il va une nouvelle fois falloir faire un reset même si cela reste une auto équipée de quatre roues. Aston Martin a un pool de très bons pilotes. A nous de discuter avec eux pour réunir les meilleurs équipages comme nous avons pu le faire cette année. Une nouvelle fois, la volonté est d’avoir une diversité dans les classes.
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