NLS - Petit rappel des spécificités d'une compétition unique en son genre

Si pour les non initiés, le fait que la BMW M4 GT3/Walkenhorst Motorsport, pilotée durant la majeure partie de la saison par Kuba Giermaziak et Christian Krognes, ait remporté 5 des 9 manches au menu de la NLS et que c'est, au bout du compte, la "petite" BMW 330i/Adrenalin Motorsport de Zils-Sandberg-Leisen qui rafle le titre a de quoi surprendre, il est bon de rappeler les spécificités de cette compétition unique en son genre.

Disputée exclusivement sur la boucle nord du Nürburgring, la NLS n'a jamais eu pour vocation d'être un championnat dédié rien qu'aux GT3.

A la base il s'agissait d'une compétition très germanique où les artisans locaux se tiraient la bourre avec leur propre déclinaison de Porsche (Manthey, Land, Mamerow), de BMW (Scheid,Getrag) voire Lamborghini (Raeder).

Mais le succès colossal enregistré par le GT3 et l'engouement du public pour ce type de bolides a fort logiquement incité les organisateurs des 24H du Nürburgring à en faire leur catégorie reine. Depuis lors, la kermesse de l'Eifel s'est fortement internationalisée et attire chaque année plus de 200 000 spectateurs.

Les responsables de la NLS ont bien évidemment suivi le mouvement et opté eux aussi pour le GT3.

Cependant force est de constater que la majorité des écuries de pointe telles Rowe, Manthey, GetSpeed ou Frikadelli se servent des joutes précédant l'atypique double tour d'horloge afin de préparer au mieux l'événement avant de disparaître de la circulation.

Cette année, seuls le Walkenhorst Motorsport, le Scherer Sport PHX et PROsport-Racing ayant disputé l'intégralité de la compétition!

Voici plusieurs années, le NLS-Speed Trophäe a été créé afin de récompenser les 20 premiers concurrents au général de chaque course, et c'est, sans surprise, la BMW M4 GT3/Walkenhorst n°34, auteure d'une brillante saison, qui a décroché la timbale.

Le charme de la NLS c'est que ces bestiales GT3 partagent la piste avec des bolides de bien plus petites cylindrées, près de 20 classes différentes étant répertoriées, de quoi donner un peloton pour le moins coloré. Et afin que chaque concurrent puisse avoir une chance au championnat, il fut décidé que l'attribution des points se feraient suivant la position dans les classes respectives et non pas en fonction du général.

Toutefois, afin que la méritocratie l'emporte, le législateur a établi un barème de points bien spécifiques: au plus la concurrence est conséquente dans votre classe, au plus la récolte sera fructueuse.

Désormais lorsqu'un équipage l'emporte, lors d'une course de 4H, dans une classe comptant au moins 7 concurrents au départ, il empoche 15 pts, le second 11 et ainsi de suite…

En revanche, celui qui remporte une classe où ne figure qu'une voiture au coup d'envoi de l'épreuve n'engrangera que deux petites unités. Ce qui est d'une logique implacable!

Philipp Leisen, Oskar Sandberg et Daniel Zils (BMW 330i/Adrenalin Motorsport) se sont, cette saison, montrés intraitables en remportant à 9 reprises la pourtant très concurrentielle classe VT2R+4WD, amassant au passage le maximum de points possibles. Leur titre est donc loin d'être usurpé!

Pour la petite histoire, précisons que des montures nettement moins "poussées" que la BMW 330i n°1 avaient naguère marqué la NLS de leur empreinte.

Ernst Thierfelder, premier lauréat du championnat en 1977, s'était imposé aux commandes d'une Simca Rallye tandis que Johannes Scheid, quintuple champion de la discipline, avait décroché son premier sacre en 1980 au volant d'une…Autobianchi  A112.

Quant à Dirk Adorf, avant de devenir pilote officiel BMW et de faire virevolter les illustres M3 GTR  et autres Z4 GT3, il avait coiffé la couronne en 1992, avec Guido Thierfelder,  sur une…Citroën AX.

Enfin, plus près de nous, en 2012, le Norvégien Christian Krognes, fort de 7 victoires de classe en SP3T avec la VW Scirocco du LMS Engineering, raflait la mise à son tour avant de désormais faire les beaux jours du Walkenhorst Motorsport en accumulant les pole positions et victoires au général.